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Ryan Hammons : l’enfant qui se souvenait d’avoir été un acteur oublié d’Hollywood

Par hollowsoul · 25 octobre 2025

Il arrive que certains enfants parlent avec une conviction troublante d’une vie qu’ils n’ont jamais vécue. Pas d’un jeu d’imagination, mais d’une existence passée, détaillée, vécue “avant”. Parmi ces récits, celui de Ryan Hammons, un jeune garçon américain né en 2004, fascine autant qu’il déroute. Dès l’âge de quatre ans, il prétendait avoir été un acteur dans le Hollywood des années 1930. Ses propos, d’abord pris pour de simples rêveries, allaient pourtant mener à une découverte stupéfiante — et documentée par la science.


Des rêves de projecteurs et de studios

Tout commence dans l’Oklahoma. À trois ans, Ryan commence à avoir des cauchemars intenses : il se réveille en pleurant, criant qu’il “ne peut pas rentrer à la maison”.
Puis, un jour, il confie à sa mère, Cyndi Hammons, qu’il a déjà vécu une autre vie — à Hollywood. Il parle de danse, de tournages, de stars. Il affirme avoir eu une grande maison avec une piscine et une “meilleure amie nommée Rita”.

Intriguée mais sceptique, sa mère l’écoute raconter avec un vocabulaire inhabituel pour un enfant de cet âge. Ryan parle de “changer de bobine”, “de directeurs de casting”, de “nouveaux rôles”. Des termes précis, qu’il ne pouvait pas connaître dans son environnement ordinaire.


La photographie qui fait tout basculer

Un soir, alors qu’ils feuillettent un livre sur l’âge d’or du cinéma intitulé Hollywood: The Movie Stars and the Movies, Ryan s’arrête soudain sur une photo tirée du film Night After Night (1932), avec Mae West.
Il pointe un acteur anonyme, en arrière-plan, et s’écrie :

“C’est moi ! C’est moi, je me souviens de lui !”

Sur la même image, il reconnaît George Raft, qu’il nomme correctement sans jamais avoir entendu ce nom auparavant.
La mère, bouleversée, se lance alors dans des recherches pour identifier cet acteur non crédité. Elle contacte des historiens du cinéma, des archives, jusqu’à tomber sur un nom : Marty Martyn, un agent et acteur secondaire ayant réellement travaillé à Hollywood dans les années 1930 et 1940.


L’enquête du Dr Jim Tucker

C’est ici qu’intervient le Dr Jim B. Tucker, psychiatre et chercheur à l’Université de Virginie, spécialisé dans les cas d’enfants évoquant des vies antérieures. Intrigué, il décide d’étudier le cas Ryan Hammons selon une méthodologie rigoureuse.
Au fil des entretiens, Ryan fournit 55 détails distincts sur la vie de Marty Martyn : sa carrière d’acteur, son travail ultérieur comme agent, le nombre d’épouses, les voyages à l’étranger, et même le nombre exact d’enfants.

Après vérification dans les archives de la Screen Actors Guild et des registres civils, 51 des 55 affirmations s’avèrent exactes.
Ryan savait notamment que Marty Martyn était mort d’une hémorragie cérébrale — un fait médical non publié — et qu’il vivait sur Roxbury Drive à Beverly Hills, dans une maison avec piscine… exactement comme il l’avait décrit.


La conscience, au-delà du temps ?

Ce qui rend cette affaire si singulière, c’est le niveau de détail historique et la concordance documentaire. Le Dr Tucker, pourtant prudent dans ses conclusions, écrit que “Ryan présente un degré de correspondance dépassant toute explication rationnelle connue”.
Les parents, quant à eux, affirment qu’ils n’ont jamais encouragé ce type de discours. Ryan n’avait accès à aucune source d’information sur le vieil Hollywood.

En grandissant, ces souvenirs se sont estompés. Ryan se souvient désormais de fragments, comme d’un rêve qui s’efface au réveil. Il dit parfois que “Marty a disparu”, comme si la frontière entre les deux identités s’était lentement dissipée.


Entre science et mystère

Les sceptiques avancent plusieurs hypothèses : coïncidences, cryptomnésie, imagination fertile, ou simples reconstructions parentales. Pourtant, aucune de ces explications n’éclaire les détails inédits que Ryan avait évoqués, vérifiés bien après coup.
Pour le Dr Tucker, l’enjeu n’est pas de “prouver” la réincarnation, mais d’étudier sérieusement ces phénomènes où la mémoire semble dépasser les limites biologiques du cerveau.

Le cas de Ryan Hammons figure désormais parmi les plus documentés dans la base de données de l’Université de Virginie, aux côtés d’autres enfants présentant des souvenirs précis de vies antérieures, souvent liés à des morts brutales ou inachevées.


Conclusion – Les vies qui ne s’effacent pas

L’histoire de Ryan Hammons brouille la frontière entre mémoire et identité. Peut-être que certaines existences, marquées par l’intensité ou la passion, laissent une empreinte trop forte pour s’éteindre complètement.
Que l’on y voie une énigme spirituelle ou un phénomène psychique encore incompris, cette affaire nous invite à repenser ce qu’est la continuité d’une vie.

Et si, au fond, la mémoire n’était pas une propriété du cerveau… mais une flamme qui se transmet, de vie en vie, à travers le temps ?

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