Récemment un anthropologue a suggéré une nouvelle hypothèse sur le Suaire de Turin, il s’irait d’une nappe qui aurait recouvert une statue…
David Akins, un anthropologue, a émis une nouvelle hypothèse pour expliquer la création d’une des reliques les plus connus et sans doute la plus étonnante.
Selon l’anthropologue, l’histoire complexe de l’origine du linceul remonte à une ville d’Angleterre. Une succession d’événement aurait produit cette incroyable artefact qui reste encore l’un des plus mystérieux.
La théorie d’Akins commence par l’observation que des études du linceul ont révélé que le tissu contient des oligo-éléments d’albâtre, un type de roche utilisé par les sculpteurs pendant la période médiévale, ce qui est également lorsque des analyses séparées ont suggéré que la relique est née. Reliant ces deux détails, l’anthropologue soutient que le linge circulait probablement dans la ville britannique de Burton sur Trent pendant cette période, puisque la communauté était l’endroit central pour la création d’œuvres d’art en albâtre en raison des gisements massifs du minéral qui pouvaient y être trouvés. Akins poursuit en postulant qu’au début des années 1300, les Templiers persécutés se sont installés dans la ville après avoir fui la France avec leur trésor et le Saint Graal.
Les templiers auraient sculpté une statue représentant de roi pêcheur, une des figures parmi les plus importante dans le mythe du Saint Graal. Lors de travaux, la statue aurait été recouverte d’une nappe afin de la protéger. À la fin du projet, suppose-t-il que les travailleurs de l’abbaye ont déballé la statue et ont découvert que l’albâtre avait réagi avec des produits chimiques dans le moisi de la cave et avait laissé une image du roi pêcheur sur le matériau.
Les moines auraient décidé de présenter l’image de la nappe comme étant une image sainte. La légende du Suaire de Turin serait né ainsi.
Même si cette explication peut être assez plausible, rien ne permet d’expliquer son parcourt de l’Angleterre jusqu’en Champage où les premières sources officiels en parlent…
On sait de source sure que le corps du Christ fut effectivement recouvert d’un linceul après sa crucifixion (apparition dans l’évangile de Jean). Ensuite le parcours de cette étoffe reste un mystère, malgré beaucoup de suppositions. En effet, il n’existe aucune preuve écrite de son trajet jusqu’en 1357. C’est à cette date qu’elle réapparait dans l’église de Lirey (Champagne), possédée par la famille Charny. Le Pape de l’époque, Clément VII, autorise son exposition au grand dam de l’évêque de Troyes qui refusait les ostensions de la relique. Ce même Pape décide en plus de la classer comme sainte relique l’année suivante sans pour autant l’authentifier. C’est au 15e siècle qu’elle prend la direction de Chambéry, passant par Dôle, Paris, Liège, Genève, Annecy, Bourg-en-Bresse et Nice entre autre, avant de se retrouver à Turin, rachetée par la famille de Savoie.
Contrairement à ce que beaucoup de gens supposent à tort, l’église n’a jamais authentifié cette pièce d’étoffe comme étant le linceul ayant enveloppé le Christ après sa mort. Elle est toujours restée très réservée quant son authenticité. C’est pour cette raison qu’elle l’a toujours considéré comme une sainte relique, au même titre qu’une statue, un endroit ou un bâtiment. Ce linceul est juste un objet de vénération représentatif de la religion chrétienne.
En 1978 la première étude scientifique est menée par une vingtaine de chercheurs américains du STURP et reconnue par le Vatican. Je vous fais grâce des conclusions.
En 1988 une nouvelle étude est mise sur pied afin de dater le saint suaire. 3 universités (Arizona, Oxford et Zurich) sont chargées d’examiner des petits prélèvements du tissu et de le dater. Les 3 universités sont contrôlées par des 3 organismes indépendants, afin que rien ne soit laissé au hasard et que tout soit correctement effectué. Cette datation fut effectuée par le système du Carbone 14. Les résultats tombent en octobre et donnent une date évaluée entre 1260 et 1390 avec une certitude à 95%.
Cette annonce fait l’effet d’une bombe pour tous les partisans de l’authenticité du linceul, car pour la majeure partie de l’opinion publique, elle confirme que le suaire est une imposture. L’église, quand à elle, qui ne l’a jamais reconnu, le considère comme une icône et une œuvre d’art représentatif de la croyance chrétienne.
C’est véritablement dans les années 2000 que plusieurs chercheurs se sont penchés sur le cas. Ils n’expliquent pas le fonctionnement preuves à l’appui, mais offrent plusieurs possibilités ou hypothèses de la formation du corps sur le linceul comme la théorie d’Akins.
