Il existe, au milieu du désert du Sahara, une forteresse appelée Ksar de Draa, personne ne sait pourquoi elle a été bâti au milieu de nulle-part…
A une cinquantaine de kilomètres de la ville de Timimoun se trouve un étrange bâtiment. En plein milieu du sable, on trouve une curieuse structure de forme circulaire.
La forteresse possède un mur de deux mètres de haut. Elle est composée d’une double muraille. Les pierres sont liées à avec de l’argile. Il n’y a qu’une seule porte au Nord de la structure. Il y a plusieurs pièces au centre de la construction qui possède trois niveaux.
L’absence d’escaliers exposés nous permet d’émettre l’hypothèse qu’il y avait des escaliers internes qui permettaient d’accéder aux différents étages. Une autre particularité réside dans le fait qu’il n’y a pas de pièces communicantes et même pas de fenêtres tournées vers l’extérieur.
Certaines personnes pensent qu’il pourrait s’agir d’une sorte de relais pour des caravanes. Personne ne sait qui a construit cette « forteresse » ni dans quel but. La seule information historique est que le bâtiment a été occupée par les juifs de la région de Timimoun.
Une légende assez récente datant des années 1980 raconte une étrange expédition. En effet, un groupe d’américain serait arrivé à Timimoun. Ils étaient venus avec beaucoup d’équipement dans le but de faire des recherches dans le Ksar de Draa. Ils ont embauché les meilleurs guides de la région.
Arrivé sur place, le groupe a demandé aux guides de les laisser sur place, et de revenir une semaine plus tard. Personne ne sait ce que le groupe est venu chercher ni s’ils ont trouvé ce qu’ils recherchaient…
Pour le moment, aucune étude archéologique n’a été mené sur le Ksar de Draa…
Peut être un début d’explication :
Ksar ou Ksour est le terme arabe Meghrebi d’Afrique du Nord pour « château », probablement emprunté au latin castrum. Le mot original berbère pour « ksar » utilisé en Afrique du Nord par les populations berbérophones est aghrem ou igherman. Au Maghreb, le terme a un sens plus général de « village fortifié » ou de « fort ». Le mot berbère igherman pourrait être un mot apparenté, avec un sens identique, au mot Garamantes, qui est le nom des anciennes cités-états berbères de l’actuelle Libye. Les Ksour du Maghreb sont généralement constitués de maisons mitoyennes, disposant souvent de greniers collectifs et d’autres structures comme une mosquée, un bain, un four et des boutiques. Les Ksour / igherman sont très répandus parmi les populations des oasis d’Afrique du Nord. Les ksars sont parfois situés dans des endroits montagneux pour faciliter la défense ; ils sont souvent entièrement contenus dans un seul mur continu. Le matériau de construction de l’ensemble de la structure est normalement l’adobe, ou la pierre taillée et l’adobe. L’idée du ksar comme grenier est une confusion entre deux choses, le grenier lui-même, qui se trouve à l’intérieur d’un ksar, et le ksar, qui est un village, avec normalement des greniers à l’intérieur. Les ksars constituent l’une des principales manifestations de l’architecture berbère.
Les anciennes peintures rupestres de l’oued Sefar, dans la région du Tassili n’Ajjer, classée au patrimoine mondial (voir : http://www.fjexpeditions.com/tassili/frameset/sefar.html ), suggèrent que la région était autrefois une savane où les girafes et autres animaux sauvages se déplaçaient dans des prairies ouvertes. Si la région n’était peut-être pas aussi fertile à l’époque de la construction du Ksar de Draa, on peut facilement supposer que les terres voisines étaient productives et que la structure centrale en pierre était entourée d’une ville en briques crues qui utilisait le Ksar de Draa comme entrepôt protégé pour ses produits ; voir Qasr al-Hajj, en Libye. La région du Draa est isolée et, historiquement, dans de tels endroits, les maraudeurs causent des problèmes : d’où le besoin de sécurité ? Récemment, le rallye Dakar a dû être déplacé en Amérique du Sud en raison du problème des bandits et des pillards du désert. On pourrait envisager le Ksar de Draa comme la zone sûre en pierre solide du village environnant, moins permanent, en briques de terre. La méthode traditionnelle de construction utilisée dans la région de la vallée du Draa est la brique de boue avec des palmiers utilisés comme bois de construction.
Une vidéo du site : https://youtu.be/OsqLysYf5LA
Max