En Sarthe, près de Villaines-sous-Malicorne, existe un chêne, d’après certaines personnes, on pourrait entendre encore les gémissements des suppliciés qui y auraient été pendu…
Au cœur d’un petit bois près de la Flèche, au bout d’un chemin entouré d’arbre on peut voir un arbre ayant environ trois cent ans. Ce chêne est connu sous plusieurs noms, mais tous ces noms laissent planer son sinistre passé. Certaines personne l’appelle le chêne du Diable, d’autre le chêne aux pendus voir le chêne des justices.
Au XVème siècle, les seigneurs de la région étaient les chefs de la garde du seigneur de la Flèche. Ils étaient en charge de la justice. A l’époque la justice était assez expéditive et il y avait de nombreuses exécutions. Ce chêne servait de lieu d’exécution étant éloigné de la ville. Les corps restaient sur place pour montrer la sentence des contrevenants.
En effet, de nombreuses croyances de l’époque laissaient penser que les fantômes des personnes exécutés erraient. Il était donc préférable d’éloigner les lieux d’exécutions des villes de peur de voir les esprits réclamer vengeance.
Depuis, la légende locale raconte que durant les jours de grand vent on peut entendre claquer les dents des pendus…
Certains lieux où des personnes ont été en souffrance restent chargé par la douleur des victimes. Peut être qu’aujourd’hui encore les esprits des suppliciés hantent le chêne où ils ont été pendus…
J’ai profité que ce chêne soit assez près de chez moi pour m’y rendre…
Le lieu est assez sinistre, malgré le soleil. On peut facilement imaginer que par un moment de tempête ou de fort vent on peut être facilement effrayé. Le lieu étant chargé d’histoire, tout les ingrédients sont réunis pour se faire peur…
La Sarthe regorge d’histoires effrayantes relatées par des historiens. Ces récits, parvenus jusqu’à nous, témoignent aussi d’une époque ou légende et réalité se côtoyaient et ou la frontière entre les deux était parfois mince.
En 1410, la loi était appliquée par le seigneur Adam de Crez, et il n’était pas tendre. « Les gens d’armes du seigneur emmenait le coupable nu et en chemise, la corde au cou, à pied jusqu’au fameux chêne où il était pendu » raconte Daniel Guérinet (guide habitant et 1er adjoint au maire de Villaines-sous-Malicorne).
De son lugubre passé, ce chêne en a gardé une devise trônant sur un panneau il y a encore peu à côté de l’arbre et informant les promeneurs: » Les jours de grand vent, promeneur passe au large si tu ne veux pas entendre les pendus claquer des dents ! «
La tradition veut que ce Chêne Rouvre (Quercus Robur) soit âgé d’au moins cinq siècles, ce qui semblerait peu probable, car les spécialistes estiment qu’il aurait au plus entre 300 et 350 ans.
Son allure est majestueuse en toute saison, ses branches tordues collant parfaitement à l’imagerie populaire des arbres sacrés, des arbres de justice, tels qu’on les représentait il y a un siècle ou deux.
Les vieux arbres ont tendance à craquer et les branches à grincer par temps de grand vent alors pour ceux qui aiment les sensations fortes je leur conseille une balade nocturne par pleine lune dans les bois façon « Projet Blair Witch ».
Max
Très cool!! Bravo à toi de t’être déplacé! à refaire 😉
C’était pas loin, et c’était sympa de le voir en vrai.
Mais j’imagine qu’en pleine nuit ça doit être encore plus effrayant…