Le barrage de Bayless à Austin en Pennsylvanie a été construit en 1909, mais, suite a une inondation il sera détruit en 1911, un homme aurait annoncé sa destruction…
Deux ans après sa construction, en janvier 1911 une inondation a frappé la région. Le barrage s’est déplacé de plusieurs centimètres sur ses fondations. Des réductions de coût avait amener a réduire son épaisseur le rendant plus fragile.
La barrage avait toutefois tenu le choc, mais un certain malaise était apparu parmi les habitants de la région. En plus de l’inquiétude lié à l’ouvrage d’art, un étranger avait été vu à plusieurs reprise dans la région.
Des témoins l’avaient vu courir sur le dessus de wagons de train. L’homme était décrit comme étant une personne entièrement vêtu de noire. Personne n’a vu son visage ni réussi à l’identifier. Certaines personnes y ont vu un fantôme, peut être un signe de mauvais présage.
Le 30 septembre 1911, une inondation encore plus importante s’est produite et le barrage de Bayless s’est effondré détruisant la ville et tuant près de quatre-vingt personnes.
L’homme en noir n’a jamais été revu. Certaines personnes pensent qu’il serait venu annoncé le désastre tel le Mothman à Point Pleasan. Dans tous les cas, pour beaucoup, la présence de cet homme et l’accident était lié…
Pas besoin d’être devin, le drame était prévisible dès sa construction.
Voici un bref résumé de la catastrophe annoncée.
Le barrage d’Austin est un barrage de 13,1 m de hauteur au-dessus du terrain naturel, en béton cyclopéen.
Il est fondé sur des grès lités horizontalement, avec intercalations de marnes et de grès peu cimentés.
Le barrage est muni d’une bêche de profondeur 1,20 m prolongée par des ancrages de longueur 7,60 m.
Le béton est de qualité très hétérogène et afin de réduire les coûts, une quantité minimale de tiges de fer a été utilisée pour fixer le barrage au rocher de fondation et le tuyau de sortie a été équipé d’une cloison en bois au lieu d’une vanne.
L’ingénieur concepteur du barrage, T. Chalkley Hatton, s’est vu assigner deux objectifs par le président de la société, George C. Bayless :
– 1°) construire un barrage capable de contenir un réservoir de 200 millions de gallons
– 2°) réaliser le projet avec un budget de 85 000 $
Vers la fin de la construction du barrage, il est devenu évident que le coût du barrage dépasserait largement les 85 000 dollars et Bayless a commencé à faire pression sur Hatton pour qu’il apporte des modifications afin de réduire le coût.
Hatton a cédé à la plupart des demandes de Bayless, ce qui a fait que la conception finale du barrage violait presque tout ce qui était considéré comme une pratique d’ingénierie saine à cette époque.
De plus, Bayless a commencé à donner des instructions aux ouvriers de la construction pour qu’ils élèvent la crête du barrage et du déversoir, augmentant ainsi la capacité de stockage, tout cela à l’insu de Hatton.
Des fissures verticales apparaissent dès la construction, avant mise en eau.
Au premier remplissage, des écoulements en grandes quantités apparaissent à l’aval du barrage.
Le 23 janvier 1910, la partie centrale du barrage glisse de 50 cm environ vers l’aval.
Une entaille a été pratiquée dans la crête et le bouchon du tuyau de sortie a été arraché à la dynamite afin d’abaisser le niveau du réservoir.
Le barrage n’étant pas conforté, une crue l’emporte en 1911.
Le 30 septembre 1911, entre 14 h et 14 h 15 environ, le barrage d’Austin a subi un effondrement soudain et dévastateur.
Aucun ouvrier de l’usine n’était présent au barrage au moment de l’effondrement, et seuls quelques résidents vivant près du barrage et deux personnes passant par là en voiture en ont été témoins.
Les villes d’Austin et de Costello, situées en aval, ont été détruites par la vague d’eau libérée.
78 personnes ont perdu la vie à la suite de cette catastrophe.
Les dommages ont été estimés entre 3 et 6 millions de dollars (~70-140 millions de dollars en 2010).
Le calcul du barrage par la méthode « standard », y compris propagation de la pleine sous pression dans la
fissure amont, a montré qu’une rupture sur les marnes intercalées pouvait se produire pour un angle de frottement de moins de 41°.
Ces calculs ont été conduits en négligeant la contribution de la bêche et des ancrages à la résistance du barrage.
L’étranger n’est qu’une coïncidence dans cette tragédie, sans doute un malfaisant qui voulait échapper à la police.
Max