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Les chants de sirènes de la baie de Bonne Source – Une mélodie venue des abysses ?

Par hollowsoul · 3 août 2025

Entre brume matinale et souffle marin, les rivages de la baie de Bonne Source à Pornichet cacheraient un secret bien gardé. Certains disent que, par temps calme, aux premières heures de l’aube, des voix féminines s’élèvent depuis l’océan. De douces complaintes, trop parfaites pour être humaines…


Un phénomène auditif inexpliqué

Depuis plusieurs décennies, des promeneurs matinaux, des pêcheurs à pied et même des plaisanciers affirment avoir entendu des chants étranges sur la côte de Bonne Source, notamment aux abords des criques rocheuses qui bordent la baie. Les récits varient, mais reviennent souvent à une sensation commune : celle d’une voix mélodieuse, féminine, semblant venir de la mer elle-même.

Les témoins évoquent des chants qui ne ressemblent à aucun oiseau, ni à un souffle de vent ou à une machine humaine. Certains parlent de polyphonies éthérées, d’autres de berceuses anciennes, chantées dans une langue méconnue. Le plus troublant ? Ces sons cessent dès qu’on tente de s’en approcher. Une fois en mer ou sur les rochers, plus rien. Comme si ces voix n’existaient que dans la distance… ou dans une autre réalité.


Une légende oubliée du littoral ?

Si le phénomène peut sembler récent, des recherches dans les archives locales, et notamment les récits des anciens pêcheurs de Pornichet, révèlent que cette légende des « voix de Bonne Source » est bien plus ancienne. On la retrouve dans une chronique de 1892 publiée dans Le Journal de Saint-Nazaire, où un marin raconte avoir été « ensorcelé par une voix de femme dans la brume, l’appelant vers les rochers alors que nul être ne s’y trouvait ».

Selon une tradition orale peu connue, un dolmen aurait autrefois existé non loin de la côte, aujourd’hui submergé ou détruit, et aurait été un lieu de culte à des déesses marines ou à des entités féminines liées à la mer. Certains y voient une survivance païenne, d’autres une trace d’un culte druidique dédié aux matrones aquatiques.


Sirènes, entités ou mémoire acoustique ?

Les hypothèses paranormales abondent. Pour certains, il s’agirait de sirènes, ces créatures mi-femmes mi-poissons, qui n’ont jamais réellement quitté l’imaginaire marin. Dans certaines traditions celtiques, elles sont appelées « selkies », capables de se transformer en femmes séduisantes en quittant leur peau de phoque. Et si Bonne Source était l’un de leurs refuges ?

D’autres théories avancent l’existence d’un phénomène acoustique rare, lié à la topographie particulière de la baie, qui amplifierait ou distorderait certains sons venus du large. Mais alors, pourquoi ces « voix » ne se produisent-elles que certains jours, à des heures précises, et dans des conditions presque rituelles ?

Il est aussi question d’égrégores sonores, de mémoires de lieux qui rejoueraient des fragments oubliés du passé, comme une boucle spectrale sonore. Le chant ne serait alors pas une voix vivante, mais une empreinte, laissée là par une femme, une prêtresse, ou une entité bien plus ancienne que les religions.


Témoignages modernes et dérives ésotériques

Depuis les années 2000, des groupes ésotériques discrets viennent parfois pratiquer des rituels à l’aube sur la plage de Bonne Source, à marée basse. Ils disent vouloir « communiquer avec les esprits de l’eau » ou « écouter les voix des Mères profondes ». Certains parlent d’expériences mystiques, d’extases sonores, voire de visions fugaces de silhouettes immergées aux yeux brillants…

Un homme de La Baule, initié à certaines traditions néopaïennes, aurait même affirmé avoir reçu un message en rêved’une entité « chantant dans les eaux de l’Ouest », le poussant à revenir sur cette plage année après année, à la même date : le 21 juin, solstice d’été.


Et vous ? Les avez-vous entendues ?

La mer garde ses secrets, et parfois, elle les murmure… Que sont réellement ces chants de la baie de Bonne Source ? Échos naturels ? Hallucinations collectives ? Créatures oubliées ? Ou simplement une légende urbaine née du désir de croire que quelque chose, là dehors, nous appelle encore ? Une chose est certaine : ceux qui ont entendu ces voix ne les oublient jamais.

Et si vous passez un matin sur cette plage, seul, face à l’horizon… tendez l’oreille. Mais prenez garde à ne pas trop les écouter. Car les sirènes ne chantent pas pour vous séduire. Elles chantent pour vous attirer.


🐚 Sources & inspirations :

  • Témoignages oraux recueillis auprès de pêcheurs de Pornichet (1998, 2006)
  • Archives régionales – Bibliothèque de Saint-Nazaire
  • Articles locaux : Le Journal de Saint-NazaireL’Écho de la Presqu’île (1892–1971)
  • Enquêtes paranormales régionales – Dossiers Mysterium Incognita

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