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La disparition d’Andrew Gosden : un adolescent volatilisé en plein jour

Par Nefer · 21 août 2025

Le 14 septembre 2007, un adolescent britannique de 14 ans nommé Andrew Gosden quitte son domicile de Doncaster, dans le Yorkshire du Sud. Excellent élève, discret, sans histoires et passionné par les mathématiques et la musique, il semble mener une vie sans zone d’ombre. Pourtant, ce matin-là, Andrew prend une décision qui bouleversera à jamais sa famille et hantera les enquêteurs : il se rend seul à la gare, achète un billet pour Londres et disparaît. Depuis, aucune trace tangible de lui n’a jamais été retrouvée.


Le matin du départ

Le jour de sa disparition, Andrew prétend partir normalement pour le lycée. Mais après avoir quitté la maison, il retourne sur ses pas, retire environ 200 livres de ses économies à un distributeur, puis se dirige vers la gare de Doncaster.
Il achète un aller simple pour Londres King’s Cross, ce qui intrigue encore aujourd’hui : pourquoi un adolescent, sans valise, ni vêtements de rechange, choisirait-il un trajet sans retour ?

Des caméras de surveillance le montrent descendant du train à Londres vers 11h20. On le voit clairement quitter la gare, seul, habillé d’un T-shirt noir avec un logo de groupe de rock, un jean et des baskets. Ce sont les dernières images connues d’Andrew Gosden.


Les hypothèses autour d’un mystère

La disparition d’Andrew est d’autant plus troublante qu’elle ne s’accompagne d’aucun signe avant-coureur. Contrairement à d’autres affaires, il n’y a ni conflit familial notable, ni fuite amoureuse connue, ni antécédent de fugue.

Plusieurs théories ont été avancées :

  • La fugue volontaire : Andrew aurait pu vouloir vivre une aventure, découvrir la capitale, peut-être aller à un concert ou rencontrer quelqu’un. Mais pourquoi ne pas avoir pris un billet retour ? Et pourquoi n’a-t-il laissé aucun indice de ses intentions ?
  • La mauvaise rencontre : certains pensent qu’il aurait pu être piégé via internet par un prédateur ou attiré à Londres par une promesse fallacieuse. Pourtant, aucun contact suspect n’a été retrouvé dans ses appareils électroniques.
  • Une disparition liée au crime organisé : Londres, avec ses zones sensibles et ses réseaux souterrains, pouvait être un terrain dangereux pour un adolescent naïf et seul.

Le problème central reste le silence absolu : pas de témoignage fiable, pas de transaction bancaire après ce jour, pas de connexion internet, rien. Andrew s’est comme évaporé.


Des rebondissements tardifs

L’affaire aurait pu sombrer dans l’oubli, mais certains éléments sont venus la relancer. En 2018, soit plus de dix ans après la disparition, la police révèle qu’elle enquête sur une piste liée à des conversations en ligne mentionnant un garçon ressemblant à Andrew. Deux hommes furent arrêtés dans le cadre de soupçons d’exploitation d’enfants, mais faute de preuves, l’enquête n’aboutit pas.

En 2021, de nouveaux appels à témoins furent lancés, et des images d’Andrew vieilli numériquement furent diffusées pour estimer son apparence actuelle à 28 ans. Mais là encore, aucune piste solide ne surgit.


Le vide laissé derrière lui

Pour sa famille, l’absence est une torture sans fin. Son père, Kevin Gosden, n’a cessé de témoigner dans les médias, cherchant à maintenir l’affaire vivante dans la mémoire collective. L’énigme de ce garçon brillant, parti sans explication, continue de fasciner et d’inquiéter.

Chaque année, de nouvelles hypothèses circulent : Andrew est-il encore en vie quelque part, volontairement caché ? Ou bien est-il devenu une victime anonyme d’un drame londonien ?


Une disparition à jamais mystérieuse

L’affaire Andrew Gosden illustre la brutalité d’une disparition inexpliquée : en une fraction de seconde, une vie bascule dans le néant, laissant famille, enquêteurs et témoins dans une spirale d’interrogations sans réponse.

Aujourd’hui encore, les images de vidéosurveillance de King’s Cross demeurent la seule certitude. Après avoir franchi les portes de la gare, Andrew Gosden semble s’être fondu dans l’invisible.

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