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Le Monstre du Miroir : quand le reflet devient abîme

Par Nefer · 22 juillet 2025

Une enquête entre mythe, ésotérisme et témoignages modernes

Le miroir. Objet banal, quotidien. Il nous renvoie notre image, fidèle, rassurante. Mais que se passe-t-il lorsque ce reflet devient indépendant ? Lorsque le miroir cesse d’être un simple outil… et se transforme en portail ? Plusieurs témoignages, éparpillés dans le monde, convergent vers une même peur : une silhouette qui n’existe que dans le miroir, un être sans visage, tapi derrière la surface, invisible à l’œil nu mais présent dans le reflet.

Et si ces récits n’étaient pas des hallucinations ? Et si, derrière la vitre, se tenait quelque chose qui nous regarde…?


Le témoignage de Marcello : une nuit face à l’indicible

En 2018, un utilisateur du site Reddit, se présentant sous le pseudonyme Marcello, partage une expérience d’enfance glaçante. Une nuit, alors qu’il s’apprête à se coucher, il passe devant un miroir ancien, suspendu dans le couloir familial. Dans le reflet, il voit une silhouette.

« Elle était là. Grande, d’un blanc cadavérique, sans visage, sans yeux, sans bouche. Juste une sorte de masse lisse là où aurait dû se trouver son visage. Elle me regardait. Ou… elle savait que je la regardais. Mais il n’y avait rien dans la pièce. Rien. Juste moi. Le monstre n’existait que dans le miroir. »

Le garçon reste figé. Paralysé. Lorsque sa grand-mère entre dans le couloir, la silhouette, dans le reflet, recule lentement… et disparaît. La pièce reste vide. Mais la peur, elle, demeure.


Des échos dans le passé : la catoptromancie et les esprits du miroir

Ce récit n’est pas unique. Depuis l’Antiquité, le miroir est perçu comme un objet sacré, voire dangereux. Dans l’Antiquité grecque, la catoptromancie était une forme de divination par les miroirs, censée permettre de voir les morts ou d’interroger les esprits. En Égypte, on croyait que les miroirs pouvaient capturer l’âme.

La Doctrine Secrète d’Helena Blavatsky évoque également le miroir comme un outil pour « percevoir les formes du plan astral ». Blavatsky y fait mention de forces non humaines qui se manifestent lors de rituels de vision, parfois même à l’insu de l’opérateur…

Dans l’Europe médiévale, ces pratiques sont jugées démoniaques : plusieurs procès en sorcellerie citent l’usage de miroirs pour « faire apparaître des démons familiers ». L’Église condamnera cette pratique lors du synode de Paris de 1398. Des miroirs furent détruits, brûlés. Mais les récits n’ont jamais cessé.


Un profil récurrent : la créature sans visage

Le témoignage de Marcello n’est pas isolé. Plusieurs internautes et témoins rapportent la vision d’une silhouette blanche ou noire, souvent grande, filiforme, sans traits faciaux visibles, et dont la présence est limitée au reflet.

Caractéristiques récurrentes :

  • Présence uniquement visible dans le miroir,
  • Absence de visage ou visage flouté / noir / mouvant,
  • Démarche désarticulée ou glissement silencieux,
  • Présence ressentie mais non observable directement.

Certains l’associent à un “mimique inversé” : une entité qui ne reflète pas, mais observe à travers le reflet. Une conscience parasitaire qui attend.


Hypothèses occultes : entité miroir ou résidu psychique ?

Plusieurs courants ésotériques avancent des théories :

  • Le miroir comme seuil astral : Il capterait des entités de plans subtils. Certains rituels d’invocation prévoient même un miroir noir pour faciliter le passage.
  • Larve énergétique : Selon certains occultistes contemporains, la chose observée serait une forme-pensée cristallisée, issue d’un traumatisme ou d’un rituel inachevé.
  • Entité parasite : Dans la tradition gnostique ou la magie du chaos, il s’agirait d’un egregore autonome, une conscience née de nos projections… mais qui se nourrit de notre attention.

Et si le miroir devenait un piège ?

Une légende circule depuis le XIXe siècle dans certaines régions d’Italie centrale : celle d’un “Specchio Vivente”, un miroir ancien hanté par une entité féminine sans visage. Selon les témoignages, les personnes s’étant regardées trop longtemps dans ce miroir auraient perdu leurs traits pendant un rêve… et se seraient vues, dans le reflet, devenir “autre”.

Dans ces récits, le miroir n’est plus outil, mais piège dimensionnel, prison d’âmes ou interface vers une entité prédatrice qui attend, patiemment, une faille psychique pour s’introduire.


Conclusion : dans le silence du reflet, quelque chose veille

Le miroir est un objet chargé de symboles : entre narcissisme, vérité, divination et passage vers l’au-delà. Mais lorsque son reflet cesse d’être fidèle — lorsque ce que nous voyons ne devrait pas être là — c’est notre rapport à la réalité qui vacille.

Et si les miroirs n’étaient pas faits pour refléter, mais pour regarder ?
Et si quelque chose — ou quelqu’un — nous observait depuis l’autre côté, chaque matin, chaque soir, sans que nous en ayons conscience… ?

Alors, la prochaine fois que tu croiseras ton reflet dans un miroir ancien… demande-toi bien si ce que tu vois est vraiment toi.

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