Ambroise Small était un homme d’affaires canadien qui possédait plusieurs théâtres en Ontario, dont le Grand Opera House à Toronto, le Grand Opera House à Kingston, le Grand Theatre à London et le Grand Theatre à Sudbury. Le 2 décembre 1919, il a vendu tous ses biens théâtraux pour un profit de 1,7 million de dollars canadiens. Le lendemain, il a disparu de son bureau au Grand Opera House sans laisser de trace. Son corps n’a jamais été retrouvé. Sa disparition est devenue une sensation nationale et a suscité de nombreuses théories et spéculations.
Small était né en 1866 à Bradford, Canada-Ouest (aujourd’hui Ontario), de Daniel et Ellen Small. Il a commencé à travailler comme portier au Grand Opera House à Toronto à l’âge de 15 ans et a rapidement gravi les échelons pour devenir trésorier. Il était également impliqué dans une opération illégale de prise de paris sur les courses de chevaux. Il était ambitieux et rusé, et il a su s’adapter aux goûts du public en matière de divertissement. Il a acheté ou loué des théâtres dans plusieurs villes de l’Ontario et est devenu un millionnaire à l’apogée de sa carrière.
Small s’était marié en 1902 avec Theresa Kormann, la fille d’un riche brasseur. Leur mariage était malheureux, car Small était un coureur de jupons et un buveur invétéré. Il avait de nombreuses maîtresses, dont une secrétaire personnelle nommée Clara Smith, qui était également soupçonnée d’être impliquée dans ses affaires financières.
La dernière personne à avoir vu Small vivant était son avocat, F. W. M. Flock, qui l’a rencontré dans son bureau au Grand Opera House le soir du 2 décembre 1919. Personne n’a témoigné l’avoir vu quitter son bureau ou dans les environs de la rue Adelaide et de la rue Yonge. Small n’avait aucun motif de disparaître : il n’avait pas emporté d’argent avec lui, ni laissé de note de rançon, ni de preuve d’un enlèvement.
La police a enquêté sur sa femme et sa secrétaire, mais n’a trouvé aucune preuve les reliant à sa disparition. Plusieurs pistes ont été explorées, comme celle d’un meurtre commis par un rival, d’un suicide, d’une fuite à l’étranger ou d’une implication de la mafia. L’écrivain de mystères Sir Arthur Conan Doyle a été consulté, mais il a choisi de ne pas poursuivre l’affaire.
L’affaire Ambroise Small reste l’un des mystères non résolus les plus intrigants et les plus légendaires du Canada. Malgré une recherche internationale, aucun indice n’a permis de savoir ce qui lui est arrivé. Son sort demeure un mystère depuis plus d’un siècle.