Le sanatorium de Waverly Hills est un ancien hôpital situé à Louisville, dans le Kentucky, aux États-Unis. Construit en 1910, il a accueilli des milliers de patients atteints de la tuberculose, une maladie mortelle à l’époque. Les traitements pratiqués étaient souvent brutaux et inefficaces, et beaucoup de malades ont succombé à la souffrance et à la désespérance. Leurs corps étaient évacués par un tunnel souterrain, surnommé le “tunnel de la mort”, qui reliait le sanatorium à une voie ferrée. Aujourd’hui, le sanatorium est abandonné et considéré comme l’un des lieux les plus hantés du monde. De nombreux témoins affirment avoir vu ou entendu des phénomènes paranormaux, tels que des apparitions, des voix, des bruits, des odeurs ou des sensations étranges.

Un hôpital de la dernière chance

Le sanatorium de Waverly Hills a été conçu pour répondre à l’épidémie de tuberculose qui sévissait dans la région du comté de Jefferson au début du XXe siècle. La tuberculose est une infection bactérienne qui attaque principalement les poumons, mais peut aussi toucher d’autres organes. Elle se transmet par l’air et provoque des symptômes comme la toux, la fièvre, la fatigue, la perte de poids et des crachats de sang. À l’époque, il n’existait pas de traitement efficace contre la tuberculose, et le seul espoir pour les malades était de bénéficier d’un environnement sain, avec beaucoup d’air frais, de soleil, de repos et de nourriture. C’est pourquoi le sanatorium a été construit sur une colline isolée, entourée de forêts, à l’écart de la ville.

Le sanatorium a ouvert ses portes en 1910, avec une capacité de 40 lits. Face à l’afflux de patients, il a été agrandi en 1912, puis en 1926, pour atteindre une capacité de 400 lits. Le sanatorium était équipé de salles de soins, de laboratoires, de salles de radiographie, de salles d’opération, d’une morgue, d’une chapelle, d’une bibliothèque, d’une cafétéria, d’une salle de bal et d’un tunnel. Le personnel médical était composé de médecins, d’infirmières, de techniciens, de cuisiniers, de jardiniers et de gardiens. Le sanatorium était considéré comme un hôpital moderne et innovant, qui offrait aux patients les meilleurs soins possibles.

Des traitements barbares et expérimentaux

Malgré les efforts du personnel médical, le sanatorium de Waverly Hills n’était pas un lieu de guérison, mais plutôt un lieu de souffrance et de mort. Les traitements administrés aux patients étaient souvent basés sur des théories erronées ou des expériences hasardeuses, qui causaient plus de tort que de bien. Parmi les traitements pratiqués, on peut citer :

  • L’héliothérapie : il s’agissait d’exposer les patients au soleil, parfois pendant des heures, même en hiver, pour stimuler la production de vitamine D et renforcer le système immunitaire. Certains patients étaient placés sur des balcons ouverts, d’autres sur des chariots roulants, qui les emmenaient sur le toit du sanatorium. Ce traitement pouvait provoquer des coups de soleil, des déshydratations, des gelures ou des infections.
  • La lobectomie et la pneumonectomie : il s’agissait de retirer chirurgicalement une partie ou la totalité d’un poumon atteint par la tuberculose, dans l’espoir de stopper la progression de la maladie. Ce traitement était très risqué et entraînait souvent des complications, comme des hémorragies, des infections ou des insuffisances respiratoires.
  • L’ablation du nerf phrénique : il s’agissait de sectionner le nerf qui contrôle le diaphragme, le muscle qui permet la respiration, pour réduire la pression sur les poumons. Ce traitement pouvait provoquer une paralysie du diaphragme, une difficulté à respirer ou une pneumonie.
  • La thoracoplastie : il s’agissait de retirer plusieurs côtes du patient, pour affaisser le poumon malade et créer un espace vide, censé empêcher la croissance de la bactérie. Ce traitement était très douloureux et déformait le thorax du patient, qui perdait jusqu’à un tiers de sa capacité pulmonaire.
  • Le pneumothorax artificiel : il s’agissait d’injecter de l’air ou un gaz dans la cavité pleurale, l’espace entre le poumon et la paroi thoracique, pour provoquer le collapsus du poumon malade. Ce traitement pouvait entraîner une perforation du poumon, une infection ou un épanchement pleural.

