L’effrayante affaire de sorcellerie de Saint-Maixent
En 1957, dans une petite ferme de la ville de Saint Maixent, en Sarthe, une étrange affaire de sorcellerie à défrayer la chronique…
Nous sommes en décembre 1957, dans une ferme des Binetières, à Saint-Maixent, où une série de malheurs inexpliqués. Au cœur de l’affaire se trouve le drame familial lié à la famille Voielé et Guiloineau.
En effet, des veaux et des vaches ont commencé à mourir de façon inexpliqué. Le père, Eugène Voielé, est piétiné par une jument pourtant calme.
Ida Guiloineau, la fille ainée, avait une réputation de sorcière. Pour elle, ces événements étaient lié à une présence démoniaque.
Pour lever ce qu’elle percevait comme une malédiction sur la ferme, elle fit appel à un désenvoûteur – François Péniguel, un praticien déjà controversé pour l’exercice illégal de la médecine – qui lui conseilla l’utilisation du « sel rouge », un remède traditionnel censé chasser le mauvais œil.
Le rituel devait être un simple désenvoutement, mais la cérémonie se transforma en quelque chose de dramatique. En effet, lorsqu’Ida, dans une tentative désespérée de désenvoûter son frère Marcel Voielé, âgé de 18 ans, le fit avaler une quantité excessive de sel. Le résultat fut fatal : le jeune Marcel s’étouffa, la gorge obstruée par le sel, provoquant ainsi une catastrophe judiciaire et médiatique.
La retombée fut immédiate et spectaculaire. L’événement, relayé par la presse nationale et même internationale – certains journaux étrangers évoquaient l’affaire avec des titres sensationnels – fit de l’affaire de Saint-Maixent un symbole de l’affrontement entre des croyances ancestrales et la montée de la rationalité moderne dans une France en pleine mutation d’après-guerre.
Ida Guiloineau fut rapidement surnommée « la sorcière de Saint-Maixent » et son procès, entamé en janvier 1959, devint un sujet de débat intense tant sur le plan judiciaire que médiatique. La veille du procès, la mère d’Ida se pendra.
Ida sera condamné pour meurtre et mauvais traitement et sera condamné à 5 ans de prison, François Méniguel sera quant à lui, condamné à exercice illégale de la médecine…
