William John Cavendish-Scott-Bentinck, Le 5ème Duc de Portland fut un grand militaire, mais ça vie sera remplie de nombreux mystères…
C’est au 19ème siècle que vécu le Duc William John. Celui-ci vécu en reclus dans l’abbaye de Welbeck. Il passait la plupart de son temps dans sa chambre sur son domaine.
Les repas lui étaient livrés mais personne ne le voyait ramasser ou manger la nourriture. De même, lorsqu’il était malade, il indiquait les symptômes de sa maladie à travers la porte sans sortir de sa chambre.
Le duc fit dépouillé toutes les pièces de l’abbaye de Welbeck, y compris des tapisseries et des portraits, qu’il avait entreposés ailleurs. Il a occupé, et n’a jamais quitté, une suite de quatre ou cinq chambres dans l’aile ouest du manoir qui étaient peu meublées. En 1879, le bâtiment était en mauvais état, les chambres du duc étant les seules habitables. Toutes les chambres avaient été peintes en rose, avec du parquet nu et aucun meuble à l’exception d’une commode dans un coin.
Le duc fit construire un ensemble de tunnels et de pièces souterraines. Les tunnels sous le domaine étaient réputés totaliser 24 km, reliant diverses chambres souterraines et des bâtiments. Ils comprenaient un tunnel de 910 m de long entre la maison et l’écurie. Il était assez large pour que plusieurs personnes puissent marcher côte à côte. Un tunnel plus grossièrement construit était parallèle à celui-ci pour l’usage de ses ouvriers. Un tunnel de 2 km de long s’étendait vers le nord-est à partir de la remise à voitures, pour émerger à la loge sud, qui était censée être assez large pour deux voitures. Il avait des puits de lumière en forme de dôme et la nuit était éclairé par la lumière du gaz.
Les chambres souterraines, qui étaient toutes peintes en rose, comprenaient une grande salle de 49 m de long et de 19 m qui était à l’origine destinée à servir de chapelle, mais qui servait plutôt de galerie d’images et parfois de salle de bal. La salle de bal aurait eu un ascenseur hydraulique qui pouvait transporter 20 invités de la surface et un plafond peint comme un coucher de soleil géant. Le duc n’a jamais organisé de soirée dans la salle de bal. En plus de cette salle il avait fait construire une ne imposante bibliothèque de 76 m de long.
Personne ne sait vraiment pourquoi le Duc vivait en reclus ni la signification de ces étranges souterrains. Sa vie restera étrange jusqu’à sa mort…
Les spéculations abondent quant à la raison pour laquelle le duc a fait construire les tunnels.
On pense qu’il avait peut-être des problèmes de santé (certains suggèrent une maladie de la peau appelée psoriasis), ce qui signifie qu’il voulait se retirer de l’attention du public.
D’autres pensent que c’était plutôt dû à l’obsession du duc pour la technologie et au fait qu’il aimait le processus de construction et toute l’arrogance administrative qui y est associée.
Ce qui est sûr, cependant, c’est qu’il ne s’est jamais marié et que le 1er juillet 1878, sa wagonnette le transporta une dernière fois dans les tunnels du Welbeck lors de son voyage à Londres.
Il resta dans sa résidence londonienne d’Harcourt House jusqu’à sa mort le 6 décembre 1879.
Sa succession passe alors à son neveu, Sir William John Arthur Charles James Cavendish Bentinck, 6e Duc de Portland.
Pendant la Première Guerre mondiale, le bloc-cuisine a servi d’hôpital militaire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée a loué la propriété principale en tant que mess des officiers, tandis que certains des tunnels ont servi de dépôt de munitions jusqu’à la fin de la guerre.
Welbeck a ensuite été loué par les ducs de Portland au ministère de la défense qui, à partir de 1953, l’a exploité en tant que Welbeck College, une école de formation de l’armée.
Cette situation s’est poursuivie jusqu’en 2005, lorsque le ministère de la défense a déménagé et que l’abbaye est revenue au siège de la famille.
Le 5e Duc a fait l’objet de deux livres : « The Underground Man » de Mick Jackson, présélectionné par Booker en 1997, et « Tunnel Vision » de Derek Adlam : The Enigmatic Fifth Duke of Portland » de Derek Adlam.
Max
Double Vie (sous le nom Thomas Charles Bruce)
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