C’est au début du XVIIe siècle qu’un jeune garçon, Jean Grenier d’Aquitaine est inculpé du meurtre de plusieurs jeunes filles et d’enfant. Celui-ci affirmait être un loup-garou…
C’est en mai 1603 que le procureur de La Roche Chalés, fut chargé d’enquêter sur une série de disparition de meurtre et d’agression par une créature ressemblant à un loup. Rapidement, les soupçons se portèrent sur un jeune homme de quatorze ans, un certain Jean Grenier. Celui-ci travaillait comme serviteur dans une maison et racontait à qui voulait bien l’entendre qu’il était l’auteur de ces actes.
Le procureur interrogea une jeune fille, Marguerite Poirier âgée de treize ans, celle-ci avait été agressée par une sorte de gros loup, mais celui-ci se serait enfui avait à avoir pris un coup de bâton. Elle raconta qu’un jour, elle gardait le bétail avec Jeanne Garibaut, une jeune fille de dix-huit ans. Jean Grenier les aurait rejoints et ils auraient commencé à parler des loups. Celui-ci leur aurait raconté que son père était un prêtre noir et qu’il portait une peau de loup. Jean lui aussi portait une peau comme celle de son père, quand il revêtait, il se transformait en une créature et il courait la nuit avec d’autres loups. Sous cette forme, il tuait des animaux, mais il préférait manger la chair des enfants. Il aurait tué une enfant qu’il avait enlevée dans son berceau et il aurait mangé aussi une fillette.
Le juge décida donc de questionner Jean Grenier. Après avoir été longuement interrogé, il raconta qu’il se transformait en loup depuis plusieurs années. Et avoua aussi avoir agressé Marguerite Poirier. Tout commença trois ans auparavant. Un de ses amis, Pierre du Tillaire l’avait emmené dans la forêt pour lui présenter un monsieur vêtu de noir qui montait un cheval lui aussi sombre. L’homme les aurait embrassés et leur aurait proposer de se joindre à lui. Il leur aurait donné du vin et les auraient marqués au fer à la cuisse. Il aurait raconté que son père avait dans un coffre une peau de loup et un onguent qui permettait la transformation. Jean, son père et son ami parcourait la nuit tous les trois et attaquer des enfants.
Le juge demanda l’arrestation du père et de Pierre du Tillaire. Et il demanda que des personnes viennent témoigner des agressions qu’ils avaient subi.
Jean et Antoine Rouliers racontèrent qu’une sorte de loup de grande taille avait agressé un enfant de deux ans et identifièrent Jean. Estienne Chesneau affirma que sa fille avait été égorgée par une malebeste, la créature aurait laissé seulement la tête, les pieds et les entrailles de la victime.
Grenier reconnu les faits pour soulager sa conscience. Le juge visita la maison de son père afin de trouver le coffre contenant la peau et l’onguent, mais en vain. Chez Pierre, rien ne fut retrouvé non plus.
Le père de Jean expliqua que son fils était un idiot. Pierre l’accusa aussi d’être stupide. Finalement, Jean Grenier revint sur les accusations qu’il avait faites sur son père et son ami. Le juge effectua des reconstitutions afin de vérifier les faits. Jean montra les endroits des agressions et il permit de faire correspondre les blessures des victimes et les différents témoignages.
Il fut condamné à être pendu et étranglé, puis incinéré afin que ses cendres soient dispersées. Jean fit appel, après avoir vu un médecin qui considéra qu’il s’agissait d’une maladie mentale, il fut envoyé dans un monastère pour qu’il s’occupe des mendiants. S’il s’échappait, sa condamnation à mort prendrait effet. Son père et son ami furent innocentés. Finalement, Jean perdit définitivement l’esprit, il refusait de se nourrir normalement et se tenait à quatre pattes comme un animal en hurlant tel un loup… Il mourut en 1610…