Cette curieuse affaire date de 1994, Gloria Ramirez est admise aux urgences, durant sa réanimation des membres du personnel médical aurait subi d’étranges troubles…


C’est le 19 février 1994 que Gloria Ramirez se rend aux urgences, elle souffre d’un cancer du col de l’utérus et des signes de tachycardie et de respiration de Cheyne-Stokes..


Arrivée sur place, l’équipe médicale lui administre des sédatifs, mais, voyant que son corps ne réagissait pas bien, ils lui firent une défibrillation. C’est à ce moment-là que l’équipe commença à voir un étrange liquide huileux sortie de sa bouche et de son corps. En plus du liquide, une odeur ressemblant à celle de l’ail semblait envahir la salle. Quand une infirmière, Susan Kane, lui fit une prise de sang, elle remarqua une odeur d’ammoniaque. Elle donna la seringue à une collègue, Julie Gorchynski qui vit dans le sang des particules de couleur sombre flotter. À ce moment-là, Susan s’évanouit et on la sortit de la salle. Quant à Julie, elle commença à avoir des nausées et quitta le bloc. Dans le bureau des infirmières, celle-ci fit un malaise. Toujours dans le bloc, Maureen Welsh, une thérapeute respiratoire, fut la troisième personne à s’évanouir.


Devant toute ces crises, le service d’urgence fut évacué.


Seule une petite équipe resta sur place, dans l’espoir de stabiliser l’état de Ramirez. Malheureusement, elle décédera finalement à 20h50 après 45 minutes de soins intensifs. Ramirez a été déclarée morte d’un dysfonctionnement rénal provoqué par son cancer.
Une enquête fut ouverte devant ces événements. Deux scientifiques furent envoyés sur place afin de découvrir ce qui était arrivé. Plusieurs employés de l’hôpital ont eu des symptômes assez sévères. La plupart avaient eu des pertes de conscience, des troubles respiratoires, ou encore des spasmes musculaires. La plupart des victimes furent des femmes. Certaines victimes durent rester en soins intensifs plusieurs semaines avant de reprendre une activité. Des complications tels que des hépatites ou des nécroses vasculaires firent aussi leur apparition.


L’hypothèse qui fut retenue est que Ramirez utilisait du diméthylsulfoxyde (DMSO), un solvant utilisé comme un puissant dégraissant et comme remède maison contre la douleur. Les utilisateurs de cette substance rapportent qu’elle possède un goût d’ail, et est vendue sous forme de gel, expliquant ainsi l’aspect graisseux du corps de la victime. Les scientifiques du laboratoire ont supposé que le DMSO s’était accumulé dans le corps de Ramirez en raison du blocage urinaire provoqué par des dysfonctionnements rénaux. L’oxygène administré aurait réagi au produit, le transformant en diméthylsulfone (DMSO2). Le DMSO2 a la particularité de se cristalliser et, effectivement, on a retrouvé des cristaux dans le sang de Ramirez. Les chocs électriques de la défibrillation ont transformé le DMSO2 en sulfate de diméthyle (DMSO4), un gaz extrêmement toxique, ayant empoisonné le personnel médical.


Cette hypothèse reste la plus probable même si elle n’explique pas tout. En effet, la plupart des victimes étaient des femmes. De plus, elle n’explique pas non plus la mort de Gloria Ramirez ni l’écoulement de liquide de sa bouche et de son corps. L’autopsie qui fut pratiquer tardivement n’a pas permis de tout découvrir et ce cas restera sans doute l’un des plus mystérieux dans l’histoire de la médecine.