Manuel Blanco Romasanta est considéré comme le premier tueur en série espagnol. En plus d’affirmer être un loup-garou, il aurait vendu des savons créés avec de la graisse humaine…
Manuel est né le 18 novembre 1809, petit est était appelé Manuela, en effet ses parents pensaient qu’il était de sexe féminin. Ce n’est qu’à l’âge de six ans que le médecin découvrit qu’il était de sexe masculin. Il resta toute sa vie de petite taille, il faisait moins d’un mètre cinquante et était relativement efféminé. Il apprit à lire et écrire ce qui était assez rare à l’époque dans sa région. Il commença à travailler en tant que tailleur et se maria.
Son épouse décéda en 1833. Il devint voyageur de commerce dans la Galice et au Portugal. Il servit aussi de guide pour les voyageurs qui traversait les montagnes de Castille, de Asturias et Cantabria.
C’est en 1844 que sa vie bascula. En effet, un agent de police, Vicente Fernandez, était venu lui rendre visite afin de récupérer une dette que Manuel avait envers l’un de ses fournisseurs. Le policier fut retrouvé mort. Romasanta ne se présenta pas à son procès et fut jugé coupable. Celui-ci décida de s’enfuir de peur d’être emprisonné.
Manuel prit un faux passeport du Portugal et s’installa dans le village de Nogueira. Il y trouva un travail de cordier. Il était beaucoup apprécié par les femmes du village, il faisait beaucoup de tissage et certaines personnes le pensait peu viril du fait de ses activités.
En plus de se travail de cordier, il travaillait aussi comme guide dans la région. Il connaissait parfaitement les passages et les chemins et les gens avait confiance en lui. Il avait aussi commencé une nouvelle activité, la vente de savons. Mais avec le temps des rumeurs commencèrent à se rependre.
En effet, certaines personnes qui avaient demandé à Manuel d’être leur guide disparaissait. De plus, Romasanta avait été surpris en train de vendre des vêtements appartenant aux personnes disparues. D’autres rumeurs affirmaient que les savons qu’il confectionnait avaient été produits avec de la graisse humaine…
En 1852, une plainte fut déposée. Manuel était suspecté de tuer les femmes et les enfants qu’il guidait dans les montagnes et de se servir de leurs graisses pour fabriquer des savons… Il fut arrêté en septembre de cette année-là.
En tout, il fut inculpé de 13 meurtres, des femmes, des enfants et parfois des hommes. Pour sa défense, il affirma avoir reçu une malédiction qui le transformait en loup-garou. Une fois transformé, il tuait ses victimes. Durant son procès, il raconta :
« La première fois que je me suis transformé, j’étais dans les montagnes de Couso. J’étais entre deux loups au regard féroce. Je suis soudainement tombé par terre et j’ai commencé à sentir des convulsions. Je me suis retourné trois fois, et quelques secondes plus tard, j’étais moi-même un loup. J’étais dehors maraudant avec les deux autres loups pendant cinq jours, jusqu’au moment où je suis retourné dans mon vrai corps, celui que vous voyez devant vous aujourd’hui, Votre Honneur. Les deux autres loups, que je pensais être aussi des loups, m’ont suivi et se sont changés en hommes. Ils étaient de Valence. L’un d’eux s’appelait Antonio et l’autre Don Ganero. Ils étaient tous les deux maudits … Nous avons attaqué et mangé un bon nombre de gens car nous avions faim. »
On lui demanda de se transformer, mais il raconta qu’il ne pouvait plus étant donné que sa malédiction était finie. Pour le tribunal, tout ceci n’était qu’un mensonge pour se disculper.
Des treize meurtres, il fut innocenté de quatre. En effet, des traces de crocs et de blessure fait par des loups avaient été trouvé sur les corps. Il fut jugé coupable des autres et condamné à mort.
Finalement, sa peine fut transformée en prison à vie après qu’un hypnotiseur français, un certain M. Phillips, expliqua que la lycanthropie était une maladie mentale qui pouvait être soignée. La reine d’Espagne voulu que le cas de Manuel soit étudié.
L’histoire raconte qu’il fut tué par un garde qui voulait le faire se transformer. D’autres sources indiquent qu’il serait mort d’un cancer de l’estomac dans sa prison.
Cette terrifiante histoire servit en partie d’inspiration au roman et au film le parfum. Beaucoup de tueurs en série anciens utilisaient l’argument de la lycanthropie afin de se disculper. Reste à savoir s’ils se prenaient vraiment pour des loups…