Un scientifique, Peter Ma, a appliqué l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle aux données collectées par l’Institut Search for Extraterrestrial Intelligence (SETI) pour découvrir 8 signaux potentiels…
D’après les premières analyses qui ont été produites, il y aurait plusieurs signaux potentiels qui pourrait être d’origine de civilisation extraterrestre.
Le scientifique explique comment il a formé un algorithme d’apprentissage automatique sur 480 heures de données de télescope provenant de 820 étoiles collectées en 2016. L’algorithme a identifié huit signaux d’intérêt que les algorithmes précédents n’avaient pas réussi à détecter.
Le résultat de l’expérience de Ma et de ses collègues est que nous avons maintenant huit signaux qui pourraient provenir d’espèces extraterrestres avancées. L’algorithme de Ma a spécifiquement identifié des signes qui « sont des signaux à bande étroite, dérivant Doppler provenant d’une source extraterrestre ».
Ma a choisi d’utiliser un réseau neuronal d’apprentissage automatique car cela permet une adaptabilité qui n’est pas offerte par les algorithmes d’intelligence artificielle plus traditionnels. « Le problème est que la nature d’un signal extraterrestre n’est pas complètement connue », a-t-il déclaré à VICE, « d’où notre approche proposée consiste simplement à l’apprendre. »
Même si ces signaux sont suspects, rien ne permet d’affirmer qu’ils sont à lié à une civilisation extraterrestre. Il faut maintenant des analyses de la localisation de ces signaux. Les scientifiques doivent vérifier la présence de planètes ou d’élément permettant de dire si ces signaux sont artificiels ou non.
SETI tire ses origines d’une initiative lancée en 1960 par l’astronome Frank Drake, qui s’était alors servi d’un radiotélescope de 26 m à Green Bank, en Virginie occidentale, pour réaliser le projet Ozma, du nom de la princesse du pays d’Oz. Drake avait alors pointé l’instrument vers deux étoiles pendant environ quatre mois, cherchant à entendre des signaux sur une fréquence de 1,4 GHz. Bien qu’il n’ait rien perçu, Drake a fait naître au cours des 50 dernières années l’idée de nombreux projets tant gouvernementaux que privés, comme ceux de SETI.
A une époque vous pouviez participer aux travaux de SETI à la maison? Un des plus gros défis des chercheurs de l’institut est l’analyse des énormes quantités de données recueillies. En 1999, l’Université de California-Berkeley a lancé le programme SETI@Home pour solliciter l’aide de la population. Il suffit d’avoir une connexion internet pour télécharger le programme et mettre les capacités de votre ordinateur à profit en passant au peigne fin l’information provenant de divers radiotélescopes, puis en envoyant les résultats aux chercheurs.
Aujourd’hui SETI est un joyeux mélange d’institutions, de départements d’universités, de fondations privées orbitant autour de deux organes principaux, l’Institut SETI et le BSRC. Les financements suivent cahin-caha et par ailleurs les instruments vieillissent ! Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2020, à Arecibo, la plateforme d’instruments s’est effondrée sur la surface de l’antenne parabolique suite à une rupture de câble.
Avec le temps, l’activité de la recherche SETI a débordé du cadre strict de la recherche de vie intelligente et s’intéresse aussi aux formes de vie élémentaires et aux conditions dans lesquelles elle a pu apparaitre. Ce phénomène serait visible dans l’atmosphère des planètes observées mais leur détection est très difficile.
L’interrogation, la poursuite de la recherche même en dépit de la déception, sont des qualités éminemment humaines. C’est pour cette raison et compte tenu des progrès de la sciences en matière d’IA et d’ordinateurs quantiques que les chercheurs gardent espoir et ne baissent pas les bras.
L’espoir, c’est comme un phare dans l’obscurité.
Max