La reine de Saba, également connue sous le nom de reine de Sheba, est un personnage légendaire qui apparaît dans la Bible, le Coran, et l’Éthiopien Kebra Nagast. Elle est célèbre pour sa rencontre avec le roi Salomon de Jérusalem.
Origines et Identité
La reine de Saba est dite avoir régné sur le royaume de Saba, qui était situé dans la région actuelle du Yémen et de l’Éthiopie. Cependant, son nom véritable reste un mystère, car “Saba” est une référence à son royaume plutôt qu’à son nom personnel.
Rencontre avec le Roi Salomon
Selon les récits bibliques et coraniques, la reine de Saba a rendu visite au roi Salomon après avoir entendu parler de sa grande sagesse. Elle lui a posé des énigmes pour tester son savoir, et il a réussi à répondre à toutes ses questions. Impressionnée par la sagesse de Salomon, elle a converti son royaume au monothéisme.
Légende et Postérité
La reine de Saba est devenue une figure légendaire, représentant la sagesse, la beauté, et la puissance féminine. Dans la tradition éthiopienne, elle est considérée comme l’ancêtre de la dynastie salomonique, qui a régné en Éthiopie pendant des siècles.
En conclusion, la reine de Saba est un personnage fascinant dont l’histoire continue d’inspirer et d’intriguer des milliers d’années après sa mort présumée. Sa rencontre avec le roi Salomon est un exemple de la manière dont les femmes ont joué un rôle important dans l’histoire, même à une époque où elles étaient souvent marginalisées.
À ce jour, aucune preuve archéologique ne peut indiquer de manière définitive qui était la reine et d’où elle venait. Elle pourrait être un amalgame de personnages historiques, voire être une légende à part entière. L’emplacement même de son royaume fait l’objet de débats houleux entre les spécialistes.
Pour les historiens, le royaume de la reine de Saba demeure introuvable. Les deux principales hypothèses le situent dans le royaume de Saba, dans l’actuel Yémen, ou dans le royaume d’Aksoum, en Éthiopie. Après plus d’un siècle de fouilles conduites par une multitude d’archéologues dans l’espoir de mettre au jour des vestiges physiques de l’existence de la reine, rien n’a été découvert. Ce qui complique les choses, c’est que la chronologie attribuée à Salomon, que la plupart des experts situent aux alentours du 10e siècle avant J.-C., ne correspond pas à celles des apogées de Saba ou d’Aksoum.
De nouvelles études sur la reine et ses origines sont encore en cours. Wendy Laura Belcher, professeure de littérature africaine à l’université de Princeton, émet l’hypothèse que la reine provenait peut-être d’une tout autre culture : celle du pays de Pount, antérieur au royaume d’Aksoum. Mentionné dans les sources égyptiennes dès le 15e siècle avant J.-C., Pount fournissait de l’encens, des épices et de l’or à l’Égypte, des produits associés à la reine et à sa visite chez Salomon.
Les historiens sont partagés quant à l’emplacement exact de Pount. Ils le situent généralement au sud-est de l’Égypte et au nord de la Corne de l’Afrique. Les vestiges de marchandises égyptiennes découverts dans le nord de l’Éthiopie confirment l’existence de longues relations commerciales entre les deux pays. Elles auraient assuré à Pount une richesse considérable, suffisante pour attirer l’attention d’un roi comme Salomon. Comme le souligne Mme Belcher, « si une reine devait se rendre au nord d’Israël au 10e siècle, c’était une reine africaine ».
Max