Cette curieuse affaire date de 1683 en Angleterre, un jeune serviteur aurait été agressé par un esprit, on parlera à l’époque du démon de Spraiton…


C’est en novembre qu’un certain Francis Fey, un serviteur, raconte avoir vu un homme ressemblant à son ancien maitre dans un champ. Celui-ci était mort depuis un certain temps déjà.


Le spectre s’approcha près du jeune homme. Il demanda que Francis fasse plusieurs tâches pour lui. Après sa mort, il restait plusieurs impayés, nommant dix shillings à un, dix shillings à un autre, tous deux qu’il a nommés. Le jeune homme a répondu que le dernier parti nommé était mort, et qu’il ne pouvait donc pas lui être payé. Le Fantôme a répondu, qu’Il le savait, mais cela doit être payé au parent suivant, qu’il a également nommé. Le spectre lui a également ordonné de porter vingt shillings à une gentille femme, sœur des morts, vivant à Totness, et a promis que si ces choses étaient faites, de ne plus le déranger. En même temps, le spectre parlant de sa deuxième femme (également décédée) la traitait de femme méchante.

Le jeune homme partit donc payer les différentes dettes. Il apporta les 20 shillings à la dame près de Totness mais elle refusa croyant que c’était le démon qui avait mandé le jeune homme pour cet argent.

Cette même nuit, le jeune homme, qui logeait dans la maison de la sœur de son ancien maître, revit le fantôme. Le jeune a alors protesté contre lui et lui a rappelé que la promesse ne faisait plus de l’ennuyer, et il a expliqué que la sœur du défunt avait refusé d’accepter l’argent. Puis l’esprit a ordonné au jeune homme de monter à cheval, de monter à Totness et d’acheter une bague d’une valeur de vingt shillings, et de le donner à cette dame.

Le lendemain, il exécuta les ordres du fantôme. Quand il repartit, des témoins racontèrent avoir vu le fantôme de l’ancien maitre assis derrière le cavalier.

Peu de temps après, un fantôme féminin est apparu dans la maison et a été vu par le même jeune homme, ainsi que par Mme Thomasine Gidley, Anne Langdon et un petit enfant. Le spectre pouvait prendre différentes formes : parfois elle apparaissait comme un chien, éructant le feu, d’autres fois elle sortait par la fenêtre en forme de cheval, brisant une vitre et un morceau de fer.


Le fantôme semblait être celui de la seconde épouse qui n’était une femme mauvaise. Le fantôme attaquait directement le jeune homme ainsi que les personnes se trouvant dans la maison. Il arrachait les perruques, déchirait les vêtements.


L’esprit s’attaqua physiquement à Francis. Essayant de l’étouffer entre deux meubles, il fallut plusieurs personnes pour le libérer. La veille de Pâques, le jeune homme revenait de la ville quand il a été attrapé par le spectre par son manteau et porté dans les airs, la tête, les jambes et les bras ballants.


Une autre fois, il fut plongé dans une tourbière. Son corps fut engourdi par la pression. Il fut emmené dans un hôpital afin d’être soigné afin d’être saigné, le mode de soin de l’époque.


Après l’opération, il a été laissé seul, mais lorsque ses camarades sont arrivés, ils ont trouvé son front coupé, gonflé et saignant. Selon lui, un oiseau avec une pierre dans le bec était entré par la fenêtre et l’avait frôlé à son front. La pièce fut fouillée ; pas de pierre, mais un poids en laiton a été trouvé gisant sur le sol.


Personne ne sait pourquoi le jeune homme a été agressé de la sorte. Il est clair qu’il s’agissait d’un cas de poltergeist ou d’un esprit plus maléfique. L’histoire est assez troublante, en effet, deux fantômes sont entrés en contact avec le serviteur, et les deux avaient des désirs différents et cherchaient soit à finir des actions, soit à se venger.
Il est assez rare que des fantômes agressent physiquement des êtres vivants et de ce fait, ce témoignage est intéressant.