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Une Nuit dans la Maison Maudite

Par Nefer · 27 novembre 2025

La Villisca Axe Murder House, cette petite maison blanche au 508 E 2nd Street à Villisca, Iowa, est un pilier du paranormal américain depuis le massacre de 1912 – huit victimes (la famille Moore et deux petites filles invitées) assassinées à la hache pendant leur sommeil, sans mobile clair, sans suspect arrêté. Depuis, c’est un aimant à chasseurs de fantômes : des EVPs (voix électroniques) de pleurs d’enfants, des ombres qui bougent dans les chambres, des lits qui se vident seuls à 3h07 du matin… L’endroit est ouvert aux touristes et aux overnight stays pour « enquêter », avec des groupes qui y passent la nuit équipés d’Ouija, de caméras IR et de magnétophones. Beaucoup repartent marqués, certains traumatisés, mais rien n’avait préparé à ce qui est arrivé le 7 novembre 2014.

L’Incident : Une Blessure à 1h du Matin

Robert Steven Laursen Jr., 37 ans, de Rhinelander, Wisconsin, était un chasseur de fantômes amateur, pas un pro connu, mais passionné. Il était venu avec un groupe familial – sa sœur et d’autres proches – pour une nuit d’enquête « récréative ». Ils avaient payé pour l’overnight stay, comme des centaines d’autres avant eux. Rien de spécial : ils exploraient les chambres, posaient des questions aux « esprits », écoutaient les bruits du silence.

Vers 1h du matin – pile l’heure estimée du massacre original de 1912 – Laursen s’est isolé dans une des chambres d’enfants, celle où les petits Moore ont été tués. Ses compagnons l’ont entendu gémir, puis un choc sourd. Ils ont accouru : il était au sol, un couteau de cuisine planté dans la poitrine, du sang partout sur sa chemise. Il avait l’air confus, en état de choc, mais conscient. Le shérif de Montgomery County, Joe Sampson, a confirmé plus tard qu’il n’y avait « aucune indication de jeu déloyal » – pas d’agression, pas de dispute, juste Laursen seul avec son couteau.

Il a été stabilisé sur place par les premiers secours, puis héliporté à l’hôpital de Creighton University Medical Center à Omaha, à 80 km de là. Blessure grave, mais pas fatale : le couteau avait raté le cœur de justesse. Il a survécu, et après des jours d’hôpital, il a été renvoyé chez lui sans charges. Mais Laursen n’a jamais vraiment expliqué. Dans les interviews post-incident, il a parlé de « voix » qu’il avait entendues, de « pressions » dans la pièce, d’une sensation d’être « poussé » à le faire. Pas de détails concrets, juste un silence hanté.

Laursen parle (peu) : « J’ai senti une pression sur ma poitrine. Des petites mains. Des voix d’enfants qui riaient et pleuraient en même temps. Elles disaient que c’était mon tour de dormir pour toujours. Et puis… je n’étais plus moi. »

Il refuse les interviews longues. En 2015, il poste une seule phrase sur un forum fermé : « Je les entends encore. Elles attendent que je revienne finir le travail. »

Les Théories : Possession, Folie ou Malédiction ?

L’affaire a explosé dans les médias – AP, Reuters, Daily Mail – et alimenté les forums paranormaux. La maison, déjà accusée de « malédiction », est devenue encore plus mythique. Voici les pistes principales :

  • Possession Paranormale : Les propriétaires, Martha et Jalin Linn, ont nié que la maison « pousse » les gens au suicide, mais ils ont admis que Laursen avait participé à une séance Ouija plus tôt. Des EVPs capturées ce soir-là incluent des voix d’enfants disant « sors » ou « reste ». Des chasseurs avant lui avaient rapporté des « touches froides » ou des « murmures » incitant à l’automutilation. Sampson, le shérif, a dit : « Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. C’est comme s’il avait été… influencé. »
  • Folie Temporaire ou Stress : Laursen n’avait pas d’antécédents mentaux connus, mais le contexte compte : une nuit dans une maison où 8 personnes ont été massacrées, avec des jouets d’enfants encore sur les lits, des taches de sang fantômes sur les murs… L’adrénaline + l’isolement + la suggestion (tout le monde parle de hantise) peuvent déclencher une psychose passagère. Des experts en criminologie (comme ceux de l’American Psychological Association) parlent de « contagion émotionnelle » dans les sites hantés.
  • Malédiction de la Maison : Villisca est accusée d’attirer la violence. Avant Laursen, un chasseur de fantômes s’est suicidé par pendaison en 2013 après une nuit là-bas. Et en 2008, un couple a été arrêté pour tentative de meurtre après une « possession » revendiquée. Les Linn, gardiens du site, disent : « C’est pas la maison qui tue. C’est ce qu’elle réveille en vous. »

L’Impact : Une Légende Plus Noire Encore

L’incident a boosté le tourisme – les overnight stays se vendent comme des petits pains, mais aussi les critiques : « trop dangereux ». Laursen a refusé les interviews, mais en 2015, il a posté sur un forum paranormal : « J’ai entendu les enfants. Ils voulaient que je reste avec eux. » Il vit encore à Rhinelander, discret, et n’a plus enquêté.

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