« J’ai vu des corps. J’ai manipulé des matériaux inconnus. Et j’ai supervisé le transfert de ces technologies à nos industries. »
— Colonel Philip J. Corso
Le 23 juillet 1997, un homme en uniforme ébranle le monde de l’ufologie lors de la sortie de son livre « The Day After Roswell » (« Le jour après Roswell »). Ce témoin, ce n’est pas un marginal ou un illuminé — mais le colonel Philip J. Corso, ancien officier de l’armée américaine, conseiller à la Maison-Blanche sous Eisenhower, et vétéran de l’intelligence militaire. À 82 ans, il décide de parler. Et ce qu’il affirme dépasse la fiction.
Roswell, 1947 : le point de bascule
Tout commence, comme souvent, dans un désert balayé par les vents. En juillet 1947, une étrange structure métallique s’écrase près de Roswell, au Nouveau-Mexique. Officiellement, ce n’est qu’un ballon météo. Officieusement ? Corso affirme qu’il s’agissait bien d’un engin extraterrestre, abritant les corps d’entités biologiques non humaines.
Mais ce n’est pas là qu’il entre en scène. Ce n’est qu’en 1961, alors qu’il est à la tête de la division de technologie étrangère au sein du département de recherche et développement de l’armée, qu’il aurait reçu une mystérieuse boîte noire classée top secret. À l’intérieur : des fragments d’épave, des composants étranges, et même des notes anatomiques sur les pilotes de l’OVNI.
Et son rôle ? Tout aussi troublant : il aurait été chargé de disséminer ces artefacts dans les industries privées américaines – via des contrats secrets – pour favoriser le développement de technologies inspirées de ces découvertes.
De la fibre optique aux microprocesseurs : héritage alien ?
Selon Corso, plusieurs technologies révolutionnaires des années 60 à 80 découleraient directement de l’étude de l’épave de Roswell :
- Fibre optique
- Vision nocturne
- Microcircuits imprimés
- Laser à semi-conducteurs
- Kevlar
Il avance que les chercheurs de Bell Labs, Hughes Aircraft ou IBM n’ont jamais su que les matériaux qu’on leur transmettait étaient d’origine non humaine. Officiellement, ces avancées sont le fruit du génie humain. En réalité ? Le génie extraterrestre aurait soufflé dans l’oreille de l’industrie américaine, sous la houlette discrète de l’armée.
Une guerre froide… intergalactique ?
Le plus troublant dans les révélations de Corso, ce n’est pas seulement le fait que les États-Unis auraient récupéré une technologie alien, mais qu’ils auraient préparé une militarisation de l’espace en prévision d’un potentiel affrontement avec les créatures de Roswell.
Le colonel parle de guerre psychotronique, de systèmes de défense dirigés vers le ciel, et même de mouvements tactiques secrets pour anticiper un retour de ces visiteurs.
Pourquoi parler maintenant ?
On pourrait croire à une manœuvre tardive pour vendre un livre. Mais Corso ne cherche ni fortune, ni gloire. Il est à la retraite. Malade. Il mourra un an après la parution de son ouvrage, en 1998. Certains pensent qu’il s’agit d’un testament, d’une tentative désespérée pour libérer sa conscience avant la fin. D’autres, qu’il est l’instrument involontaire d’une désinformation bien orchestrée.
Un témoignage controversé
L’affaire Corso divise encore. D’un côté, les ufologues voient dans son livre la clé manquante de Roswell, une confirmation que le gouvernement a menti pendant cinquante ans. De l’autre, les sceptiques y voient des contradictions, des souvenirs confus, voire des extrapolations opportunistes.
Ses affirmations sont-elles vraies ? Ou s’agit-il d’un mélange de faits authentiques, de légendes de couloirs militaires et de déductions personnelles ? Impossible de trancher. Mais ce qui est certain, c’est que le colonel Corso a marqué à jamais l’histoire contemporaine du paranormal.
En guise de post-scriptum : ce que l’on ne vous dira jamais
Les documents classifiés sont légion, les programmes occultes tout autant. Et si la vérité n’était pas « ailleurs », comme le prétend une célèbre série, mais soigneusement fragmentée dans les laboratoires de la DARPA, les hangars de Lockheed, et les mémoires de ceux qui, comme Corso, n’ont jamais pu oublier ce qu’ils ont vu le jour après Roswell ?
📎 Sources et références :
- Philip J. Corso & William J. Birnes, The Day After Roswell, 1997.
- Interview de Corso avec Art Bell, Coast to Coast AM, 1997.
- Archives du National Security Council, 1953-1957.
- Rapport du Congrès sur les technologies émergentes (1999).
- Enquête « Exopolitics Journal », volume 3, numéro 1.