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Le Golden State Killer : L’un des plus grands mystères criminels résolus grâce à la génétique

Le Golden State Killer, aussi connu sous les noms de Visalia Ransacker, East Area Rapist et Original Night Stalker, est l’un des criminels les plus prolifiques et insaisissables de l’histoire américaine. Pendant des décennies, il a semé la terreur en Californie avec une série de cambriolages, viols et meurtres brutaux, laissant les forces de l’ordre déconcertées. Ce n’est qu’en 2018, grâce aux avancées en généalogie génétique, que son identité a finalement été révélée : Joseph James DeAngelo, un ancien policier, a été arrêté après plus de 40 ans de mystère. Voici une plongée dans cette affaire fascinante et terrifiante.


Les débuts : Les crimes du Visalia Ransacker

L’histoire criminelle du Golden State Killer débute en 1974 dans la petite ville de Visalia, en Californie. Surnommé le Visalia Ransacker, le criminel se distingue d’abord par une série de cambriolages. Plus de 120 maisons sont pillées, mais les motivations du coupable dépassent le simple vol. Il s’adonne à des actes bizarres, comme manger de la nourriture sur place, déplacer des objets personnels et voler des souvenirs sans grande valeur monétaire.

En 1975, l’escalade de ses crimes atteint un point critique avec le meurtre de Claude Snelling, un professeur d’université tué alors qu’il tentait d’empêcher l’enlèvement de sa fille. Cette période marque le début de sa transformation d’un simple cambrioleur en un prédateur beaucoup plus dangereux.


La terreur de l’East Area Rapist

Entre 1976 et 1979, le criminel, désormais connu sous le nom d’East Area Rapist, change de mode opératoire. Ses cibles sont principalement des femmes vivant seules ou des couples. Il pénètre par effraction dans les maisons, ligote ses victimes et les terrorise avant de commettre ses actes odieux. Ses techniques sont méticuleuses et révèlent une intelligence froide : il surveille ses victimes pendant des jours, parfois des semaines, avant d’agir.

Ce qui distingue l’East Area Rapist, c’est sa cruauté psychologique. Il passe des heures dans les maisons, mangeant, fouillant et provoquant une terreur durable. Il passe également des appels téléphoniques anonymes à ses victimes, même des années après les agressions.


L’Original Night Stalker et les meurtres brutaux

Vers la fin des années 1970 et jusqu’en 1986, les crimes du Golden State Killer atteignent leur apogée. Il est alors surnommé l’Original Night Stalker, un terme qui reflète la nature de plus en plus meurtrière de ses attaques. Cette fois, il cible des couples, les liant avant de les assassiner brutalement. Ces crimes violents laissent la Californie entière dans un état de panique.

Les autorités peinent à relier ces actes aux crimes précédents, car les régions géographiques et les schémas semblent varier. Ce n’est qu’en 2001, grâce aux tests ADN, que les enquêteurs découvrent que le Visalia Ransacker, l’East Area Rapist et l’Original Night Stalker sont une seule et même personne.


L’arrestation : Une avancée scientifique révolutionnaire

Pendant plus de quatre décennies, l’identité du Golden State Killer reste un mystère. Mais en 2018, une innovation en généalogie génétique change la donne. Les enquêteurs utilisent une base de données génétique publique, GEDmatch, pour comparer l’ADN prélevé sur les scènes de crime avec des profils génétiques d’utilisateurs anonymes.

Ce processus mène à Joseph James DeAngelo, un ancien policier de 72 ans, qui vivait paisiblement dans une banlieue de Californie. Son ADN correspond à celui trouvé sur plusieurs scènes de crime, confirmant son implication dans une longue liste d’atrocités.


Profil du criminel : Un homme ordinaire aux multiples visages

DeAngelo est un ancien officier de police, ce qui explique sa capacité à échapper aux autorités pendant si longtemps. Marié et père de famille, il mène une vie apparemment normale, cachant habilement sa nature perverse.

Les experts en criminologie soulignent que son passage dans la police lui a permis de comprendre les protocoles d’enquête, ce qui a contribué à sa capacité à éviter la capture. Ses crimes montrent également un besoin de contrôle absolu, à la fois physique et psychologique, sur ses victimes.


L’impact et l’héritage de l’affaire

L’arrestation de DeAngelo a marqué un tournant dans la criminalistique moderne. Cette affaire a mis en lumière le potentiel de la généalogie génétique dans la résolution de crimes anciens, soulevant également des questions éthiques sur la vie privée et l’utilisation des données génétiques.

En août 2020, DeAngelo a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle après avoir plaidé coupable pour 13 meurtres et reconnu des dizaines de viols et cambriolages. Lors des audiences, les témoignages des victimes et des familles ont mis en lumière l’ampleur des souffrances infligées.


Conclusion

L’affaire du Golden State Killer est une illustration glaçante de la manière dont un criminel peut exploiter des failles systémiques et psychologiques pour échapper à la justice. Cependant, elle représente également une victoire triomphante de la science et de la persévérance humaine face à l’horreur. En tant que l’un des cas les plus médiatisés et étudiés de l’histoire criminelle récente, elle continue de fasciner, rappelant que même les mystères les plus insondables peuvent, un jour, trouver une résolution.


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