C’est en 1731 que Cornelia Zangheri Bandi est morte, personne n’a découvert les raisons de son mystérieux décès…
Cornelia Zangheri Bandi est une dame de la noblesse italienne. Elle est née en 1664. Elle se maria et eu sept enfants. Plusieurs d’entre eux furent des personnalités importantes dans l’église. Mais ce n’est pas de sa vie que l’on va parler mais de son étrange décès…
Le soir de sa disparition elle dînait avec des amis. Plusieurs d’entre eux s’étonnèrent qu’elle semblait étrangement léthargie. Elle était connue comme buvant beaucoup et personne ne s’en alarma. Elle passa le reste de la soirée à prier avec la femme de chambre.
Le lendemain, elle ne se leva pas comme à son accoutumé. Inquiète, la femme de chambre décida de se rendre dans la chambre afin de savoir ce qu’il se passait.
Elle ouvrit la porte et fit une terrible découverte. Presque toutes les surfaces de la pièce étaient recouvertes de suie. La femme de chambre a découvert un tas de cendres à côté du lit. Ce tas, ainsi que quelques parties du corps, était tout ce qui restait de la comtesse.
Beaucoup ont supposé que la comtesse avait brûlé vive. Les draps suggéraient qu’elle s’était levée à un moment donné de la nuit, et une lampe à huile a été trouvée dans la chambre. Cependant, une inspection plus approfondie a montré que la lampe était vide d’huile. En outre, les tissus et autres surfaces de la pièce ont été recouverts de suie, mais autrement intacts. Comment Cornelia aurait-elle pu brûler sans que les autres objets inflammables de la pièce prennent feu?
Pour beaucoup sa mort serait une combustion spontanée. Sa consommation d’alcool est probablement lié à ce phénomène. Malgré cela, on ne sera jamais vraiment ce qui s’est passé…
La biographie de la comtesse nous apprend qu’elle buvait beaucoup (du cognac) et avait l’habitude de saupoudrer du brandy camphré sur son corps pour soulager la douleur physique due certainement son obésité.
Le camphre possède certaines particularités notamment celle de provoquer une sudation importante mais aussi d’absorber l’oxygène (utilisé pour la conservation des pièces d’anatomie suivant en cela l’exemple des égyptiens) ce qui expliquerait que le feu ne se soit pas propagé.
Nous avons donc :
– un corps qui transpire énormément (chargé d’alcool), du camphre, une lampe à huile, deux bougies en chandeliers sur une table (ça c’est précisé dans le numéro de 1745 de Paul Rolli).
– une personne obèse alcoolisée qui se lève la nuit avec une lampe à huile allumée (presque vide), perdant l’équilibre et enflammant ses vêtements.
– début d’incendie, asphyxie par les fumées, la suie (la combustion d’un alcool camphré produit une fumée noire) ainsi que la privation d’oxygène.
Ce fut une combustion lente et localisée induite par le camphre, la sueur alcoolisée et la graisse corporelle.
La victime n’a probablement pas du se rendre compte de la situation et est décédée rapidement, une suie humide et cendrée avait pénétré dans la poitrine (selon le récit de P.Rolli).
Tout ceci explique assez bien pourquoi les éléments avoisinants la victime n’aient pas brûlés et que tout soit juste recouvert d’une suie noire et grasse.
Max
En effet, c’est le principe de l’effet « bougie »