La bête du Besnats est le nom donné à une créature légendaire qui aurait attaqué des humains dans la région du Besnats, près de Bourgueil, entre 1693 et 1694. Selon une enquête menée par Marie-Rose Souty, basée sur le témoignage d’un curé nommé Varennes, il y aurait eu environ 300 victimes, soit trois fois plus qu’en Gévaudan en 1764-671. Les registres paroissiaux des environs ne rapportent quant à eux que 72 décès imputés à des animaux dévorants pour la même période. Il semble qu’il y eut effectivement des témoins, mais probablement pas à chaque fois.
La nature de la bête du Besnats reste inconnue. Certains ont évoqué la possibilité d’un loup-garou, d’un hybride chien/loup dressé, ou d’un animal exotique comme un lémurien ou un hyène. D’autres ont suggéré qu’il s’agissait d’un bandit ou d’un tueur en série qui se nourrissait de ses victimes. Aucune preuve formelle n’a jamais été trouvée pour confirmer ou infirmer l’existence de cette créature.
La bête du Besnats aurait été décrite comme ayant une tête de chien, un corps de lion, des pattes de loup et une queue de renard. Elle aurait été capable de bondir très haut et de courir très vite.
La bête du Besnats aurait semé la terreur dans plusieurs villages du Besnats, comme Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Restigné, Benais, Ingrandes, La Chapelle-sur-Loire, Chouzé-sur-Loire et Candes-Saint-Martin. Elle aurait attaqué principalement des femmes, des enfants et des vieillards, souvent isolés dans les champs ou les bois.
La bête du Besnats aurait été traquée par plusieurs battues organisées par les autorités locales, mais sans succès. Certains témoins auraient affirmé l’avoir blessée ou tuée, mais sans jamais pouvoir présenter son cadavre. La bête aurait finalement disparu en 1694, sans qu’on sache ce qu’elle est devenue.
La bête du Besnats a fait l’objet de plusieurs hypothèses et spéculations, tant sur son origine que sur sa nature. Certains ont avancé qu’elle était le fruit d’une malédiction, d’une vengeance, d’une sorcellerie ou d’une hérésie. D’autres ont pensé qu’elle était liée à la guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui opposait la France à une coalition européenne à la fin du XVIIe siècle. D’autres encore ont suggéré qu’elle était le résultat d’une expérience scientifique, d’une mutation génétique ou d’une importation illégale
La bête du Besnats a suscité beaucoup de curiosité et de fascination chez les contemporains et les historiens. Elle a été comparée à la bête du Gévaudan, qui avait fait parler de lui en France au XVIIIe siècle pour ses attaques mortelles contre les habitants du nord du pays. Elle a aussi inspiré des œuvres littéraires et artistiques, comme le roman “La Bête du Gévaudan” de Michel Louis, ou le film “La Bête” de Jean-Pierre Jeunet.