Cette curieuse histoire se déroule dans l’Essex durant la Seconde Guerre Mondiale, la Sorcière de Scrapfaggot Green aurait terrorisé la région…
Tout semble commencer entre le 8 et 15 octobre 1944, durant cette période, le bétail de certains élevages est agressé, des outils sont éparpillés, des cloches sonnaient. Tout cela sans que l’on sache d’où provenait ces agressions.
Un berger du nom d’Alfred Quilter, raconte que ses montons avaient été changé de champ. Etrangement les haies et les clôtures n’avaient pas été endommagé. Charlie Dickson, un constructeur, a déclaré que de lourds poteaux d’échafaudage étaient « éparpillés dans sa cour comme des allumettes ». L’horloge du clocher de l’église avait eu deux heures de retard et sonnait à minuit, bien qu’elle ait été équipée de dispositifs pour l’empêcher de sonner la nuit.
A environ quatre kilomètres de là, des potes de peinture et des pinceaux avaient été déplacé et aligné dans un grenier.
Rapidement, des rumeurs ont commencé à se répandre. En effet, en élargissant une route vers une base militaire, un rocher avec été déplacé. Ce rocher appelé Scrapfaggot Green, avait servi de tombe à une sorcière qui avait été brulée sur place.
Les villageois déclarent que leurs malheurs datent du jour où les bulldozers américains ont élargi la route à Scrapfaggot Green, le centre du village, déplaçant ainsi une pierre de deux tonnes qui marquait les restes d’une sorcière du 17ème siècle qui avait été enterrée (avec un pieu dans sa poitrine) au carrefour là-bas.
Le magazine américain ‘Time’ a rapporté l’histoire, disant que le lendemain du remplacement de la pierre, elle avait été déplacée à nouveau, avec un message disant « non en somme », latin pour « pas ici » ou « personne à la maison ». Deux semaines plus tard, l’Evening News a déclaré que des fleurs avaient été placées sur la pierre.
Le fait d’avoir remis le rocher en place aurait apaisé l’esprit de la sorcière…
Il existe des documents historiques d’une affaire de sorcellerie à Boreham, à proximité, et il semble y avoir eu une « pierre de sorcière » dans les années 1930 (même si elle n’est pas à la croisée des chemins). Depuis les années 1980, une pierre à l’extérieur d’un pub à Great Leighs est censée être l’original, soi-disant apporté là en 1945.
Bien que l’histoire ait été beaucoup répétée, les sources de l’époque où ces événements sont censés s’être produits sont rares. Aucun des journaux locaux ne semble avoir rapporté les événements étranges, ou la ré-inhumation des restes supposés, un état de fait curieux pour quelque chose d’aussi important. Le seul rapport contemporain connu est un article publié par le Sunday Pictorial en octobre 1944, relatant les événements étranges à Great Leighs et attribuant les phénomènes à la sorcière verte Scrapfaggot. Il y avait aussi potentiellement une caricature dans un magazine américain de la même époque qui donnait un compte rendu humoristique de ce qui aurait eu lieu.
Le fait que des événements réels se soient produits dans l’imagination du public, à l’époque et dans les années qui ont suivi, semble être l’arrière-plan le plus probable de cette histoire fascinante, les sorcières et les pierres étant inextricablement liées au tissu de l’histoire et du folklore de l’Essex et prêtes à être cueillies. En ce qui concerne les événements étranges rapportés à Great Leighs, les choses sont moins claires. Les choses se sont-elles vraiment produites comme on l’a rapporté, avec des meules de foin démolies et des cloches sonnant sans prévenir ? Ou y a-t-il une explication plus simple ? Car, à côté des croyants, il y a ceux qui affirment que les « événements étranges » n’étaient rien d’autre qu’une plaisanterie des villageois aux dépens d’un journaliste trop confiant du Sunday Pictorial. Dans cette histoire, les habitants soi-disant « incrédules » – et la sorcière de Scrapfaggot Green – ont finalement le dernier mot.
Max