L’incroyable pyramdie de Couhard

Près de la ville d’Autun dans l’est de la France, on peut voir une curieuse construction ayant la forme d’une pyramide. Personne ne connait vraiment son origine et de nombreuses légendes tournent autour de cette structure.

L’étrange structure est fortement endommagé, mais on peut reconnaitre la forme caractéristique d’une pyramide partiellement effondrée.

D’après les estimations, la pyramide daterait du premier siècle et avait été construite près de la nécropole d’Augustodunum.

Les archéologues s’accordent pour dire qu’il s’agit probablement d’un cénotaphe, un monument funéraire sans corps, destiné à honorer un défunt dont le corps repose ailleurs. Mais au fil des siècles, son but originel s’est dilué dans le mystère.

Des légendes locales ont circulé racontant la présence d’un trésors sous l’édifice. Au XIXe siècle des chasseurs de trésors ont creusé à la base de la pyramide sans rien trouvé.

En 1802, Joseph Rosny, auteur de l’Histoire de la ville d’Autun, rappelle que beaucoup y voyaient le monument du druide Divitiacos, à la suite de la prétendue découverte au XVIIe siècle d’une médaille d’or sur laquelle auraient été inscrits les mots « Gloria Ædorum druidumque »

Plus tard, en 1960 une tablette magique en plomb a été découverte. Elle partie des incriptions en latin et en Grec ainsi qu’une croix. Elle daterait du IIe siècle.

Elle contient le texte suivant : « 

ONESIFORVS
MVSCLOSVS
CARPVS
ATTIANVS
NEPOS VERACIS
TITVS

ΑΒΡΑΣΑ
ΑΒΡΑΣΑΞ
ΔΑΜΝΑΜΕΥΣ
ΚΟΜΠΩΘ
ΘΙΦΕΡΙΘ
ΓΩΜΑΤΟΥ
ΣΑΒΑΛΘΩΥΘ
ΒΙΣΩΤΟΡΘ
ΔΕΘΕΡΘ »

Ce qui signifie :

Partie latine (probablement des noms propres) :

ONESIFORVS
→ Forme latinisée du grec Onésiphore, qui signifie « porteur d’utilité ». Nom connu dans le christianisme primitif (mentionné dans les lettres de Paul).

MVSCLOSVS
→ Peut évoquer « musclé » ou « robuste », du latin musculosus, un surnom ? Peut-être un cognomen (troisième nom romain), indiquant un trait physique.

CARPVS
→ Du grec Karpós, signifiant « fruit » ; c’est aussi un nom propre connu, utilisé dans l’Antiquité.

ATTIANVS
→ Nom latin d’origine sabine ou étrusque, souvent utilisé dans l’armée romaine. Peut être un cognomen, ou renvoyer à un personnage historique (comme l’écrivain Appien d’Alexandrie : Appianus Attianus).

NEPOS VERACIS
→ « Petit-fils de Verax », soit : nepos (petit-fils) de Verax (le véridique, ou un nom propre). Il s’agit probablement d’une généalogie ou d’une dédicace.

TITVS
→ Prénom romain classique (praenomen), célèbre (empereur Titus, fils de Vespasien).

🔍 Hypothèse : Une série de noms gravés sur un monument, une tombe ou un artefact, peut-être les membres d’une lignée, ou une fraternité. Mais ensuite… le texte bascule.

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Partie grecque/ésotérique :

C’est ici que les choses deviennent vraiment intrigantes. Ce sont très probablement des mots magiques, typiques des traditions gnostiques, hermétiques, ou liées à la magie antique (amulettes, papyri magiques, formules apotropaïques).

ΑΒΡΑΣΑ / ΑΒΡΑΣΑΞ
→ Deux formes du nom magique Abraxas, un mot très utilisé dans la magie gnostique. Parfois considéré comme un nom du dieu suprême, associant les 365 sphères célestes (le total des lettres grecques d’Abraxas donne 365).

ΔΑΜΝΑΜΕΥΣ
→ Forme magique obscure, peut dériver d’un mot signifiant « dompteur », ou bien un nom de démon.

ΚΟΜΠΩΘ
→ Inconnu directement, mais ressemble à une construction magique du type barbaroi logoi (mots magiques non traduisibles). Peut-être une corruption d’un mot égyptien ou grec.

ΘΙΦΕΡΙΘ
→ Très intéressant : ce mot ressemble fortement à Tiphereth (ou Tipheret), l’une des sephiroth dans la Kabbale (symbole de beauté, harmonie, centre de l’arbre de vie).

ΓΩΜΑΤΟΥ
→ Pourrait évoquer Gomata, nom perse ou référence biblique, ou simplement une autre formule ésotérique.

ΣΑΒΑΛΘΩΥΘ
→ Semble être une variante de Sabaoth (Seigneur des armées), mot utilisé dans les invocations gnostiques et magiques (souvent accolé à des noms divins).

ΒΙΣΩΤΟΡΘ
→ Encore une formule magique typique des papyri grecs magiques ; difficile à interpréter mais fait partie des vocables de puissance.

ΔΕΘΕΡΘ
→ Inconnu mais construit comme d’autres mots à usage magique.

Certaines personnes ont émis l’hypothèse d’une sorte de monument lié à des lignes d’énergie qui circuleraient sur Terre.

Le mystère reste encore entier.