Autrefois, il existait au coin de la rue des Marmousets et de la rue des Deux-Hermites à Paris deux magasins, un barbier et un pâtissier, leur collaboration les avaient aidés à faire fortune, mais derrière un effroyable secret…


En 1387, il existe une pâtisserie dans la rue des Marmousets, c’est pour ainsi dire le magasin à la mode. Connu pour ses tourtes à la viande, tout le monde vient en acheter pour les déguster. Même le roi Charles VI en est friand. La réputation du magasin n’est donc plus à faire et le tout Paris s’y presse chaque jour.


Mais cette année-là, un étudiant Allemand, du nom d’Alaric qui suivait des cours au Chapitre de Notre-Dame, est porté disparu. À l’époque, les crimes étaient légions et malheureusement personne ne sembla s’en inquiété plus que de raison.
Au même moment, des habitants de la rue des Marmousets se plaignent à la maréchaussée, car, depuis des heures, un chien aboie devant le magasin du célèbre pâtisser. Les autorités arrivent et essayent de se saisir de l’animal. Celui-ci tente de s’enfuir dans un soupirail qui mène dans le sous-sol du magasin. Les agents décident de rentrer dans le magasin afin de capturer l’animal. En entrant dans la cave, ils découvrirent une scène d’horreur.


Devant eux, le barbier et le pâtissier étaient en train de dépecer le cadavre égorgé qui semble être celui de l’étudiant. Le tout baignait dans une odeur et une atmosphère pestilentielle. Les deux criminels avouèrent les crimes.


L’enquête qui fut menée, permis de découvrir la terrible association des deux hommes. Le barbier faisait entrer ses clients. Comme souvent, ils discutaient avec et, quand il se rendait compte que la personne était isolée et que peu de gens le rechercherait, il égorgeait son client. Le corps était transféré dans la cave de l’échoppe d’à coté afin de le dépouiller et le dépecer. Le pâtissier se servait ensuite des corps afin de préparer ses tourtes et pâtés que tout le monde s’arrachait…


Pour donner suite au procès, les deux hommes furent brûlés vif dans des cages métalliques sur la place de la Grève le jour même de leur procès. Les deux maisons furent détruites et une pyramide expiatoire s’y élevait jusqu’en 1536.


Jacques du Breul , rapporte cette histoire qui serait survenus dans cette rue vers 1430 : « C’est de temps immémorial, que le bruit a couru qu’il y avait en la Cité de Paris, rue des Marmousets, un pâtissier meurtrier, lequel ayant occis en sa maison un homme, aidé à ce par un sien voisin Barbier, feignant raser la barbe : de la chair d’icelui faisait des pâtés qui se trouvaient meilleurs que les autres, d’autant que la chair de l’homme est plus délicate, à cause, de la nourriture, que celle des autres animaux. Et que cela ayant été découvert, la Cour de Parlement ordonna qu’outre la punition du Pâtissier, sa maison soit rasée, et outre ce une pyramide ou colonne érigée audit lieu, en mémoire ignominieuse de ce détestable fait : de laquelle reste encore part et portion en ladite rue des Marmousets. »


La légende de Sweeney Todd serait plus ou moins inspirée de cette effrayante histoire…