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L’Affaire Vallecas : Le Seul Cas Documenté de Phénomènes Poltergeist par la Police Espagnole

Par hollowsoul · 7 novembre 2025

L’Affaire Vallecas, survenue dans le quartier madrilène du même nom en 1991, est sans doute l’un des cas de hantise les plus célèbres et les plus troublants de l’histoire récente de l’Espagne. Elle a la particularité unique d’être le seul dossier de phénomènes paranormaux où un rapport officiel de la police a attesté de l’observation de faits inexplicables. C’est le drame personnel d’Estefanía Gutiérrez Lázaro et de sa famille qui a transformé un appartement modeste en un épicentre de terreur.


Le Déclencheur : Une Séparation Dramatique

L’histoire débute en 1990. Estefanía Gutiérrez Lázaro, une adolescente de 18 ans, tente avec des amies de réaliser une séance de spiritisme avec une planchette Ouija dans l’enceinte de son école. L’objectif était, selon certains témoignages, de tenter d’entrer en contact avec le petit ami décédé d’une de ses amies.

Durant la session, le professeur aurait surpris le groupe et brisé la planchette. Selon le récit souvent répété, Estefanía aurait alors vu une sorte de « fumée noire » s’échapper de la planche brisée et se diriger vers elle, avant de l’inhaler ou d’être enveloppée par elle.

Après cet incident, la vie de la jeune fille a basculé.


L’Agonie d’Estefanía

Dans les mois qui ont suivi, Estefanía a commencé à souffrir de symptômes étranges et terrifiants :

  • Convulsions fréquentes et sévères.
  • Hallucinations auditives et visuelles.
  • Elle prétendait voir des figures sombres autour d’elle.
  • Elle manifestait une agressivité et une force inhabituelles lors des crises.

Les médecins consultés n’ont jamais pu établir de diagnostic clair. Les troubles ne correspondaient à aucune maladie connue ou diagnostiquée. Le 14 août 1991, à l’âge de 18 ans, Estefanía est décédée subitement dans des circonstances médicales qui restent aujourd’hui encore entourées de mystère, les causes exactes n’ayant jamais été totalement élucidées.


Le Début du Poltergeist

Le drame personnel de la mort d’Estefanía a marqué le début des phénomènes dits de poltergeist dans l’appartement familial, situé au 8 de la rue Luis Marín. La famille – les parents et les six frères et sœurs d’Estefanía – a rapidement été plongée dans une ambiance d’épouvante :

  • Bruits Sourds et Coups : Des bruits violents et inexplicables résonnaient dans les murs et les plafonds.
  • Mouvements d’Objets : Des objets chutaient ou se déplaçaient d’eux-mêmes sans intervention humaine.
  • Odeurs Étranges : Des odeurs nauséabondes apparaissaient et disparaissaient subitement.
  • Apparitions : Les membres de la famille ont affirmé voir l’ombre d’Estefanía.

La situation atteint son paroxysme lorsque, ne trouvant aucun répit, la famille Gutiérrez contacte la police en novembre 1992.


Le Rapport de Police : L’Inexplicable Documenté

Le 27 novembre 1992, le lieutenant José Pedro Negri et trois autres inspecteurs du commissariat de police de Vallecas se rendent au domicile des Gutiérrez. Leur rapport restera dans les annales comme la seule attestation officielle par un corps de police espagnol de phénomènes qu’ils qualifient eux-mêmes d’inexplicables.

Selon le rapport, les officiers ont été témoins de plusieurs faits troublants :

  • Ils ont entendu des coups et des bruits forts provenant d’une pièce vide.
  • Ils ont vu une grande armoire verrouillée s’ouvrir brusquement.
  • Le fait le plus marquant fut le déplacement et la chute soudaine, devant les yeux des agents, d’un crucifix en bois qui était solidement fixé au mur. Le crucifix s’est décroché, l’empreinte restait visible, et il est tombé au sol. Lorsque les policiers ont voulu le ramasser, ils ont constaté que l’icône de bronze était étrangement et clairement séparée de son socle en bois.

Les agents ont conclu leur rapport en notant l’absence totale de cordes, de câbles, d’aimants ou de toute explication physique rationnelle pour les événements observés.


Héritage et Scepticisme

L’Affaire Vallecas a engendré un débat intense. Pour les défenseurs du paranormal, le rapport de police constitue une preuve irréfutable de l’existence des poltergeists et de l’impact potentiellement dangereux du spiritisme. L’intervention policière a permis de légitimer les dires d’une famille brisée.

Pour les sceptiques, si le rapport est bien réel, les phénomènes pourraient s’expliquer par l’hystérie collective dans un contexte de deuil profond, par des illusions sensorielles, ou par des causes naturelles mal interprétées par des policiers non formés à l’investigation paranormale.

Aujourd’hui, même si la famille a déménagé depuis longtemps, l’histoire de la rue Luis Marín continue de fasciner. Elle demeure, par sa nature documentée par les autorités, le cas le plus emblématique d’une incursion du paranormal dans la réalité espagnole, s’élevant au rang de mythe moderne.

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