Il s’agirait d’une fabrication volontaire humaine par le biais d’un système de bas-relief. On applique un colorant sur le visage sur lequel on pose un linge humide. Le résultat laisse apparaitre une image sur le tissu qui ne porte aucune trace de coup de pinceau et qui fait étrangement pensé à une sorte de négatif. D’autres hypothèses plus complexes ont été avancées mais qui reste très difficilement réalisables au moyen-âge.
Dans le courant des années 2000, la datation de 1988 fut réfutée par un couple d’américains, ils avancèrent l’hypothèse que l’échantillon présentait des traces de cotons datant de la remise en état de la relique au 16e siècle. Le mélange du lin et du coton aurait tronqué la datation. Cette thèse, d’abord instamment critiquée par les chercheurs, a été finalement partiellement acceptée par les scientifiques. Ce qui bien évidemment remettait en cause la fameuse datation de 1988 et redonnait espoir aux pro-suaires.
Conclusion
L’énigme du Saint-Suaire de Turin reste entière même si nous pouvons donner quelques explications aujourd’hui. Trop de zones d’ombres ne nous permettent pas de confirmer ou non la véracité de l’étoffe. Ce linceul reste à l’heure actuelle une des énigmes les plus populaires et les plus relatées médiatiquement avec, bien évidemment, son lot d’âneries à la pelle et de contes à deux balles. Il est surtout important de faire le tri dans ce bazar.
Une chose est sure, le Saint-Suaire, même s’il n’est pas celui du Christ restera indubitablement un des objets les plus vénérés de la chrétienté. D’ailleurs l’église l’a déjà bien compris (business is business).
Max
J’ai toujours trouvé que dans l’étude du Suaire de Turin, le principale problème c’est le manque d’objectivité sur son sujet. Toute les recherches qui ont été faite l’on été soit pour prouver son authenticité, soit pour prouvé que c’est un faux. Il n’y a jamais vraiment eu de recherche objective sur le sujet.
Il y a en effet plus d’âneries, de conclusions biaisés que d’étude vraiment objective. Alors que, quoiqu’il en soit, l’objet est intéressant. Il est unique en son genre et il serait intéressant d’avoir une vrai étude pour savoir comment l’image s’est formée.
Avouer publiquement que le saint suaire est un faux provoquerait un schisme sans précédent au sein même de l’église chrétienne. Combien de mensonges pourrions encore découvrir après cet aveu ?
Les évènements récents nous montrent que nous n’en sommes qu’au début.
Max
Je lis beaucoup de commentaires qui ne sont vraiment pas à jour (donc erronés). Les dernières études faites révèlent que les minèraux retrouvés sur le linceul proviennent bien de Jérusalem. Le groupe sanguiin est AB (2% de la population mondiale) et la position des taches de sang correspondent bien au linge enroulé autour de la tête du Christ conservé dans une église en Espagne. Ces tâches correspondent bien à la crucifixion décrite dans les évangiles. D’autre part, le sang à gardé sa couleur rouge (au lieu de noir par oxydation) ce phénomène est due à une substance produite avant la mort chez des personnes ayant subit une torture. L’étude des pollens ont montré qu’une des plantes provient obligatoirement de Jérusalem puisque unique. Je ne me lancerais pas dans l’explication scientifique récente et complexe sur l’énergie du rayonnement dans la bande des ultra violets qui a imprimé l’image sur le linceul de l’intérieur. Cette source d’énergie a été calculé et se compte en megawatt pendant une fraction d’une milliseconde. Ces études ont montré que le suaire de Turin est impossible à créer ou même copier.
Toutes ces infos sont accessibles sur internet en anglais.
Quelque soient les résultats des analyses il y aura toujours des contradicteurs pour prouver le contraire et ainsi relancer le doute.
Dans toute cette quête l’église parvient encore et toujours à rester à flots malgré toutes ces vicissitudes mais pour combien de temps encore.
Max
Le suaire est un peu le symbole de la guerre entre la religion et l’athéisme. Malheureusement, aucun des camps n’est objectifs.
Quand on regarde certaines reproductions médiévales, on est loin du style et du niveau de détail du suaire. Ce qui fait beaucoup douter de fait que ce soit un faux de l’époque.
Il est par contre possible qu’il ait été créé par accident. Cette nouvelle hypothèse pourrait avoir une part de vérité quand à sa création par erreur.
Il pourrait aussi s’agir d’un linceul d’un véritable supplicier de l’époque médiévale.
Ou bien, nous sommes devant le linceul du Christ…
Ma remarque n’est pas du tout une preuve, et de nos jours ça sera qualifié de raciste, mais bon : le visage sur le suaire est clairement de type européen, comme toutes les représentations de Jesus faites par des peintres et sculteurs européens, à leur propre image, mais en réalité le vrai Jesus avec ses origines n’avait certainement pas un visage aussi européen que ça.