Ces traitements étaient souvent pratiqués sans anesthésie, sans asepsie et sans consentement éclairé des patients. Ils étaient accompagnés d’effets secondaires graves, comme des douleurs, des infections, des saignements, des cicatrices, des handicaps ou des décès. Certains patients subissaient plusieurs traitements à la fois, ce qui augmentait les risques et les souffrances. D’autres étaient utilisés comme cobayes pour des expériences médicales, sans égard pour leur dignité ou leur volonté.

Le tunnel de la mort

Le sanatorium de Waverly Hills était confronté à un taux de mortalité élevé, estimé entre 6 000 et 8 000 décès au cours de son histoire. Pour évacuer les corps des victimes, sans démoraliser les autres patients, le sanatorium disposait d’un tunnel souterrain, long de 150 mètres, qui reliait le sous-sol du bâtiment à une voie ferrée. Le tunnel servait à transporter le charbon, le matériel et la nourriture vers le sanatorium, mais aussi à transporter les cadavres vers les trains funéraires, qui les emmenaient vers les cimetières ou les crématoriums. Le tunnel était surnommé le “tunnel de la mort” ou le “tunnel du corps”, car il était le dernier passage des défunts. Selon certaines sources, le tunnel aurait servi à entreposer temporairement les corps, en cas de surcharge ou de mauvais temps. Le tunnel était sombre, humide, froid et lugubre, et il était le théâtre de scènes macabres et traumatisantes.

La fin du sanatorium

En 1943, la découverte de la streptomycine, un antibiotique efficace contre la tuberculose, a marqué le début de la fin du sanatorium de Waverly Hills. La plupart des patients ont pu être soignés et guéris, et le nombre de cas de tuberculose a diminué. Le sanatorium a perdu sa raison d’être et a fermé ses portes en 1961. Il a été racheté par l’État du Kentucky, qui l’a transformé en hôpital gériatrique, nommé Woodhaven Medical Services. L’hôpital gériatrique a fonctionné jusqu’en 1982, mais il a été accusé de maltraitance, de négligence et d’abus envers les patients âgés, qui étaient soumis à des électrochocs, des lobotomies ou des camisoles de force. L’hôpital gériatrique a été fermé suite à une enquête et à un procès.

Depuis 1982, le sanatorium de Waverly Hills est abandonné et laissé à l’état de ruine. Il a été vandalisé, pillé, incendié et squatté par des sans-abri, des drogués ou des satanistes. Il a été le sujet de nombreuses légendes urbaines, de rumeurs et de spéculations. Il a attiré l’attention des médias, des chercheurs et des amateurs de paranormal, qui ont tenté d’explorer le lieu et d’y capter des signes de présences surnaturelles. Il a été le décor de plusieurs films, documentaires, livres et jeux vidéo, qui ont contribué à sa renommée.

Un lieu hanté par les fantômes de la tuberculose

Le sanatorium de Waverly Hills est considéré comme l’un des lieux les plus hantés du monde, en raison du nombre de morts et de souffrances qu’il a connus. De nombreux témoins affirment avoir vu ou entendu des phénomènes paranormaux, qui seraient les manifestations des âmes errantes des anciens patients et du personnel. Parmi les phénomènes rapportés, on peut citer :

  • Des apparitions : il s’agit de voir des formes humaines, plus ou moins distinctes, qui apparaissent et disparaissent dans les couloirs, les chambres, les salles de soins ou le tunnel. Certaines apparitions sont décrites comme étant vêtues de blanc, comme des infirmières ou des médecins, d’autres comme étant vêtues de noir, comme des ombres ou des silhouettes. Certaines apparitions sont accompagnées de bruits, comme des pas, des portes qui claquent, des gémissements ou des cris.
  • Des voix : il s’agit d’entendre des sons vocaux, plus ou moins intelligibles, qui proviennent de nulle part ou de sources inconnues. Certaines voix sont des murmures, des chuchotements, des rires ou des pleurs, d’autres sont des paroles, des phrases, des appels ou des avertissements. Certaines voix sont adressées aux témoins, d’autres sont des conversations entre des entités invisibles.
  • Des bruits : il s’agit d’entendre des sons non vocaux, plus ou moins forts, qui ne correspondent à aucune source naturelle ou logique. Certains bruits sont des coups, des fracas, des grincements ou des sifflements, d’autres sont des musiques, des chants, des cloches ou des sirènes. Certains bruits sont localisés, d’autres sont omniprésents.
  • Des odeurs : il s’agit de sentir des odeurs, plus ou moins agréables, qui ne correspondent à aucun élément présent ou explicable. Certaines odeurs sont des parfums, des fleurs, des fruits ou des épices, d’autres sont des fumées, des moisissures, des médicaments ou des cadavres. Certaines odeurs sont fugaces, d’autres sont persistantes.
  • Des sensations : il s’agit de ressentir des sensations, plus ou moins intenses, qui ne correspondent à aucun stimulus physique ou psychologique. Certaines sensations sont des frissons, des picotements, des caresses ou des pincements, d’autres sont des pressions, des tiraillements, des coups ou des morsures. Certaines sensations sont localisées, d’autres sont généralisées.

