Le 1er octobre 1948, sur la plage de Somerton Park en Australie, un corps a été découvert. L’homme n’a jamais été identifié ni les causes de sa mort, on retrouva simplement une note avec écrit Taman Shud dans sa poche…

C’est le 1er octobre 1948, à 6h30 du matin sur la plage de Somerton Park près d’Adélaïde que le corps est retrouvé. La police est immédiatement appelée. Le corps de la victime est celui d’un homme. Il est couché sur le sable, sa tête repose sur la digue et ses jambes sont croisés vers la mer. Le bras gauche est tendu et le droit est plié. Ses vêtements étaient de qualité, il était rasé de près. Il n’avait aucune marque distinctive. Les étiquettes de ses vêtements avaient été soigneusement retiré et il n’avait sur lui ni portefeuille ni chapeau.

Il a une cigarette derrière l’oreille et une entamé dans le col de son manteau. Dans ses poches, on retrouve un ticket de seconde classe allant jusqu’à Henley Beach, un ticket de bus, un peigne américain en aluminium, un paquet de chewing-gum, un paquet de cigarette entammé et une boite d’allumette. L’objet le plus étrange est un morceau de papier.

Sur le morceau de papier on peut lire « Tamam shud » qui signifie fini ou terminé en persan. Cette note figure sur la dernière page des Rubaiyat d’Omar Khayyam.

L’autopsie ne permit pas de déterminé la cause de la mort. Le médecin légiste pensa toutefois qu’il avait dû être empoisonné avec un barbiturique. La mort n’est toutefois pas liée à son dernier repas. Ses empreintes n’appartenaient à personne de connue.

La police chercha à identifier le mort mais en vain.

L’affaire prend une nouvelle tournure, le 14 janvier 1949, quand le personnel de la gare d’Adélaïde découvre une mallette marron dont l’étiquette a été enlevée et qui a été enregistrée au vestiaire de la gare, après 11 h, le 30 novembre 1948.

Dans la mallette se trouve une robe de chambre à carreaux rouges, taille 7, des chaussons rouges en feutre, 4 paires de caleçons (mais pas de chaussettes), un pyjama, du matériel de rasage, une paire de pantalons marron clair sur lesquels on trouve du sable, un tournevis d’électricien, un couteau de table taillé pour en faire un instrument tranchant, une paire de ciseaux aux pointes aiguisées ainsi qu’un pinceau à pochoir utilisé sur les bateaux de commerce pour marquer la cargaison.

Sur les vêtements, on retrouve des vêtements sur lesquels il y a le nom de T. Keane inscrit. Mais il n’y a aucun T. Keane dans les personnes disparus.

La police se pencha sur le morceau de papier avec écrit Tamam Shud. Ils découvrent qu’il appartient à une édition des Rubaiyat d’Omar Khayyam. Les autorités lancèrent une enquête afin de retrouver le livre dont le morceau de papier avait été extrait.

 Un homme se présenta le 22 juillet 1949 et déclara qu’il avait trouvé une version très rare de la première édition traduite en 1859 par Edward Fitzegarld, publiée par Whitcombe and Tombs, en Nouvelle-Zélande, sur le siège arrière de sa voiture, laissée ouverte à Gleneg, environ une semaine ou deux avant la découverte du corps.

Au dos du livre il y avait une étrange inscription faite au crayon de papier.

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Le livre était bien à l’origine du bout de papier arraché retrouvé dans la poche de la victime. Quant au texte, la police pensa à un code, mais malheureusement rien n’a permis de le déchiffrer.

Jusqu’à présent personne n’a pu identifier le cadavre. Certaines personnes pensent qu’il pourrait s’agir d’un agent secret.

En juillet 2022, des analyses ADN ont fait avancer l’affaire.

Le professeur Derek Abbott de l’Université d’Adélaïde a déclaré lundi qu’il pensait que l’homme retrouvé le 1er décembre 1948 était Carl « Charles » Webb, un ingénieur électricien de 43 ans de Melbourne.

l est né le 16 novembre 1905 et a travaillé comme ingénieur électricien à Melbourne. Abbott a noté que résoudre le puzzle était comme assembler un puzzle de plusieurs milliers de pièces, mais à la fin, les scientifiques ont trouvé la réponse en étudiant l’ADN des parents de l’homme de Somerton sur les lignées paternelle et maternelle.

Les informations sur Webb dans les archives publiques jettent un peu de lumière sur les mystères qui ont entouré l’affaire. Ils révèlent qu’il aimait parier sur les chevaux, ce qui peut expliquer le « code » trouvé dans le livre, a déclaré Abbott, qui avait longtemps spéculé que les lettres pourraient correspondre aux noms des chevaux. Webb aimait la poésie et a même écrit la sienne, a déclaré Abbott, sur la base de ses recherches.

Reste à savoir pourquoi Carl Webb se serait rendu là et pourquoi et comment est-il mort…