Il existe au Zanzibar un terrible monstre, le Popobawa, celui-ci s’attaquerait aux hommes la nuit…
Le nom Popobawa vient des mots swahili pour chauve-souris et aile, et en effet, la créature est décrite comme ayant, en plus d’un corps nain avec un seul œil cyclopède, de petites oreilles pointues et des ailes et des serres en forme de chauve-souris. Selon les villageois locaux, il est particulièrement enclin à attaquer « toute personne qui ne croit pas ».
En 1995, un paysan appelé Mjaka Hamad, qui a déclaré qu’il ne croyait pas aux esprits. Il a d’abord pensé qu’il faisait un rêve. Cependant, « Je pouvais le sentir, dit-il, quelque chose qui me pressait. Je ne pouvais pas imaginer ce qui m’arrivait. Vous avez l’impression de crier sans voix. » Il a poursuivi en disant : « C’était comme un rêve, mais ensuite je pensais que c’était ce popobawa et il était venu me faire quelque chose de terrible, quelque chose de sexuel. C’est pire que ce qu’il fait aux femmes. »
Les premières attaques auraient commencé en 1970, suivi d’une brève pause avant de reprendre un peu dans les années 1980. En plus des témoignages des victimes, l’hôpital principal de Zanzibar a traité des hommes avec des ecchymoses, des côtes cassées et d’autres blessures.
En 2007, des attaques ont aussi été rapporté. Il semble que certaines attaques se sont multipliés. Mais Mbaruku Ibrahim, originaire de Zanzibar, dit que l’histoire du démon y est commune et que les gens de son village sur l’île de Pemba dorment à côté d’un énorme incendie devant leurs maisons chaque fois qu’il apparaît. L’histoire raconte que la chauve-souris est capable de se transformer en homme la nuit et qu’elle a également été blâmée pour les viols de femmes.
Ces affaires ne sont pas sans rappeler le phénomène de paralysie du sommeil. On peut aussi penser aux incubes et aux succubes qui sont connus dans les pays d’occident.
Il est intéressant comme dans de nombreux mythes, que l’on retrouve des histoires de monstres similaires un peu partout dans le monde. S’agit-il de véritables créatures surnaturelles ou bien sommes nous devant une phénomène de mémoire collective. Difficile à dire.
Origine Popobawa
Selon une légende populaire, dans les années 1970, un cheikh enragé a créé un djinn pour se venger de ses voisins.
Un djinn est un génie (bon ou mauvais), dans le Coran et les légendes musulmanes.
Le chef a perdu le contrôle de l’esprit qui a pris des caractéristiques démoniaques.
Il a été théorisé que, en raison de l’histoire de Zanzibar en tant que marché d’esclaves contrôlé par l’Arabie, cette histoire de Popobawa est un souvenir sociétal oral des horreurs de l’esclavage.
Selon les récits, Popobawa peut prendre des formes différentes, mais il est généralement décrit comme un être masculin de très grande taille avec des ailes de chauve-souris.
La rumeur place surtout l’emphase sur son énorme pénis.
Sachant que Popobawa s’introduit de nuit dans les maisons pour violer les hommes (et parfois les femmes, mais bien moins fréquemment), la taille de son sexe alimente la crainte d’attaques sexuelles par sodomie — une pratique que les conventions sociales et religieuses condamnent.
Dans la société swahili, parler de Popobawa, c’est contourner ou franchement transgresser le principe de silence qui régit la parole sur la sexualité — surtout sur l’homosexualité masculine et sur le plaisir féminin — et émettre une évaluation morale à son propos.
Dans des pays appliquant la charia, la sodomie est un crime qui peut être puni par la lapidation.
Avouer son homosexualité c’est se condamner à mort alors on fait appel au popobawa qui est une façon pratique de se disculper vis à vis de la religion.
Le syndrome de Hag (paralysie du sommeil) est un phénomène qui se manifeste quand une personne s’endort ou se réveille et ne peut pas bouger ou vocaliser.
On ressent souvent une sensation de présence d’une entité malveillante près du lit ou sur le lit, provoquant ainsi la peur et la crainte.
Certaines personnes sentent un poids lourd sur leur poitrine.
D’autres rapportent avoir entendu des pas avant l’attaque, avoir vu des formes monstrueuses, entendre une respiration saccadée et / ou sentir des odeurs repoussantes.
Il existe des preuves pour soutenir que le stress peut être un facteur de cette maladie.
Max
C’est intéressant de voir comment les interdictions et tabous dans d’autres cultures peuvent faire apparaitre des monstres imaginaires aussi différents des notres.