Récemment, des chercheurs ont mené de nouvelles recherches sur les manuscrits de la mer Morte. Ces analyses montreraient qu’ils seraient plus anciens qu’on ne le croyait.
L’étude, dirigée par Mladen Popovic et son équipe de l’Université de Groningue, repose sur les résultats préliminaires de datations au radiocarbone de 30 fragments de manuscrits retrouvés sur quatre sites autour de Qumran.
Les nouveaux tests ont été effectués en retirant l’huile de ricin qui avait été utilisée pour préserver les documents. Malheureusement, cette huile fausse les datations.
Les résultats ont confirmé que, si deux des échantillons étaient plus récents que prévu, la majorité étaient en réalité plus anciens que ce que l’on pensait auparavant. Certains coïncident même directement avec la période de vie des auteurs bibliques.
En plus des tests, les chercheurs ont utilisé un modèle d’apprentissage automatique appelé Enoch, entraîné à partir d’images numériques de marques d’encre provenant de 24 textes datés au carbone 14.
Le logiciel a testé les échantillons et, d’après ses résultats, les documents dateraient d’une époque beaucoup plus ancienne que prévu initialement.
L’analyse de 30 fragments de manuscrits a révélé que la majorité d’entre eux sont plus anciens que ce que l’on croyait auparavant. Notamment, un fragment du Livre de Daniel (chapitres 8 à 11) a été redaté de 160 av. J.-C. à environ 230 av. J.-C., ce qui correspond davantage à la période présumée de son auteur.
Bien que ces résultats nécessitent une confirmation, ils suggèrent que ces textes ont été rédigés en même temps que certains événements historiques. Cette découverte pourrait influencer notre interprétation du contexte historique et théologique de certains textes bibliques, qui pourraient être plus anciens que ce que l’on pensait.