Cette curieuse affaire se déroule en 1683, Francis Fey aurait été le témoin de la présence d’un démon…
Dans la paroisse de Spreyton Francis Fey, se trouvait dans un champ près de la maison de son maitre, Philip Furze. Devant lui, il lui apparu un homme portant un bâton. Le spectre s’est approché du jeune homme. Il se rendit compte qu’il s’agissait du fantôme du père de son maitre.
Le spectre raconta à Francis que son fils n’avait pas réglé ses dettes. Il devait de l’argent à deux personnes. Fey raconta que l’une de ces personnes étaient décédées. Le spectre lui dit que la dette devait être versé à ses descendants. Francis dit au spectre que cela serait fait. Le fantôme lui donna 20 shillings.
Fey est allé voir la femme de Totness, elle a refusé les 20 shillings, car elle a affirmé que l’argent avait été envoyé par le diable lui-même. Peu importe ce qu’il a fait, elle l’a refusé et il a finalement été envoyé sur son chemin, n’ayant pas tenu son accord avec le fantôme. Cette nuit-là, le vieil homme lui est apparu à nouveau, et cette fois-ci lui a dit d’acheter une bague d’une valeur exacte de 20 shillings et de la lui donner à la place, ce qu’il a fait, et cette fois, elle a accepté le cadeau. Dans l’esprit de Fey, il avait fini sa mission. Mais cela ne semble pas avoir été le cas du tout.
Alors que Fey rentrait en ville, le fantôme est apparu derrière lui sur le cheval, et selon la tradition, l’a attrapé et l’a jeté par terre, ce qui aurait été témoin de plusieurs autres personnes. Fey a réussi à s’en sortir relativement indemne et à revenir à la ferme de son employeur, mais une force invisible a apparemment envoyé son cheval se précipiter dans les airs. Peu de temps après, Fey a commencé à être hanté par un esprit complètement différent, cette fois apparemment celui de la femme morte du vieil homme.
Cette entité sinistre et malveillante, qui devenait connue sous le nom de « Démon de Spreyton », était impitoyable dans son agression envers le jeune serviteur, le tourmentant et l’attaquant souvent sans remords. Elle essayait souvent de l’étrangler, ainsi que de le jeter en l’air, d’arracher les perruques aux gens avec lui et d’envoyer des domestiques pour l’attaquer aussi, comme un oiseau géant qui descendait pour le écraser avec son bec. À une autre occasion, l’esprit a percuté la tête de Fey contre un mur si sévèrement qu’il a fallu plusieurs personnes pour le retirer.
Des témoins ont vu le phénomène, mais personne ne sait vraiment le pourquoi de toute ces activités. Personne ne sait non plus comment s’est terminé cette affaire. S’agissait-il d’un poltergeist, d’un démon… On ne le sera sans doute jamais…
Voici comment commence le récit :
Dans une lettre d’une personne de qualité du comté de Devon, à un gentilhomme de Londres, avec une relation d’une apparition ou spectre d’un ancien gentilhomme de Devon qui apparaissait souvent au serviteur de son fils. Avec les actions et les discours étranges qui se sont produits entre eux à divers moments. De même que le démon d’une ancienne femme, épouse du gentilhomme susdit. Avec des variétés incomparables d’exploits étranges accomplis par elle : Attesté sous les mains de ladite Personne de Qualité, et aussi d’un Révérend Divin du dit Comté. Avec des réflexions sur la parodie et l’athéisme, et un mot pour ceux qui nient l’existence des Esprits.
Pamphlet, Londres, 1683.
Vers le mois de novembre de l’année dernière, dans la paroisse de Sprayton, un certain Francis Fey (serviteur de M. Philip Furze) se trouvait dans un champ près de la maison du dit maître, lorsqu’il lui apparut la ressemblance d’un vieux gentilhomme, comme le père de son maître, avec une perche ou un bâton à la main, comme celui qu’il avait l’habitude de porter de son vivant, pour tuer les taupes. Le Spectre s’approcha du jeune homme, qui ne fut pas peu surpris de l’apparition de quelqu’un qu’il savait mort, mais le Spectre lui dit de ne pas avoir peur, mais de dire à son Maître que plusieurs legs, que par son Testament il avait légué, étaient impayés, nommant dix shillings à l’un, dix shillings à un autre, les deux qu’il nommait. Le jeune homme répondit que le dernier nommé était mort, et qu’ainsi il ne pouvait lui être payé…etc….
Ceci est un compte rendu fidèle du contenu d’une lettre d’une personne de qualité du Devon, datée du 2 mai 1683.
Toutes les personnes mentionnées apparaissent dans les registres paroissiaux de Spreyton.
Spreyton est mentionné dans le Domesday Book (1086) [ en français Livre du Jugement Dernier] sous le nom de « »Spreitone » dans l’ancien cent de Wonford et en 1236 sous le nom de « Sprotton ». Le premier élément du nom est le mot anglo-saxon dont est dérivé « spray », « spray » signifiant « brindille » ou « broussaille ».
Max