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Les grottes du Mont Shasta : portes vers l’Agartha ?

Par hollowsoul · 10 août 2025

Quand la montagne californienne devient un axe sacré entre notre monde et une civilisation souterraine oubliée…


Un volcan sacré au cœur de la Californie

Le Mont Shasta, situé dans le nord de la Californie, non loin de la frontière avec l’Oregon, est un stratovolcan endormi qui s’élève à plus de 4 300 mètres d’altitude. Dominant la chaîne des Cascades, son sommet enneigé attire depuis des siècles randonneurs, mystiques, chercheurs de vérité… et curieux du paranormal.

Cette montagne est bien plus qu’un sommet géologique : elle est au cœur de récits spirituels, ufologiques, théosophiques et ésotériques, notamment autour de grottes mystérieuses censées conduire à un autre monde : l’Agartha.


Des grottes dans les entrailles du volcan

Sous la surface du Mont Shasta s’étend un réseau de grottes naturelles et de tunnels volcaniques, creusés par d’anciennes coulées de lave. Certaines cavités, difficilement accessibles, sont bien connues des spéléologues. D’autres sont introuvables sur les cartes, mentionnées uniquement dans des récits oraux, des journaux d’explorateurs ou des témoignages modernes.

C’est précisément dans ces galeries invisibles que se serait logée, selon les croyances ésotériques, l’entrée d’un monde souterrain : Agartha, ou Telos, cité d’une civilisation avancée vivant à l’écart des hommes.


La légende des Lémuriens

L’une des histoires les plus persistantes liées à Shasta concerne les Lémuriens, supposés survivants d’un continent perdu, la Lémurie, souvent assimilée à l’Atlantide. Cette civilisation, dotée d’une sagesse spirituelle et technologique avancée, aurait fui l’engloutissement de son monde en se réfugiant… sous la Terre, précisément sous le Mont Shasta.

Selon certains récits :

  • Ils vivraient dans une cité souterraine nommée Telos, illuminée par une lumière artificielle, où règne une harmonie parfaite.
  • Ils auraient conservé leurs connaissances anciennes, maîtriseraient les énergies cosmiques, la télépathie et la longévité extrême.
  • Ils ne se montreraient que rarement, à des âmes jugées « prêtes » ou sensibles à leur vibration.

Ces récits sont popularisés dans les années 1930 par des auteurs comme Frederick S. Oliver, dont le livre A Dweller on Two Planets raconte les mémoires d’une âme réincarnée ayant vécu parmi les Lémuriens. Le phénomène a ensuite été amplifié par des mouvements new age et théosophiques.


Témoignages et visions

De nombreux visiteurs affirment avoir vécu des expériences inhabituelles dans les environs du Mont Shasta :

  • Apparitions d’êtres en robe blanche flottant entre les arbres.
  • Voix télépathiques ou intuitions fortes à proximité des grottes.
  • Étranges lueurs bleutées émanant de fissures dans les rochers.
  • Disparitions temporaires ou impressions de distorsion du temps.

Un témoignage marquant est celui d’un homme ayant prétendu s’être égaré dans une faille de la montagne en 1962, avant d’être accueilli par des « êtres très grands et d’une beauté surnaturelle », qui lui auraient révélé brièvement la structure d’Agartha avant de l’endormir et de le déposer à l’entrée d’un sentier, sans souvenir clair de ce qui s’était produit.

Si ces récits sont invérifiables, ils convergent autour d’un thème central : le Mont Shasta serait une sorte de portail entre notre monde matériel et un plan supérieur, invisible, gardé par des forces que seule une certaine élévation spirituelle permettrait d’approcher.


Les origines théosophiques et la carte de l’Agartha

L’idée d’une civilisation souterraine globale, interconnectée par un réseau de tunnels sous les continents, provient des écrits théosophiques du XIXe siècle, en particulier de Helena Blavatsky. Selon cette vision, le monde intérieur — nommé Agartha — abriterait des peuples anciens, protecteurs de la Terre, liés à l’évolution humaine.

Le Mont Shasta serait l’un des points d’entrée majeurs, tout comme :

  • Le Tibet (Shambhala),
  • La forêt amazonienne,
  • L’Antarctique,
  • Et certaines régions du désert de Gobi.

Des cartes ésotériques anciennes représentent ces lieux comme des nœuds énergétiques planétaires, sortes de chakras terrestres.


Hypothèses alternatives et regards critiques

Des chercheurs indépendants, plus prudents, avancent plusieurs explications aux témoignages liés au Mont Shasta :

  • Hallucinations induites par l’altitude ou par des états modifiés de conscience.
  • Effets de la magnétite présente dans les roches, perturbant les champs électromagnétiques.
  • Influence du champ psychologique collectif : la réputation du lieu induirait des projections inconscientes puissantes.
  • Hypothèses ufologiques : certains pensent que les grottes seraient utilisées comme bases pour des objets volants non identifiés.

Dans tous les cas, rien ne permet de valider scientifiquement l’existence d’Agartha ni d’un peuple lémurien sous le Mont Shasta. Pourtant, la montagne continue d’attirer mystiques, channelers, chercheurs d’or spirituel ou d’expériences « au-delà du voile ».


Le Mont Shasta aujourd’hui : entre spiritualité et surveillance

Le site est protégé au niveau fédéral par les autorités américaines. Certaines zones proches du sommet sont fermées au public, officiellement pour des raisons de sécurité. Toutefois, de nombreux amateurs d’ésotérisme considèrent que ces interdictions masquent l’existence de lieux sensibles, voire de structures souterraines secrètes.

Des festivals spirituels ont régulièrement lieu dans les alentours, et le tourisme ésotérique représente aujourd’hui une part importante de l’économie locale. Boutique de cristaux, retraites méditatives, guides « énergétiques » : tout un écosystème gravite autour de l’aura surnaturelle du Mont Shasta.


Ce qu’il reste derrière la brume

Le Mont Shasta fascine parce qu’il représente un point de jonction entre géographie et mythe, entre roche et rêve. Que l’on croie aux Lémuriens ou non, que l’on pense à l’Agartha comme un monde physique ou symbolique, la montagne agit comme un miroir : chacun y voit ce qu’il porte en lui.

Et si les grottes du Mont Shasta n’étaient pas que des cavités dans la pierre, mais des portails vers les profondeurs de l’âme humaine ?


Sources :

  • Frederick S. Oliver, A Dweller on Two Planets (1905)
  • Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète
  • David Childress, Lost Cities of North & Central America
  • Témoignages compilés dans les archives du Mount Shasta Museum
  • Recherches publiées dans le Journal of Subterranean Studies

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