Les Pierres d’Ica, énigmatiques et chargées de mystère, sont des artefacts archéologiques qui ont suscité l’intérêt et la perplexité depuis leur découverte dans la région d’Ica, au Pérou. Ces pierres gravées, riches en détails et en complexité, offrent un fascinant aperçu de l’histoire ancienne et soulèvent des questions intrigantes sur la civilisation qui les a produites.
Découverte et Contexte Historique
Les Pierres d’Ica ont été découvertes pour la première fois dans les années 1960 près de la ville d’Ica, sur la côte sud du Pérou. Ces pierres, principalement des galets de différentes tailles, portent des gravures énigmatiques représentant une variété de scènes allant de la vie quotidienne à des images fantastiques et mystérieuses. L’origine de ces pierres remonte à plusieurs millénaires, jetant ainsi une lumière unique sur la vie des anciennes civilisations précolombiennes de la région.
Les Gravures et Leurs Interprétations
Les gravures sur les Pierres d’Ica sont variées et complexes. On y trouve des représentations d’animaux, de scènes agricoles, d’êtres humains dans des activités diverses, mais aussi des images plus énigmatiques, souvent liées à des sujets ésotériques ou mythologiques. Certains chercheurs ont suggéré que ces gravures pourraient contenir des informations codées ou des connaissances avancées pour l’époque, tandis que d’autres y voient des preuves de contacts avec des extraterrestres.
Controverses et Débats
Les Pierres d’Ica ont été au centre de nombreuses controverses et débats. Certains critiques affirment que les gravures sont des faux, créés pour attirer l’attention du public et des collectionneurs. Cependant, d’autres estiment que la complexité des dessins et la nature des pierres rendent difficile la reproduction de ces artefacts. Les chercheurs se disputent également sur l’origine et la signification exactes de ces gravures, ajoutant une couche supplémentaire de mystère à leur histoire.
Conservation et Accès Public
En raison de leur valeur historique et de l’attention qu’elles suscitent, les Pierres d’Ica sont aujourd’hui conservées dans des musées et des collections privées. Les efforts de préservation visent à assurer la protection de ces artefacts pour les générations futures. Les chercheurs, les archéologues et les passionnés d’histoire continuent d’étudier ces pierres pour percer le mystère de leur signification et de leur origine.
Conclusion
Les Pierres d’Ica demeurent un mystère fascinant dans le paysage archéologique mondial. Leur découverte a ouvert la porte à de nombreuses questions sur les civilisations anciennes du Pérou, leurs croyances et leurs connaissances. Que l’on considère ces pierres comme des œuvres d’art primitif, des témoignages historiques ou des indices de contacts extraterrestres, elles continuent d’intriguer et de captiver l’imagination de ceux qui s’intéressent à l’histoire ancienne et à l’archéologie.
Trop beau pour être vrai !
Les pierres d’Ica sont réalisées sur des galets d’andésite de dimensions variées. Elles sont gravées superficiellement et portent des scènes et des dessins variés, des cartes, des animaux disparus tels les dinosaures ou des pratiques médicales complexes.
En 1966, une pierre gravée est offerte au médecin péruvien Javier Cabrera Darquea pour son 42e anniversaire par son ami, le photographe Felix Llosa Romero. Cabrera y reconnaît le dessin d’un poisson éteint depuis des millions d’années.
Par la suite, Cabrera découvre une autre source de pierres gravées auprès d’un agriculteur, Basilio Uschuya, qui lui en vend des milliers. La collection de Cabrera atteint plus de 11 000 objets dans les années 1970.
Les pierres ont été utilisées par certains créationnistes qui tentent de démontrer que des humains côtoyaient des dinosaures non aviaires, une allégation pour laquelle aucune preuve scientifique n’existe et qui est en contradiction avec la date bien établie de l’extinction des dinosaures non aviaires, antérieure d’environ 65 millions d’années à l’apparition de l’humanité.
Lors d’une entrevue avec Erich von Däniken en 1973, Uschuya avoue avoir gravé les pierres. En 1975, Uschuya et une agricultrice nommée Irma Gutiérrez de Aparcana confirment être les auteurs de la supercherie : ils ont gravé les pierres proposées à Cabrera en copiant des images de bandes dessinées et de magazines. Uschuya se rétracte ensuite lors d’un entretien accordé à un journaliste allemand, avançant qu’il a prétendu être l’auteur des gravures pour éviter une condamnation à une peine de prison pour vente de vestiges archéologiques.
En 1977, pour le documentaire de la BBC intitulé Pathway to the Gods (« La Voie des Dieux »), Uschuya fabrique une pierre d’Ica à l’aide d’une fraise de dentiste et indique avoir réalisé la patine en cuisant les pierres dans de la bouse de vache ; la même année, un autre reportage de la BBC propose une analyse sceptique des pierres de Cabrera. Le regain d’attention porté au phénomène incite les autorités péruviennes à arrêter Uschuya pour vente de découvertes archéologiques. Uschuya se rétracte à nouveau, indiquant que les objets sont frauduleux : « Fabriquer ces pierres est plus facile que de cultiver la terre. » Il grave en réalité les pierres en utilisant comme modèles des images de livres et de magazines et en utilisant des couteaux, des ciseaux et une fraise de dentiste. Il indique toutefois qu’il n’est pas l’auteur de toutes les gravures. Il échappe à la condamnation et continue de vendre des pierres similaires aux touristes comme bibelots. Des pierres sont toujours fabriquées et gravées par d’autres artistes comme contrefaçons de contrefaçons. Cabrera abandonne sa carrière médicale en 1996 et ouvre un musée à Ica au Pérou où l’on peut voir plusieurs milliers de pierres gravées.
Une belle escroquerie en bande organisée.
Max