Introduction

La malédiction de Toutankhamon, également connue sous le nom de malédiction des momies, est un mythe qui a vu le jour au XIXe siècle. Ce thème fantastique, développé par la littérature et repris par le cinéma au XXe siècle, a offert à l’égyptomanie de nouveaux champs d’action.

La Légende

La légende de la malédiction de Toutankhamon a pris naissance au début du XXe siècle, suite à l’exhumation de la momie du pharaon Toutankhamon par une équipe d’archéologues. Selon cette légende, certains membres de l’équipe seraient morts de cause surnaturelle à la suite d’une malédiction du souverain défunt. En effet, plusieurs membres de l’équipe sont décédés quelques années après la découverte de la momie, notamment Lord Carnarvon, le commanditaire des fouilles.

Les Victimes

Au milieu de mars 1923, Carnarvon est pris de fièvres, frissons, sueurs : les médecins accusent une piqûre de moustique au visage, qui, écorchée en se rasant, se serait infectée et, accompagnée par une pneumonie, aurait provoqué une septicémie mortelle. La presse voit en Lord Carnarvon la première victime d’une malédiction. Les journalistes arrivent, en douze ans, à une liste d’une quinzaine à une trentaine (selon les sources) de personnes proches de l’expédition, mortes de causes suspectes pouvant être mises en rapport avec la découverte du tombeau.

Les Théories

De nombreuses théories farfelues tentent d’expliquer la malédiction : gaz mortels dégagés par les bandelettes de la momie imprégnées par les embaumeurs d’huile d’amande douce s’étant transformée en acide cyanhydrique, bougie de cire enduite d’arsenic, capsules à base de blé parasitées par le champignon Claviceps purpurea responsable de la maladie de l’ergot du seigle, concentration de radioactivité, etc.

Parmi les victimes, on dénombre un taux élevé de pneumonies asphyxiantes. Le docteur Geoffrey Dean, de l’hôpital de Port Elizabeth en Afrique du Sud, croit que les morts sont les victimes d’un virus présent dans ce tombeau resté fermé plus de 3 000 ans. Mais cette hypothèse a fait son temps, puisque les virus pathogènes pour l’homme ne peuvent survivre que dans des milieux vivants et non dans les chairs mortes.

Conclusion

La malédiction de Toutankhamon reste un mythe fascinant qui continue d’alimenter l’imaginaire collectif. Cependant, il est important de noter que bon nombre des membres de l’équipe de fouille de l’époque ont connu une fin de vie des plus banales. Ainsi, la malédiction de Toutankhamon, bien que captivante, résiste mal à l’analyse.