Les lieux les plus hantés du sanatorium

Le sanatorium de Waverly Hills est un bâtiment de cinq étages, qui compte plus de 200 pièces, dont certaines sont plus hantées que d’autres. Parmi les lieux les plus hantés, on peut citer :

  • Le tunnel de la mort : il s’agit du tunnel souterrain qui servait à évacuer les corps des défunts. C’est l’un des lieux les plus effrayants du sanatorium, car il est plongé dans l’obscurité, l’humidité et le froid. Il est dit que le tunnel est hanté par les esprits des morts, qui errent sans repos, et par les esprits des vivants, qui ont tenté de s’échapper du sanatorium par le tunnel. Certains témoins affirment avoir vu des ombres, des lumières, des visages ou des mains qui sortent des murs du tunnel. D’autres témoins affirment avoir entendu des bruits, comme des chariots, des trains, des pleurs ou des prières. D’autres témoins affirment avoir senti des odeurs, comme du sang, de la chair ou de la terre. D’autres témoins affirment avoir ressenti des sensations, comme des courants d’air, des touchers ou des poussées.
  • La chambre 502 : il s’agit d’une chambre située au cinquième étage du sanatorium, qui aurait été le théâtre de deux drames. Le premier drame serait le suicide d’une infirmière, qui se serait pendue à une conduite d’eau, après avoir appris qu’elle était enceinte et qu’elle avait la tuberculose. Le second drame serait le meurtre d’une autre infirmière, qui aurait été poussée par la fenêtre, par un patient ou un collègue. Il est dit que la chambre 502 est hantée par les esprits des deux infirmières, qui manifestent leur détresse et leur colère. Certains témoins affirment avoir vu des apparitions, comme une femme en blanc, une corde ou une silhouette qui tombe. D’autres témoins affirment avoir entendu des voix, comme des cris, des pleurs ou des insultes. D’autres témoins affirment avoir senti des odeurs, comme du parfum, de l’alcool ou du vomi. D’autres témoins affirment avoir ressenti des sensations, comme des vertiges, des nausées ou des malaises.
  • La salle de bal : il s’agit d’une salle située au quatrième étage du sanatorium, qui servait à divertir les patients et le personnel. C’était l’un des rares lieux où les malades pouvaient oublier un peu leur condition et profiter de la musique, de la danse, des jeux ou des fêtes. Il est dit que la salle de bal est hantée par les esprits des anciens occupants, qui cherchent à revivre les moments de joie et de bonheur qu’ils ont connus. Certains témoins affirment avoir vu des apparitions, comme des couples, des musiciens, des décorations ou des confettis. D’autres témoins affirment avoir entendu des bruits, comme des musiques, des chants, des rires ou des applaudissements. D’autres témoins affirment avoir senti des odeurs, comme des fleurs, des fruits, du chocolat ou du champagne. D’autres témoins affirment avoir ressenti des sensations, comme de la chaleur, de la légèreté ou de l’euphorie.

L’avenir du sanatorium

Le sanatorium de Waverly Hills est actuellement la propriété de Charlie et Tina Mattingly, un couple qui a racheté le lieu en 2001, avec l’intention de le restaurer et de le préserver. Le couple organise des visites guidées, des enquêtes paranormales, des événements spéciaux et des projets caritatifs, pour financer les travaux de rénovation et sensibiliser le public à l’histoire du sanatorium. Le couple envisage de transformer le sanatorium en hôtel, en musée, en centre de conférence et en attraction touristique, tout en respectant son passé et ses fantômes. Le couple espère que le sanatorium de Waverly Hills deviendra un lieu de mémoire, de culture, de divertissement et de paix, pour les vivants comme pour les morts.