Alfred Packer est une figure infâme de l’histoire du Colorado, souvent surnommé « Le Mangeur d’Hommes du Colorado ». Son histoire tragique et macabre a marqué les annales du Far West américain et continue de susciter fascination et horreur à ce jour.
Alfred G. Packer est né en 1842 à Allegheny County, en Pennsylvanie, aux États-Unis. Sa jeunesse est peu documentée, mais il a rapidement été attiré par la ruée vers l’or qui a balayé l’Ouest américain dans les années 1850 et 1860. En 1873, Packer rejoignit un groupe de mineurs et d’aventuriers qui se dirigeaient vers les montagnes Rocheuses, espérant trouver de la richesse dans les gisements d’argent du Colorado.
Le voyage de Packer et de son groupe, composé de 21 personnes, s’est révélé être une série de calamités. Ils se sont retrouvés pris au piège par de violentes tempêtes de neige dans les montagnes de San Juan, au sud-ouest du Colorado. La situation s’est rapidement détériorée, et le groupe a été contraint de chercher désespérément de la nourriture pour survivre.
C’est à ce moment que l’histoire de Packer bascule dans l’horreur. Lorsqu’il est réapparu seul, des semaines plus tard, sa version des événements était troublante. Il prétendit que la faim avait poussé ses compagnons à se livrer au cannibalisme pour survivre. Selon lui, il n’avait pas participé à ces actes barbares, mais il avait simplement trouvé les cadavres de ses compagnons lorsqu’il était arrivé au camp.
Cependant, les autorités locales étaient sceptiques quant à cette histoire. Des enquêtes ont été menées, et il a été découvert que Packer était en possession de biens appartenant à certains de ses compagnons disparus. Cela a renforcé les soupçons quant à sa culpabilité. Alfred Packer a été arrêté et accusé de meurtre.
Son procès a été hautement médiatisé et a attiré une grande attention. Les preuves étaient accablantes, et Packer a finalement avoué avoir tué ses compagnons en état de légitime défense, mais il a admis avoir mangé leur chair pour survivre. En 1883, il a été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré et condamné à 40 ans de prison.
Cependant, l’histoire ne s’arrête pas là. En 1889, après de nombreuses années de plaidoyers pour sa libération, Alfred Packer a été gracié en 1901 et libéré de prison. Il a vécu le reste de sa vie dans la petite ville de Littleton, au Colorado, où il est décédé en 1907.
L’histoire d’Alfred Packer continue de fasciner et de choquer les esprits, tant pour les actes horribles qu’il a avoués que pour les doutes qui persistent quant à la véracité de son récit. Certains le voient comme une victime de circonstances extraordinaires, tandis que d’autres le condamnent comme un cannibale impitoyable. Cette affaire demeure un cas complexe de survie dans des conditions extrêmes, mais elle incite également à réfléchir sur les limites de l’humanité et de la morale face à l’adversité.
En fin de compte, Alfred Packer reste un personnage sombre et mystérieux de l’histoire du Colorado, dont l’histoire continue de hanter l’imagination collective et de soulever des questions troublantes sur la nature humaine et sa capacité à faire face à l’impensable.
Dans ce genre de cas l’instinct de survie prime sur les questions religieuses ou morales.
Le fait que que Packer était en possession de biens appartenant à certains de ses compagnons disparus fait partie du côté opportuniste de l’être humain.
L’histoire s’est répètée.
Le 12 octobre 1972, le Vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya décolle de Montevideo (Uruguay) afin de rejoindre Santiago du Chili avec à son bord des joueurs du club de rugby d’Old Christians ainsi que leurs proches. Les conditions climatiques obligent les obligent à atterrir à Mendoza, aéroport situé en Argentine. Le lendemain, l’avion reprend les airs, mais une erreur de jugement du pilote, pensant avoir franchi la zone du Planchón-Peteroa (zone de la cordillère des Andes surplombée par un cône volcanique), provoque une première collision. Bloqué à 3 600 mètres d’altitude dans une zone enneigée, l’avion perd alors tout contact avec les autorités aériennes et disparaît des radars.
Très rapidement, les rescapés du crash ont utilisé la totalité des réserves de nourriture présentes dans l’avion, et décident d’activer le mode survie. Plusieurs passagers mangent alors le corps du pilote ainsi que de leurs coéquipiers décédés. Une avalanche survenue quelques jours après le crash alourdit le bilan. C’est finalement grâce à deux joueurs, partis au cours d’une expédition de dix jours, que les autorités seront alertées et sauveront les 16 rescapés après 72 jours d’horreur.
J’ai lu le livre qui raconte cette terrible aventure, et avant d’en arriver à ces extrémités, ils ont été terrassés par des cas de conscience inimaginables.
Donc personne ne peut savoir ce qu’ils auraient pu faire.
Et vous qu’auriez-vous vous fait à leur place ?
Les survivants de ce crash ont été absouts par le Pape.
Max