Cette étonnante affaire se déroula entre 1643 et 1647, dans un couvent plusieurs religieuses auraient été déclarées comme étant possédé…

C’est en 1623 que Magdeleine Bavent arrive au monastère de Louviers comme novice. Sur place, elle reçoit un curieux enseignement par le confesseur Pierre David. D’après cet homme, « il fallait faire mourir le péché par le péché, pour rentrer en innocence, et ressembler à nos premiers parents, qui étaient sans aucune honte de leur nudité… ». Afin de mettre en pratique ces théories, il demandait aux religieuses de vivres nues dans le monastère.

Pierre David décéda lors d’un voyage à Paris. Mathurin Le Picard le remplaça, mais continua les pratiques étranges de son prédécesseur. Mais en plus de la nudité, il commença à mettre en place des pratiques de magie et des sabbats se mirent en place.
En 1643, Mathurin meurt laissant le couvent dans un véritable chaos infernal. Certaines religieuses affirment être sous le joug de démons et citent certains d’entre eux. Il est mentionné des entités telles que Behemond, Accaron, Dagon, Encitif, Léviathan qui se manifesteraient sous l’apparence de jeunes hommes. Les nonnes qui déclaraient être possédées semblaient parler des langues inconnues, blasphémaient et convulsaient. D’après ces forces démoniaques, il s’agirait de Magdeleine Bavent qui les auraient attirés dans le couvent. La plupart des femmes affirmèrent que Bavent était dépravée et qu’elle était venu dans le couvent déjà débauché.

La même année, l’évêque d’Evreux fut témoin de ces agissements. Magdelaine et d’autres sœurs furent condamnées au bûcher. Finalement, Madelaine fut condamnée à la prison. Les religieuses, quant à elles, furent exorcisées. Thomas Boullé, le vicaire, semble avoir participé à ces diableries et il fut condamné à être exécuté.

À l’époque les privations et frustrations étaient courantes. Dans un tel climat, et dans un cadre comme celui d’un couvent, l’hystérie collective et la pression psychologiques auraient créé un climat qui aurait fait croire à ses femmes à une possession et une manifestation maléfique. Magdelaine était probablement une femme fragile et influençable. Sous le joug de Pierre David elle aurait été dominée par ses pulsions.