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L’affaire d’Allagash : quatre hommes, une lumière, et un souvenir effacé

Par Nefer · 24 juillet 2025

En matière d’ufologie, certains cas défient la logique rationnelle avec une cohérence et une intensité qui les hissent au rang de classiques du genre. L’affaire d’Allagash, souvent qualifiée de « Rencontre du quatrième type », demeure l’un des témoignages les plus complexes, intrigants et crédibles d’enlèvement extraterrestre. Une histoire où le silence de la forêt cache une lumière aveuglante… et des souvenirs que la conscience humaine n’est pas prête à accueillir.


Le contexte : une expédition entre amis

En août 1976, quatre amis artistes — Jack Weiner, Jim Weiner, Chuck Rak et Charlie Foltz — décident de partir camper dans la région d’Allagash, dans le nord du Maine. Leurs objectifs sont simples : profiter de la nature, pêcher, dessiner, et vivre quelques jours de déconnexion dans une des zones les plus sauvages et reculées de Nouvelle-Angleterre.

Le quatrième jour de leur expédition, alors qu’ils pagaient sur une rivière isolée dans deux canoës, une lumière intense surgit dans le ciel nocturne. Une sphère lumineuse, blanche, silencieuse, semblable à un projecteur de stade, plane au-dessus de la cime des arbres.


La lumière dans la nuit

Les hommes allument un feu de camp sur la berge comme point de repère, puis continuent leur route sur la rivière. Mais la lumière devient plus vive. Elle semble se déplacer… puis les suivre. Ils commencent à paniquer. Charlie Foltz tente de signaler la lumière avec une lampe torche — geste qu’il décrira plus tard comme « une grave erreur ».

Subitement, la lumière surgit au-dessus d’eux, massive, écrasante. Les quatre hommes ne se souviennent plus de rien après cela. Le moment suivant, ils se retrouvent tous ensemble, pagayant frénétiquement vers la rive, le feu de camp… éteint. Alors qu’ils l’avaient allumé à peine une vingtaine de minutes plus tôt.

Leurs montres ont cessé de fonctionner. Ils se sentent épuisés, engourdis, et ne parviennent pas à se souvenir de ce qui s’est produit entre la lumière et leur retour.


Les cauchemars et l’hypnose régressive

Pendant les années qui suivent, les quatre amis commencent à faire d’étranges cauchemars. Tous, séparément, rapportent des visions similaires : des êtres humanoïdes au regard noir, des pièces métalliques froides, des procédures médicales, des lumières intenses, et une impression d’être retenus contre leur volonté.

Face à l’intensité croissante de ces souvenirs fragmentés, ils acceptent de consulter le psychiatre Dr. Anthony Constantino, spécialiste des régressions hypnotiques. Ce dernier découvre, lors des séances, des récits convergents et saisissants : les quatre hommes décrivent avoir été enlevés, emmenés à bord d’un vaisseau, examinés par des entités non humaines, puis relâchés.

Ces récits se recoupent dans leurs moindres détails, malgré les séances menées séparément.


Les entités décrites

Les êtres sont décrits comme :

  • Minces, de petite taille,
  • Avec une peau grise ou blanchâtre,
  • Dotés de grands yeux noirs en amande,
  • Communiquant par télépathie,
  • N’exprimant ni colère ni compassion, mais agissant comme des techniciens cliniques.

Les témoins parlent d’un rayon lumineux paralysant, de salles blanches, de seringues, et d’une sensation d’intrusion mentale.


Crédibilité du témoignage

Ce qui distingue l’affaire d’Allagash, c’est la constance et la précision des récits, mais aussi la stabilité des témoins. Aucun d’eux ne cherchait à faire parler de lui. Tous sont diplômés, artistes, et ont poursuivi des carrières respectables. Le psychiatre lui-même, sceptique au départ, affirma :

« Si c’est une invention, c’est la plus brillante, cohérente et émotionnellement convaincante que j’ai jamais entendue. »

De plus, les phénomènes de montres arrêtées, de temps manquant et de mémoire effacée sont des marqueurs typiques des cas d’abduction reconnus dans les archives ufologiques.


Une interprétation psychique ou cosmique ?

Certains ufologues comme John E. Mack ou Jacques Vallée ont souligné le caractère non seulement physique mais psychique de ces expériences. Dans le cas d’Allagash, les témoignages naviguent entre l’intrusion physique et l’impact spirituel ou symbolique profond. Les rêves des témoins, leur art par la suite, sont marqués par des formes et symboles étranges — spirales, êtres flottants, orbes.

S’agit-il de visiteurs venus d’une autre étoile ? D’entités interdimensionnelles ? D’un phénomène psychique déclenché par une force inconnue ? Le doute demeure.


Ce que l’on sait aujourd’hui

  • Les témoins n’ont jamais changé leur version.
  • Des analyses polygraphiques ont été passées avec succès.
  • Aucune preuve matérielle n’a été recueillie (bien que la zone soit très isolée).
  • Des sceptiques évoquent une hallucination collective, mais ne peuvent expliquer la précision et la cohérence des récits sur une si longue durée.

Conclusion : l’éclat du non-dit

L’affaire d’Allagash continue de fasciner, non par ses effets spéciaux, mais par sa sobriété. Pas d’explosion, pas de vaisseaux géants au-dessus des villes. Juste quatre hommes ordinaires, perdus dans les bois, happés par une lumière qu’ils n’ont pas cherchée à voir… et qui, peut-être, les observe encore.

Peut-on vraiment comprendre ce qui s’est joué cette nuit-là, sur les eaux calmes d’une rivière oubliée ? Ou devons-nous admettre que certains mystères, pour exister, exigent de nous silence et ouverture d’esprit ?

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