Nous sommes à la fin du dix-neuvième siècle dans la ville de Rhode Island. À cette époque la région est sujette à une épidémie de tuberculose qui était souvent mortelle.
Une famille, celle des Brown, vivait là. George et sa femme Mary eurent cinq enfants, mais en cette période de maladie bientôt, certains furent aussi atteints. Ce fut la mère, Mary qui mourut en décembre 1883 à l’âge de 36 ans. Plusieurs mois après, en juin, Mary Olive, la fille aînée, décéda à l’âge de 20 ans. Sept années s’écoulèrent et le seul fils contracta, lui aussi, la maladie. Il partit en cure à Colorado Spring afin de se faire soigner. Durant cette période, l’une des filles Mercy tomba malade. Quelque temps après elle décéda et fut enterrée dans une crypte local.
Rapidement avec tous ces morts, et à cette époque où les superstitions étaient plus souvent écoutées que la raison, le voisinage demanda au père de faire quelque chose de peur qu’avec tous ces morts étranges certains pourraient se relever et hanter les vivants. Les connaissances médicales étaient assez faibles à cette époque et la tuberculose peu connue.
Le père qui était assez rationnel n’accepta pas au départ, mais avec la pression locale décida finalement d’accepter et demanda à un médecin ainsi que des voisins de l’aider à exhumer les corps.
Les corps de sa femme et de sa fille aînée étaient en état de décomposition avancée ce qui était parfaitement normal. Par contre, quand ils sortirent le corps de Mercy du caveau, ils découvrirent que son corps n’était plus dans la même position que lors de sa mise au tombeau. Son corps semblait en parfait état comme si elle était simplement assoupie.
Voyant cela les villageois demandèrent au médecin d’extraire le cœur de son corps afin qu’il puisse être brûlé. Le sang du cadavre qui était encore liquide fut vidé. Finalement, après que le cœur fut incinéré, la poudre fut mélangée à de l’eau et donnée au fils aîné, la croyance que sa maladie était liée à sa sœur leur fit croire que cette « potion » aurait pu le guérir. Ce ne fut pourtant pas le cas, il mourut deux mois après. Même si à cette époque, le mot vampire ne fut pas nécessairement donné, beaucoup ont parlé par la suite d’un des premiers cas de vampirisme, surtout par rapport au rituel qui fut donné au corps. Malgré tout, ce cas fait surtout penser que bien souvent les superstitions et les croyances populaires ont souvent eu plus d’impact sur les populations que la raison. La peur de la mort et la non-connaissance des maladies ont fait croire à des événements non expliqués alors qu’il ne s’agissait que d’une épidémie…