Dans les annales sombres de l’histoire criminelle américaine, le nom de Lydia Sherman résonne comme celui d’une meurtrière qui a semé la terreur au XIXe siècle. Surnommée « l’Ange de la Mort de l’Ère Victorienne », Lydia Sherman est devenue tristement célèbre pour ses actes impitoyables qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes, y compris des membres de sa propre famille. Cette histoire fascinante et macabre nous emmène dans les méandres de la psyché criminelle d’une femme qui a été l’une des premières tueuses en série documentées aux États-Unis.

Lydia Sherman est née le 24 mai 1824 à Saratoga County, dans l’État de New York. Son enfance semble relativement ordinaire, mais des signes précoces de cruauté envers les animaux et une obsession pour les histoires de meurtres auraient pu annoncer son penchant pour le mal. Elle a épousé Edward Struck en 1841 et a eu deux enfants avec lui, mais ce mariage s’est terminé tragiquement en 1846, lorsqu’Edward est décédé dans des circonstances mystérieuses.

Une Série de Décès Troublants

La véritable notoriété criminelle de Lydia Sherman a commencé après son second mariage avec George Sherman en 1846. Les années qui ont suivi ont été marquées par une série de décès inexplicables dans son entourage. Parmi les victimes figuraient son mari George, ses deux enfants, ainsi que des membres de la famille de son deuxième mari. Tous sont morts de manière soudaine et mystérieuse, souvent après avoir souffert de symptômes similaires, tels que des maux d’estomac et des convulsions.

Les décès fréquents de personnes de son entourage n’ont pas échappé à l’attention des autorités locales. Les soupçons ont commencé à peser sur Lydia Sherman, d’autant plus que ses époux et enfants décédés n’avaient pas de causes médicales évidentes de décès. L’autopsie du corps de George Sherman a révélé des traces d’arsenic, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête criminelle.

Lydia Sherman a été arrêtée en 1871 et soumise à un interrogatoire serré. Finalement, elle a fait une confession choquante. Elle a avoué avoir empoisonné son mari George avec de l’arsenic, ce qui a conduit à l’exhumation des corps de ses autres victimes. Les preuves ont été accablantes, et elle a finalement été reconnue coupable de meurtre.

Le cas de Lydia Sherman a suscité un vif intérêt dans les médias de l’époque et a été étudié de près par les experts en psychologie criminelle. Sa capacité à dissimuler ses crimes pendant des années et à manipuler ceux qui l’entouraient a soulevé des questions sur sa psyché. Certains ont suggéré qu’elle était atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration, une condition où une personne cherche à attirer l’attention en induisant intentionnellement des maladies chez d’autres, généralement des enfants.

Lydia Sherman a été reconnue coupable de meurtre et condamnée à la réclusion à perpétuité. Elle a purgé sa peine au pénitencier d’État de New York jusqu’à sa mort en 1878. Son histoire reste un exemple sinistre de la capacité humaine à commettre des actes impensables, même au sein de sa propre famille.

Lydia Sherman, « l’Ange de la Mort de l’Ère Victorienne », demeure un chapitre sombre et troublant de l’histoire criminelle américaine. Ses actes cruels et meurtriers ont laissé une empreinte indélébile dans les annales de la criminalité du XIXe siècle. Son cas continue d’intriguer les chercheurs et les amateurs d’histoires criminelles, offrant un aperçu fascinant de la psyché d’une meurtrière qui a marqué son époque.