En 1921, un mystérieux cercueil est découvert dans une tourbière à Killhope, l’identité de cette personne n’a jamais été déterminée…
Le dimanche 28 août 1921, un fermier nommé M. Titus Harrison, gardait ses moutons à Killhope, près de la frontière entre Northumberland, Durham et Cumberland. Alors que M. Harrison se promenait, il a vu l’extrémité d’une grande boîte en bois dépassant du côté de la tourbe érodée. Ce n’était pas la première fois qu’il passait par là mais il n’avait jamais rien vu là auparavant. Il pensa qu’il s’agissait d’un objet qui serait ressortie suite à de forte pluie. Il donna un coup de pied dans la boîte et pu voir une tête humaine à l’intérieur.
Il retourna chez lui et alerta la police. Les autorités se rendirent sur place et ils découvrent le corps d’un homme enveloppé dans une couverture de l’armée en laine grise. Il était blond, mesurait un mètre quatre-vingt et portait des vêtements anciens. Une redingote militaire à l’ancienne, un long gilet, des bas de laine, des bas supérieurs et des bottes cousues main mais ni pantalon ni kilt.
Le cercueil en lui-même avait été fabriqué en pin de façon artisanal. Etrangement, le cadavre n’avait pas de dents et une partie de la mâchoire inférieure manquait, une balle a également été trouvée à côté de l’épaule de l’homme. L’enquête montra que le corps et le cercueil datait du XVIIIe siècle. L’homme était d’Ecosse.
Lors de l’enquête du 30 août, le coroner Proud a déclaré que les restes étaient « très anciens », il a enregistré un verdict de « mort constatée » et a délivré un certificat pour permettre au corps d’être enterré dans une tombe non marquée dans le cimetière de Burtreeford. Les effets personnels du défunt sont mis de côté au cas où quelqu’un viendrait les réclamer.
Durant des années on chercha en vain l’identité de l’homme. Certains pensent que l’homme aurait pu être une estafette pendant la rébellion jacobite de 1745. D’autres ont suggéré qu’il s’agissait du capitaine Richard Courteney Lovell qui n’est jamais arrivé à destination lors des émeutes anticatholiques de Gordon en 1780. On ne sait toujours pas qui est ce mystérieux militaire ni pourquoi sa mâchoire et ses dents avaient été enlevées…
Petite précision sur l’identité de cette personne qui nous vient d’une collection d’articles historiques qui sont d’abord parus dans le bulletin d’Alston Moor:
La première idée était qu’il avait été un estafette pendant la rébellion jacobite de 1745, mais ensuite, alors que les nouvelles allaient plus loin, elles ont apporté une lettre d’un capitaine Charles C. Lovell de Ringsthorpe Hall, Northampton.
Le capitaine Lovell essayait de retrouver la trace d’un ancêtre disparu, le capitaine Richard Courteney Lovell, qui avait été capitaine dans le 39e régiment d’infanterie de Sa Majesté (le roi George III) et qui était connu pour avoir été envoyé en mission spéciale du gouvernement dans le nord de l’Angleterre au moment des émeutes anti-catholiques de Gordon en juin 1780.
Pendant une semaine d’émeutes, l’armée et la milice de tout le pays ont été convoquées à Londres où environ trois cents personnes ont été tuées.
La mission du capitaine Lovell devait alors être urgente et sérieuse.
On sait qu’il a atteint Durham au cours de son périple, puis qu’il a remonté le Weardale et traversé les fells en direction de Carlisle, mais il n’a jamais atteint sa destination.
Pour en revenir à 1921, un photographe local a été chargé de prendre des photos du cercueil, du corps et de ses vêtements.
Les photographies prises par Joseph Carr, qui a assisté à l’enquête et à l’enterrement, n’ont jamais été publiées dans la presse.
Des copies de ces photos ont été envoyées à Charles Lovell à Ringsthorpe Hall, mais l’enveloppe a été renvoyée avec une note disant « aucun lieu connu » et on n’a plus entendu parler de lui.
Cela a conduit à l’idée que l’enquête était peut-être un canular.
Cependant, il existe un lieu près de Northampton appelé Kingsthorpe – une erreur facile à commettre, et Charles Lovell n’a donc jamais su si le corps était celui de son ancêtre.
Max