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Le Monstre du lac Thetis : l’étrange légende d’Australie-Occidentale

Par hollowsoul · 5 août 2025

Dans l’ombre paisible de la côte ouest australienne, à quelques kilomètres de Cervantes, le lac Thetis est une étendue d’eau salée célèbre pour ses stromatolites — formations microbiennes parmi les plus anciennes formes de vie sur Terre. Mais derrière cette renommée scientifique se cache une rumeur bien plus inquiétante, bien plus ancienne peut-être : celle d’un monstre aquatique énigmatique, évoqué dans de rares témoignages locaux et parfois surnommé le Gardien de pierre.

Un site à la croisée du temps

Le lac Thetis, par son isolement, sa salinité élevée et ses structures géologiques archaïques, évoque une ère où la Terre elle-même respirait différemment. Les stromatolites, fossiles vivants formés par des cyanobactéries depuis des milliards d’années, constituent une mémoire minérale de ce monde disparu.

C’est dans cette ambiance quasi extra-terrestre qu’apparaît, de manière sporadique, le récit d’une créature décrite comme un être silencieux, reptilien, aux mouvements presque glissants dans les eaux saumâtres. Si certains croient à une hallucination collective, d’autres y voient la survivance d’une créature ancienne — peut-être un résidu de l’ère précambrienne.

Témoignages oubliés

Les premiers témoignages fiables remontent aux années 1960, lorsque deux naturalistes amateurs auraient aperçu, tôt le matin, une forme « sombre, longue de plusieurs mètres, avec une peau luisante comme du cuir mouillé », glisser lentement à la surface du lac. Depuis, les récits se sont raréfiés, peut-être étouffés par le poids de la science ou par le manque d’intérêt pour un site considéré comme stérile biologiquement.

Cependant, un récit récent en 2012 fait état d’une silhouette imposante émergeant brièvement des eaux au crépuscule, à proximité des plateformes de stromatolites. Le témoin, un photographe amateur, aurait saisi une forme brumeuse sur l’un de ses clichés, mais l’image est trop floue pour convaincre les sceptiques.

Un mythe aborigène ?

Les communautés aborigènes locales n’ont que peu parlé publiquement de créatures liées au lac Thetis. Toutefois, certaines traditions orales évoquent un « esprit d’eau » gardien des sites sacrés, et les stromatolites — avec leur lien au cycle primordial de la vie — pourraient faire partie de ce symbolisme. Le monstre du lac ne serait alors pas un animal au sens biologique, mais une entité protectrice ou vengeresse, née d’un lieu trop ancien pour être compris.

Une survivance biologique ?

Si l’on sort du mythe pour revenir au biologique, certains chercheurs ont évoqué la possibilité que des espèces archaïques d’anguilles, voire des cétacés échoués temporairement dans des lacs côtiers, aient pu donner naissance à ces observations. Le fond vaseux et le taux élevé de sel rendent le lac peu propice à la vie, mais non totalement stérile. L’idée que le lac abriterait un être encore inconnu reste donc à la fois fascinante et non complètement impossible.


Conclusion

Le monstre du lac Thetis reste l’un des cas les plus intrigants d’Australie : peu documenté, mais riche de symbolisme et d’ambiance. Entre paléobiologie, légende aborigène et cryptozoologie pure, il offre un terrain fertile à l’imaginaire… et aux frissons nocturnes.

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