En août 1993, sept randonneurs de Petropavlovk sont partie faire une randonnée en montagne, une seule survivante rentrera de cette étrange aventure…
Un groupe de randonneur composé de trois hommes et trois femmes accompagné d’un guide, Lyudmila Korovina avaient décidé de participer à une série de randonnée, le « Turiad ». Le groupe était composé de Timour Bapanov, Alexandre Krysin, Denis Shvachkin, Victoria Zalesova et Tatiana Filipenko et celle qui en réchappera, Valentina Utochenko.
Le temps était favorable et le groupe réussi à parcourir 70 km en six jour. C’est à ce moment que les conditions météorologiques se détériorèrent. Le groupe s’installa sous une tente. Le lendemain, le 5 août, Alexandre Krysin, 24 ans, se lève puis est pris de violent spasme ensuite de l’écume sortie de sa bouche et du sang lui coula des oreilles. Finalement, le jeune homme tomba mort.
Rapidement, des événements étranges commencèrent à se dérouler. Denis a commencé à se cacher derrière les rochers. Tatiana se frappa la tête contre les pierres, Victoria et Timour sont devenus fous. Ludmila a fait une crise cardiaque.
Valentina essaya de calmer ses camarades mais en vain. Le groupe était devenu comme fou. Valentina prit une couverture de survie et se cacha au milieu d’une forêt à quelques distances de là. Elle prit de la nourriture et une carte afin de pouvoir survivre. Elle revint un peu plus tard, mais à l’emplacement du camp, elle ne trouva que les cadavres de ses camarades.
Le 7 août, elle est allée plus loin sur la route, essayant juste d’atteindre un village. Elle a erré dans le Baïkal pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’elle sorte sur la rivière Snezhnaya, où elle a été remarquée par les touristes nautiques ukrainiens. Ils l’ont nourrie et l’ont emmenée avec eux. Quand Utochenko a finalement atteint le premier règlement avec eux, c’était déjà le 18 août.
L’hélicoptère a cherché les corps le 21 août, les conditions météos étaient très mauvaise. Lorsque les corps ont finalement été retrouvés, ils étaient en très mauvaises conditions. Les yeux étaient mangés par certains animaux, et les corps étaient très gonflés par les gaz de décomposition Trois se sont avérés pieds nus, tous les six étaient vêtus de collants minces.
Plus tard, les enquêteurs ont officiellement déclaré que tous les six étaient morts d’hypothermie. Pourquoi n’ont-ils même pas essayé de sortir les vêtements chauds de leurs sacs à dos ? Et leurs corps (à l’exception de Korovina et d’Alexandre) étaient couchés séparément, comme s’ils n’essayaient même pas de se réchauffer.
Beaucoup de questions restent en suspend. Cette étrange affaire n’est pas sans rappeler celle du col de Dyatlov qui, elle non plus, n’a toujours pas été élucidée…
Le rapport d’enquête précise que les randonneurs avançaient à marche forcée, sans repos ni répit, ne ménageant ni les kilomètres ni le dénivelé avec des conditions météorologiques exécrables.
Ce rythme infernal et fort peu prudent au regard des circonstances atmosphériques .
L’explication avancée plus tard fera état d’une guide obnubilée par l’idée d’être ponctuelle au lieu du rendez-vous convenu avec un autre groupe, d’ailleurs conduit par sa fille.
Hypothèse peu convaincante, mais elle est toutefois la seule rationnelle.
Peu après le pic du Khan-Oula le groupe aurait fait une halte, fatigue oblige, au plateau entre les dents des cols Yagelny et Tritans. La nature est rude, nue, les vents qui balaient cet endroit l’assèchent, bref pas l’endroit rêvé pour des vacances.
Cruelle erreur, ce lieu si exposé paraît d’autant plus étrange qu’une forêt est située en contrebas, bois dans lequel tous auraient pu s’abriter des intempéries et chasser la fatigue. Cela s’apparente à un exercice de survie en milieu hostile.
Dans un entretien, Valentina Utochenko (la rescapée) a simplement fait valoir que l’épuisement de la bande les avait obligés à faire une pause sur place.
La jeune fille de 17 ans garde quant à elle la tête froide et tente de rameuter les siens en direction de la forêt. En vain, car la troupe est devenue incontrôlable.
La suite on la connait….
Les corps seront retrouvés puis ramenés à Oulan-Oude, capitale de la République de Bouriatie. Les familles endeuillées récupèreront les dépouilles, qui seront convoyées jusqu’au Kazakhstan.
L’autopsie révèlera les causes du décès: tous sont mort d’hypothermie en plein mois d’août – un diagnostic qui fait écho à la surprise des secouristes, qui s’étaient étonnés de la légèreté de leur habillement à cette altitude et sous cette pluviométrie. Des taches strient leurs poumons et les corps montrent des signes de sous-nutrition.
Valentina Utochenko se souvient pourtant que les randonneurs mangeaient quatre fois par jour.
Cependant, elle ne diverge pas fondamentalement des conclusions des médecins: « Je pense qu’ils sont morts d’un œdème pulmonaire. Les symptômes correspondent ».
Six personnes mortes en quelques minutes, Valentina miraculeusement indemne au milieu de cette hécatombe et avant même le drame proprement dit, des décisions prises en dépit du bon sens il faut bien avouer que cela défie toute logique apparente.
Les faits-divers regorgent d’histoires restées sans réponse.
Max
très cool