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La Mystérieuse « Suicide Pool » de la Forêt d’Epping

À seulement une heure de Londres, la forêt d’Epping semble à première vue être une destination idéale pour une promenade en famille ou un rendez-vous romantique. Cependant, derrière l’apparent calme de ses 6 000 acres de bois se cache une sombre légende : celle de la « Suicide Pool », une étendue d’eau mystérieuse et maudite.

Une atmosphère oppressante

La forêt d’Epping est connue pour ses paysages pittoresques et ses innombrables lacs et étangs. Mais un certain bassin, introuvable pour les visiteurs ordinaires, dégage une aura si sinistre qu’il est conseillé de ne jamais tenter de s’y aventurer. Ce bassin, appelé « Suicide Pool », est entouré d’un voile de mystère et de terreur.

Le site est décrit comme étant plongé dans une obscurité quasi perpétuelle, le soleil étant incapable de traverser le dédale des branches surplombantes. Les arbres, principalement des chênes et des hêtres anciens, y ont pris des formes grotesques, renforçant l’atmosphère surnaturelle qui s’en dégage. Ces bois, où le pollardage est interdit, semblent presque vivants, prêts à capturer les intrus imprudents.

Une légende tragique

L’histoire de la Suicide Pool trouve son origine dans un drame amoureux vieux de plus de 300 ans. L’écrivain britannique Elliott O’Donnell relate dans son ouvrage Haunted Britain l’histoire d’un jeune couple éperdument amoureux qui se rencontrait en secret près de ce bassin. Leur amour, interdit par le père de la jeune fille, a connu une fin tragique lorsque ce dernier tua sa fille sur place, pris d’une colère meurtrière. Le jeune homme, incapable de surmonter son chagrin, se donna la mort au même endroit.

Depuis ce jour funeste, le bassin aurait changé de nature. Les eaux cristallines seraient devenues noires et opaques, et la végétation environnante aurait péri. Aucune vie animale ne subsiste aux abords de cette étendue d’eau, et les chants d’oiseaux s’y taisent étrangement. Des récits locaux font état d’une entité maléfique hantant le lieu, attirant les individus désespérés pour les piéger dans ses eaux obscures.

Une histoire marquée par le crime

La forêt d’Epping elle-même est associée à des épisodes violents et criminels. Dès le XVIIIe siècle, elle était le repaire de bandits de grand chemin comme Dick Turpin, le fameux voleur anglais, et son acolyte Tom King. Ces hors-la-loi utilisaient la dense couverture des arbres pour se cacher après avoir attaqué les diligences des riches voyageurs.

Plus récemment, la forêt a été le théâtre de crimes macabres. Depuis les années 1960, plus d’une douzaine de cadavres y ont été découverts. Parmi ces affaires, on peut citer le meurtre de Marian Hartley en 1966, tuée par Joseph Kiely, ainsi que les infâmes « Babes in the Wood », un double homicide où deux enfants, Susan Blatchford et Gary Hanlon, furent retrouvés morts en 1970.

Certains criminels notoires, comme Harry Roberts, triple meurtrier de policiers, ont utilisé la forêt comme cachette temporaire. L’aura de violence et de mystère entourant Epping Forest est donc bien réelle, renforçant la réputation sinistre de la Suicide Pool.

Une menace invisible

Ce qui rend la Suicide Pool encore plus effrayante est son absence de localisation précise. Aucun panneau, aucune carte ne permet de l’identifier. Pourtant, les récits abondent sur des individus qui, sans montrer de signes préalables de détresse, s’y sont noyés. Certains habitants affirment que l’esprit maléfique qui habite le bassin pousse ses victimes à s’y jeter, les attirant inexorablement vers une fin tragique.

Pour ceux qui envisageraient une excursion dans la forêt d’Epping, un conseil s’impose : ne tentez pas de trouver cette étendue maudite. L’histoire et la légende se confondent dans ces bois, mais une chose est certaine : mieux vaut être prudent. Le calme apparent de la forêt pourrait bien cacher des dangers au-delà de l’imaginable.

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