Depuis des millénaires, les civilisations humaines racontent une même histoire sous des noms différents : celle d’êtres descendus du ciel, porteurs de feu, de savoir et de pouvoir. De la Mésopotamie à l’Amérique précolombienne, des tablettes sumériennes aux codex mayas, une question persiste — ces « dieux volants » étaient-ils réellement des divinités… ou bien les traces d’anciens visiteurs venus d’ailleurs ?
Les origines du mythe : les dieux qui descendent du ciel
Les récits les plus anciens de l’humanité mentionnent souvent des entités venues du ciel.
Chez les Sumériens, les Anunna (ou Anunnaki) descendaient sur Terre dans des “chars de feu” pour enseigner aux hommes l’agriculture, l’écriture et les lois. En Inde, les textes védiques évoquent les Vimana, des véhicules célestes capables de traverser le firmament et de déclencher des armes terrifiantes. En Égypte, les pharaons affirmaient leur filiation divine avec des dieux “venus des étoiles”, souvent identifiés à la constellation d’Orion ou à Sirius.
Les cultures précolombiennes n’échappent pas à ce motif : Quetzalcóatl, le dieu-serpent ailé des Aztèques, apparaît venu du ciel pour offrir la connaissance avant de disparaître en promettant de revenir.
Même les Aborigènes d’Australie parlent de “Wandjina”, des êtres célestes au visage rond, pâle et sans bouche, dont les peintures rupestres rappellent étrangement le profil d’un cosmonaute.
Des représentations troublantes : les “machines divines”
Au fil des siècles, les archéologues ont exhumé de nombreuses représentations symboliques dont la signification demeure énigmatique.
Certains bas-reliefs mésopotamiens montrent des “ailes” ou des objets circulaires planant au-dessus de personnages en prière. Sur les murs d’un temple d’Abydos, en Égypte, on distingue des formes rappelant un hélicoptère ou un vaisseau.
Dans les Andes, le “dieu Viracocha” est parfois décrit portant un casque et un plastron, entouré de flammes stylisées.
Pour les partisans de la théorie des anciens astronautes, popularisée par Erich von Däniken dans les années 1960, ces motifs ne seraient pas de simples métaphores religieuses. Ils constitueraient la mémoire déformée d’un contact réel entre les hommes et une civilisation technologiquement avancée — peut-être extraterrestre.
Des indices dans les textes sacrés
Les textes anciens regorgent de descriptions qui, relues sous un prisme moderne, semblent faire écho à des phénomènes technologiques :
- Dans la Bible, le prophète Ézéchiel décrit un “char de feu” tournoyant, entouré de roues imbriquées et de lumières étincelantes.
- Dans le Mahabharata, des “armes célestes” anéantissent des armées entières, évoquant des explosions nucléaires miniatures.
- Les Dogons du Mali, sans instruments d’observation, affirmaient que l’étoile Sirius possédait un compagnon invisible — un fait que l’astronomie ne confirmera qu’au XXe siècle.
Faut-il y voir une simple coïncidence, une intuition spirituelle, ou la trace d’un savoir transmis par des “maîtres venus du ciel” ?
Le débat scientifique : mythe ou mémoire altérée ?
Les archéologues traditionnels rappellent que ces interprétations reposent souvent sur des anachronismes. Les “hélicoptères” d’Abydos seraient en réalité le résultat de gravures superposées, et les Vimanas, des symboles spirituels liés à la méditation.
Selon eux, les “dieux volants” ne seraient pas des astronautes, mais la projection mythologique d’un désir universel : celui de transcender la condition humaine.
Pourtant, certains chercheurs indépendants pointent la récurrence troublante des récits. Des peuples sans contact auraient-ils pu inventer séparément des mythes si semblables, centrés sur la descente d’êtres célestes dans des engins brillants ?
Entre ciel et mémoire : la question reste ouverte
Qu’ils soient dieux, anges ou voyageurs interstellaires, ces “êtres venus du ciel” continuent d’habiter l’imaginaire humain.
Ils pourraient symboliser l’inspiration, la connaissance et l’évolution — ou bien le souvenir brumeux d’un passé où l’humanité aurait été guidée par d’autres formes d’intelligence.
Le ciel, depuis toujours, nous fascine et nous effraie. Et peut-être qu’un jour, en levant les yeux, nous comprendrons enfin que ces anciens récits n’étaient pas des fables… mais des mémoires gravées dans la pierre, racontant la première rencontre entre l’homme et les étoiles.