Le crash du vol d’Itavia 870 demeure l’un des événements les plus tragiques et mystérieux de l’histoire de l’aviation. Survenu le 27 juin 1980, ce vol reliant Bologne à Palerme a pris une tournure dramatique, laissant derrière lui des questions sans réponse et des familles en deuil.
Le McDonnell Douglas DC-9, exploité par la compagnie aérienne italienne Itavia, a disparu des radars en mer Tyrrhénienne, près de l’île d’Ustica. Les circonstances entourant la catastrophe ont donné lieu à de nombreuses spéculations, controverses et théories du complot.
L’enquête officielle menée par les autorités italiennes a conclu à une explosion en vol, mais la cause précise de cette explosion reste sujette à débat. Certains experts ont évoqué la possibilité d’un missile, tandis que d’autres ont suggéré des défaillances techniques ou une bombe à bord. Cette incertitude a alimenté les théories du complot, laissant place à un profond scepticisme quant à la transparence des autorités.
L’une des théories les plus discutées est celle du « missile italien ». Selon cette hypothèse, des combats aériens entre avions militaires libyens et des avions de chasse italiens auraient conduit à la destruction du vol Itavia 870. Cependant, cette théorie n’a jamais été officiellement confirmée, et des zones d’ombre persistent quant aux événements qui ont précédé la tragédie.
Le mystère entourant le crash d’Itavia 870 a également été alimenté par des retards et des entraves à l’enquête. Les familles des victimes ont exprimé leur frustration face au manque de transparence et aux obstacles rencontrés dans la quête de la vérité. Certains estiment que des intérêts politiques et militaires ont entravé la recherche de la véritable cause de la catastrophe.
En 2013, la Cour européenne des droits de l’homme a statué que l’Italie avait violé le droit à un procès équitable en raison de la mauvaise conduite de l’enquête sur le crash d’Itavia 870. Cette décision a ravivé l’espoir des familles des victimes de voir la vérité éclater, bien que de nombreuses questions demeurent sans réponse.
En conclusion, le vol d’Itavia 870 reste une énigme persistante dans l’histoire de l’aviation. Les spéculations, les théories du complot et les controverses entourant cette tragédie ont laissé une empreinte durable. La quête de la vérité et de la justice pour les victimes et leurs familles demeure un défi, symbolisant les complexités et les frustrations qui peuvent entourer les enquêtes sur les catastrophes aériennes.
Ce n’est peut être pas encore fini !
En 2013, deux jugements en responsabilité civile de la Cour de cassation italienne ont attribué l’explosion à un missile air-air, sans identifier la nationalité de l’avion de chasse qui l’aurait lancé. L’État italien est condamné à verser 100 millions d’euros d’indemnités aux familles des victimes pour ne pas avoir correctement défendu son espace aérien. Selon les magistrats, le missile était très probablement destiné au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et ses « empreintes » impliqueraient la France.
En avril 2014, le président du Conseil Matteo Renzi ordonne la déclassification de nombreuses archives, geste qu’il motive par « un devoir de mémoire envers les citoyens et les proches des victimes ».
Fin juin 2014, la justice italienne adresse une quatorzième salve de commissions rogatoires à propos du crash, concernant les vols possibles d’avions français partis de la base de Solenzara en Corse ou du porte-avions Foch. Le Quai d’Orsay affirme qu’il continuera à collaborer pleinement avec la justice italienne.
Raison d’état, dommage colatéral, je doute que le Quai dOrsay se mette à table.
Max