Nous sommes au début du dix-neuvième siècle lorsque est découvert en Égypte un papyrus en très mauvais état. Ce texte contient un ancien poème appelé Les Admonestations d’Ipuwer, ou Le Dialogue d’Ipuwer et du Seigneur de toutes choses. Ce document est actuellement conservé au Musée des antiquités national néerlandais aux Pays-Bas.

Ce document entièrement écrit en hiératique, forme cursive d’écriture, daterait de la dix-neuvième dynastie. Pour certains experts, ce document serait en fait une copie d’un document datant de la sixième dynastie.

Ce document est pour beaucoup de personnes un document très intéressant, car il serait un lien entre l’Egypte Ancienne et certains textes de la Torah, et plus précisément celui des dix plaies d’Égypte…

En effet, ce document relate un certain nombre de catastrophe qui se serait déroulé sur le royaume Egyptien.

On peut facilement les comparer…

PAPYRUS IPUWER

 2:5-6 La peste s’est abattue sur tout le pays. Il y a du sang partout.

2:10 Le fleuve est de sang.

2:10 Les hommes ont peur de goûter l’eau. Les humains ont soif d’eau.

3:10-13 C’est notre eau! C’est notre bonheur! Que pouvons-nous faire? Tout est en ruine.

TORAH

 7:20 Toute l’eau du fleuve fut changée en sang.

7:21 Il y avait du sang sur toute la Terre d’Egypte et le fleuve puait.

7:24 Et tous les Egyptiens creusèrent le sol aux abords du Nil pour trouver de l’eau potable, car ils ne pouvaient boire l’eau du fleuve.

PAPYRUS IPUWER 

2:10 En vérité, les portes, les colonnes et les murs de la ville sont détruits par le feu.

10:3-6 La Basse Egypte pleure. Le palais entier est privé de revenus, alors que le blé et l’orge, les oies et les poissons, lui reviennent de droit.

6:3 En vérité, le grain a péri de tous les côtés.

5:12 En vérité, ce que l’on voyait hier a disparu aujourd’hui. La campagne est désertée et la cueillette du lin abandonnée.

TORAH 9:23-24 Et le feu courait le long du sol… il y eut de la grêle et du feu mêlé à la grêle, une grêle très forte…

9:25 Et la grêle frappa toute l’herbe des champs et brisa tous les arbres des champs.


:31-32 Et le lin et l’orge furent frappés, car l’orge était en épis, et le lin en fleurs. Mais le blé et le seigle ne furent pas frappés car ils sont tardifs.

10:15 Et il ne resta aucune verdure sur les arbres ou sur l’herbe des champs dans tout le pays d’Egypte.

PAPYRUS IPUWER 5:5 Le cœur de tous les animaux pleure. Les troupeaux gémissent…

9:2-3 Vois, les troupeaux sont abandonnés, et il n’y a personne pour les rassembler.

TORAH

9:3 La main de l’Éternel frappera les troupeaux qui sont dans les champs… et il y aura une peste très grave.

9:19 …rassemble à la hâte tes troupeaux, et tout ce que tu possèdes dans les champs…

9:21 Et celui qui n’écouta pas la parole de l’Eternel, laissa ses serviteurs et ses troupeaux dans les champs.

PAPYRUS IPUWER
 9:11 Le pays est sans lumière.

TORAH 10:22 Et il y eut une obscurité épaisse sur tout le pays d’Égypte.

PAPYRUS IPUWER

4:3 (5:6) En vérité, les enfants des princes sont précipités contre les murs.

6:12 En vérité, les enfants des princes sont jetés dans les rues.

6:3 La prison est en ruine.

2:13 Partout le frère enterre son frère.

3:14 Des gémissements s’élèvent dans tout le pays, se mêlant aux lamentations.

TORAH

12:29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Eternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d’Egypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la prison.

12:30 …il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort.

12:30 …il y eut un grand cri en Egypte.

PAPYRUS IPUWER 7:1 Vois, le feu s’élève dans le ciel. Ses flammes se dirigent vers les ennemis du pays.

TORAH 13:21 …le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer la route, et la nuit dans une colonne de feu, pour les éclairer, afin qu’ils puissent marcher de jour et de nuit.

PAPYRUS IPUWER 3:2 L’or et le lapis-lazuli, l’argent et la malachite, la carnélite et le bronze sont autour du cou des esclaves femelles.

TORAH 12:35-36 …et ils demandèrent aux Egyptiens, des objets d’argent, des objets d’or et des vêtements. Et l’Eternel fit que le peuple des Israélites trouvât grâce aux yeux des Egyptiens qui acceptèrent leurs demandes. Ils dépouillèrent ainsi l’Egypte de ses richesses.

Comme on peut le voir, il existe beaucoup de similitudes très troublantes entre les deux textes, on se retrouve un peu comme dans le cas de l’hymne à Aton et du psaume 104 de David.

Similitude très surprenante… Difficile de penser à une simple coïncidence. Le texte d’Ipuwer semble être une retranscription d’événement. Certains y voient la preuve que les dix fléaux d’Égypte s’étaient bien déroulés.

Il reste qu’en plus du Psaume 104 et des dix fléaux d’Égypte, on trouve des similitudes entre L’Épopée de Gilgamesh, un texte sumérien, et les événements relatés dans la Bible à propos de l’arche de Noé. Simple similitude également ? Il est intéressant de voir que ces textes anciens relatent, avec la vision des personnes de cette époque, des événements qui semblent pour eux surnaturels. Ces événements qui peuvent avoir une explication rationnelle aujourd’hui, ont été retranscrits, et ont été transmis pendant des siècles dans des livres et partagés par plusieurs civilisations jusqu’à arriver jusqu’à nous.

Il est tout à fait possible que l’histoire telle que nous la connaissons nous ait été transmise tout au long des siècles et que certains livres saints nous rapportent tous ces événements avec la vision et les croyances que les gens avaient à l’époque. Si nous avions la pensée des gens de l’antiquité, les événements actuels tels que le tremblement de terre et le tsunami qui se sont déroulés. Il y a fort à parier que nous y verrions une punition d’une quelconque divinité. Il semble assez probable que les textes saints de la plupart des religions ne sont que le reflet d’événements qui se sont passés en général plusieurs siècles avant, retransmit par une tradition orale et avec le point de vue de l’époque. Même aujourd’hui si l’on regarde bien, les médias nous donnent une vision déformée des choses, il en a toujours été ainsi, mais les média à l’époque étaient les murs des temples et les livres saints racontant certain faits, souvent authentiques, mais donnant des visions spectaculaires…

En lisant ces textes, il faut se replacer avec la vision de l’époque, avec de faibles connaissances en science et une vision très religieuse de tout ce qui était autour de ces populations. Ne pouvant pas expliquer les choses parce qu’ils n’avaient pas nos connaissances, ils pensaient que des Dieux intervenaient. Reste que souvent dans ces récits… Les événements arrivaient étrangement au bon moment…