Marie-Josephte Corriveau, vécu au XVIIIe siècles, elle fut condamnée pour sorcellerie, et son esprit tourmenté aurait hanté la région…
Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le nom de « la Corriveau », est née en 1733, dans la paroisse rurale de Saint-Vallier en Nouvelle-France.
À cette époque, on se mariait jeune, et Marie-Josephte se maria à 16 ans avec Charles Bouchard qui avait 23 ans. Malheureusement, ce ne fut pas un mariage heureux. Elle s’ennuya de son époux. Devenue veuve à la fin d’avril 1760, elle se remarie quinze mois plus tard avec Louis Étienne Dodier.
Si au début tout se passait bien, elle tomba amoureuse d’un autre homme. Le matin du 27 janvier 1763, Dodier est retrouvé mort dans sa grange, avec de nombreuses blessures à la tête. Malgré un décès attribué officiellement à des coups de sabot reçus de ses chevaux et une inhumation rapide, les rumeurs d’homicide et les soupçons ne tardent pas à se répandre dans le voisinage, Dodier ayant été de son vivant en mauvais termes avec son beau-père et son épouse.
Elle fut condamnée pour le meurtre. La Corriveau a été pendue pour son mauvais geste, et son cadavre a été mis en cage et exposé bien en évidence le long de la route fluviale très fréquentée.
Mais ce que les autorités n’ont pas deviné, c’est que l’esprit de cette femme malfaisante ne mourrait pas comme il se doit. Non. Il était attaché à sa chair enchaînée.
La légende raconte que la nuit, les yeux de La Corriveau s’ouvraient et ses mains en décomposition se tendaient vers les voyageurs de passage alors qu’elle murmurait leurs noms.
Bientôt, personne ne voulait emprunter la route du fleuve après la tombée de la nuit. Les autorités ont donc pris le cadavre et l’ont enterré profondément sous terre, dans l’espoir de faire taire la créature maléfique. Mais leurs espoirs étaient vains ; pendant de nombreuses nuits, La Corriveau surgissait de sa tombe et faisait des allers et retours sur la route du fleuve, accostant les voyageurs.
Un jour, un voyageur, un certain Dubé qui passait près de la potence croisa le fantôme. L’esprit lui demanda de la faire traverser le fleuve, car elle ne pouvait pas d’elle-même. Dubé se jeta sur le corps et arracha les membres du corps dont l’âme était encore attachée.
Finalement, Dubé s’évanouit. Au matin, où sa femme paniquée le trouva au bord de la route et le réveille en sanglotant.
L’histoire de l’attaque de Dubé se répandit dans la ville, et finalement les autorités furent obligées de faire appel à un prêtre pour exorciser l’esprit mauvais et libérer les citoyens de ses mauvais sorts.
Finalement, la hantise cessa dans la région.
Cette histoire tient beaucoup de la légende, la cage contenant le corps de La Corriveau a été redécouvert en 1851 et se trouve maintenant dans un musée. Quand on voit l’objet, on se dit que c’est vraiment un engin de cauchemars et on peut facilement imaginer la peur pour les gens qui passaient à proximité… L’imagination faisant le reste…