Les procès de sorcières de Würzburg, qui se sont déroulés entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, représentent l’une des périodes les plus sombres de l’histoire européenne. Ces procès ont eu lieu principalement sous le règne du prince-évêque Jules Echter von Mespelbrunn (1573-1617) et se sont intensifiés sous celui de son neveu, Philipp Adolf von Ehrenberg (1626-1630).

Contexte Historique


À cette époque, la peur de la sorcellerie et des forces occultes était omniprésente en Europe. Les autorités religieuses et civiles voyaient dans la chasse aux sorcières un moyen de purifier la société et de renforcer leur pouvoir. Würzburg, une ville située dans le sud de l’Allemagne, n’a pas échappé à cette vague de persécutions.

Les Procès et les Exécutions


Les procès de sorcières à Würzburg ont été marqués par une brutalité extrême. On estime qu’environ 900 personnes ont été exécutées dans l’évêché de Würzburg, dont 200 dans la ville même . Les victimes provenaient de toutes les classes sociales : des nobles, des conseillers, des maires, ainsi que des gens ordinaires. Fait notable, environ un cinquième des condamnés étaient des prêtres et des religieux .

Les exécutions se déroulaient principalement sur la place du marché, à côté de la chapelle Sainte-Marie. Les restes des bûchers ont été redécouverts dans les années 1970 lors de travaux d’excavation pour un parking souterrain .

La Fin des Procès


Les procès ont finalement été annulés par la Chambre impériale, et leur supercherie a été démontrée par le successeur de Philipp Adolf von Ehrenberg, Franz von Hatzfeld. Les procès de sorcières ont été officiellement interdits par Jean-Philippe de Schönborn, marquant la fin de cette période de terreur .

Conclusion


Les procès de sorcières de Würzburg restent un témoignage poignant des dangers de la superstition et de l’intolérance. Ils rappellent l’importance de la justice et des droits de l’homme, valeurs fondamentales que nous devons continuer à défendre.